jeudi 7 avril 2016

LES ÎLES MALDIVES


La fin du périple s’approche à grands pas avec cette dernière étape : les îles Maldives.
La visite du Sri Lanka se termine souvent par cette destination, pour finir par un séjour balnéaire.


Nous passons deux nuits dans la capitale Male, un peu obligés !, car nous arrivons un jeudi soir,
et le vendredi est jour de repos pour les navettes maritimes (le pays est 100% musulman).
Nous profitons du vendredi matin (très calme) pour visiter la ville.
Voici la place principale avec d’un côté une fontaine rafraîchissante (il fait toujours très chaud)!


De l’autre côté le mât portant les couleurs du pays et un building administratif (la police).


L’ancienne mosquée du Vendredi (qui date de 1656), est entourée d’un cimetière.
Les tombes arrondies en haut sont celles des femmes, les pointues celles des hommes.


L’intérieur renferme une belle architecture en bois sculpté.


La nouvelle mosquée du Vendredi a été inaugurée en 1984 (financée par d’autres pays musulmans).


Comme c’est justement vendredi, nous pouvons assister à la grande prière (une foule d’hommes !).
Ils sont tous venus en motos… mais comment retrouver la sienne là-dedans ?


Male est construite sur une petite île (2km de long sur 1 km de large), pour 100 000 habitants.
Autant dire que tout l’espace est occupé…mais ce qui est impressionnant, c’est le nombre de motos.


Heureusement, ça ne klaxonne pas comme au Sri Lanka, mais ça frôle les gens sans arrêt.


Un tour vers le port de pêche nous permet de voir les bateaux qui ramènent de belles prises.





Juste à côté, se trouve le marché aux poissons, fort intéressant.


Les thons sont débités en tronçons. La dextérité des travailleurs est étonnante.


Des spécimens comme ceux-là se négocient entre 400 et 1000 dollars US.
La pêche représente une part importante des revenus du pays, après le tourisme en n°1, bien sûr.


Au marché aux légumes, des femmes font leurs achats en habits « traditionnels ».
Quelques années en arrière, Male était une ville laïque et il n’y avait aucune femme voilée.


La plupart des touristes ne visitent pas Male : ils vont directement sur leur île…hôtel.
En effet, les Maldives sont constituées d’une multitude d’îlots, et beaucoup d’entre eux sont
consacrés à un seul hôtel, de standing (de 350 à 2500 euros la chambre), avec transfert privé
en speed-boat ou hydravion. Les bungalows sur pilotis sont de rigueur et sont les plus chers.
En général, c’est géré par les agences et beaucoup de lunes de miel se font dans ce cadre.
De cette façon, les touristes étaient tenus à l’écart de la population locale, isolés sur leur île-hôtel.


Sur la partie gauche de la carte, l’ensemble des Maldives très étendu en hauteur,
 (plus de 1200 îles réparties en 26 atolls, dont environ 110 îles-hôtels).
Sur la partie droite, l’atoll autour de Male, dans lequel nous nous sommes cantonnés.
En voyageurs indépendants, nous rejoignons notre première île par un bateau rapide chartérisé.
Maafushi n’est pas une île-hôtel… c’est une île habitée par la population maldivienne.


Auparavant, la loi interdisait la construction d’hôtels et de pensions sur les îles habitées !Maintenant, la nouvelle loi de 2009 le permet. Des pensions ont alors ouvert un peu partout.
Cela permet d’avoir un contact plus proche avec la vie locale et un hébergement moins coûteux.
Notre pension est tout de même bien agréable en bordure de la plage publique.


Elle comporte cinq chambres, mais de véritables hôtels sont en construction (de 8 ou 10 étages),
et cela risque de dénaturer, dans un proche avenir, le tourisme de proximité.


Sur les îles habitées, l’islam est vraiment contraignant (toute la gent féminine est voilée de noir).
Comme dans tout pays musulman, il faut respecter une certaine tenue vestimentaire,
pour se baigner ou pour se balader dans le village.
La plage publique est surtout fréquentée par les locaux qui se baignent tout habillés.


Il y a une portion de plage (à l’abri des regards par une palissade), appelée « plage bikini »,
où se rassemblent presque tous les touristes de l’île. Un hôtel est en construction juste au-dessus.


Maafushi est une île très agréable pour la promenade, en particulier en front de mer.


A l’intérieur du village, les habitants sont souriants et accueillants (à noter un vélo électrique).


Ils se prélassent devant chez eux dans ces fauteuils originaux, mais pas très confortables.


Les Maldives sont une destination balnéaire, et nous sommes venus un peu pour cela.
Nous partons donc pour une excursion snorkelling (cela faisait bien longtemps !).
Le premier spot se fait à proximité d’un îlot (petite île-hôtel).


Nous nous retrouvons dans un environnement que nous apprécions bien.


L’eau est très claire, peu profonde, ce qui permet de bien observer les fonds marins.
C’est toujours aussi beau… mais nous pouvons comparer avec ailleurs, et devenons difficiles !
Par rapport à la Nouvelle Calédonie, les coraux sont nettement moins colorés.
Ils sont relativement blanchâtres, et c’est dû à une eau trop chaude (jusqu’à 34°…El Nino !).



Par contre, il y a pas mal de jolis poissons, en voici quelques-uns.







Il y a même une langouste planquée dans un trou.


Et bien sûr, les tortues marines sont toujours un spectacle :
en pleine eau…


ou au-dessus des coraux.


Une raie léopard noire.


Nous faisons halte sur un îlot tout blanc à peine émergé au-dessus de l’eau.
Les Maldives sont l’un des pays les plus menacés par le réchauffement climatique…
Le point culminant de tout l’archipel est à seulement… 2,40 m au-dessus du niveau de la mer !
Le sable est d’un blanc étincelant à reflets rosés : il est d’origine corallienne (et non pas siliceuse).


Une photo carte postale au milieu des eaux bleues.


Nous passons à proximité d’une île où se rassemblent des bancs de dauphins.
Malheureusement, nous ne pouvons pas nager parmi eux, car ils s’enfuiraient.


A défaut, j’ai tenté une photo sous-marine lors d’un passage près de nous.


Après Maafushi, nous allons sur deux autres îles habitées.
Diffushi, la plus éloignée au nord, s’ouvre à peine au tourisme. Pour y aller,
nous empruntons un ferry public (3h). Le bateau est un dhoni, dérivé du dhaw arabe.



Voici Diffushi dans toute sa longueur, avec à la pointe gauche, la « plage bikini ».


Là aussi, nous profitons de la plage, de la baignade dans une eau claire et bien chaude.
Et nous faisons aussi du snorkelling… mais plus de photos car ça en fait trop !
L’atmosphère de Diffushi est vraiment tranquille :
On joue aux cartes au milieu de la place.


Les femmes papotent le long des ruelles (la mosquée est juste en face).


De la dernière île, Huraa, nous ne vous montrons que ces quelques photos…
La plage « bikini » avec en face l’île-hôtel du club Med, et ses bungalows sur pilotis.


Un coin bien agréable dans une cocoteraie.


La mosquée au centre du village.


 La place principale très peu animée !


La rentrée des classes le matin.



Notre voyage prend fin aux Maldives… et c’est notre dernier blog.
Le projet « Tour du Monde » en 120 jours s’est donc concrétisé dans de très bonnes conditions.
En plus de quatre mois, nous avons accumulé tant de souvenirs que ça déborde de nos têtes.
Et surtout, nous n’avons jamais saturé, toujours avides de nouvelles découvertes et rencontres.
Si vous nous demandez : qu’est-ce qui vous a le plus plu ? Eh, bien, nous avons tout aimé !!
En conclusion, nous ne sommes pas du tout lassés de voyager, bien au contraire.
Mais nous allons marquer une pause… avant de repartir « aux quatre coins du monde »…
Avant de se quitter, nous vous présentons un petit bilan chiffré de notre « Tour du Monde ».


Il a duré, non pas 120 jours, mais exactement 127 Jours (quatre mois et une semaine).
La distance parcourue dépasse largement les 50 000 km (l’équateur fait déjà 40 000 km).
Pour effectuer ce voyage, nous avons pris, au total, 25 avions différents (pas peur de l’avion !).
Nous avons logé dans 45 hébergements : 17 hôtels classiques, 13 guesthouses et 18 chez l’habitant.
Cela nous fait une moyenne de 2,5 jours par hébergement… ce qui est trop court pour nous.
Mais les pays visités étaient chers et il n’était pas question de trop s’attarder…pour le portefeuille.
Justement, la dernière info concerne le prix d’un tel voyage…
Nous n’avons pas terminé les comptes, mais sachez que ça vaut le prix d’une voiture neuve
de moyenne catégorie… c’est pour cela que nous continuons de circuler dans de vieux tacots !
Avec cette dernière photo, nous vous disons un grand « Au Revoir ». 


PS : extraits de « Théorie du voyage » de Michel Onfray
«  Voyager met en demeure de fonctionner à plein sensuellement.
Emotion, affection, enthousiasme, étonnement, interrogation, surprise, joie et stupéfaction,
tout se mélange dans l’exercice du beau et du sublime, du dépaysement et de la différence »
« La vitesse de l’avion modifie l’appréhension de l’espace et contribue à sa réduction. La planète
devient visible, elle semble petite, on appréhende soudain sa totalité en un seul coup d’œil.
Le tour du monde ne parait plus une idée impossible mais un projet pensable »