Après un petit aperçu de paysages volcaniques à Sao Vicente,
nous partons pour en
voir d’autres plus spectaculaires à FOGO, l’île volcan.
C’est le point d’orgue de notre voyage !
Chaque année, une fête qui dure une semaine se tient à Sao
Filipe, la ville principale.
Nous arrivons le 1er mai pour assister aux
manifestations de clôture.
La matinée est consacrée à la célébration d’une messe
solennelle.
Une procession est organisée pour exhiber la statue de St
Philippe à travers les rues de la ville.
Dans l’après-midi, une foule nombreuse assiste à une
cavalcade de chevaux.
La fête rassemble beaucoup de monde. C’est l’occasion de
s’amuser,
tout en mangeant du poulet grillé au barbecue (plat
unique !),
ou en buvant des bières, du grogue ou du ponche…
pour l’occasion, les femmes se sont fait faire de
magnifiques coiffures tressées.
Le soir a lieu un concert, la musique envahit toute la
ville.
Nous passons une nuit perturbée par cette musique, dans ce
« sobrado »,
ancienne maison coloniale portugaise.
Sao Filipe est située en bord de mer, mais il est
difficile de se baigner à cause des rouleaux.
Pourtant la plage de sable noir très fin est accueillante et
de nombreux jeunes s’y rassemblent.
Nous partons pour le centre de l’île, bien installés à l’arrière du pick-up.
En quelques kilomètres, la route s’élève rapidement
au-dessus de la mer.
Après les pentes encore habitées, nous arrivons dans l’aire
du volcan Fogo
qui occupe une grande partie de l’île.
L’ensemble est constitué d’une immense caldeira de 9 kms de
diamètre, à 1700 m d’altitude.
Au centre trône le majestueux Grand Pico qui
culmine à 2829 m.
Nous entrons dans un paysage lunaire, noir et chaotique.
L’ancienne route a été coupée par la dernière éruption
volcanique (de nov 2014 à fév 2015).
La nouvelle piste longe cette dernière coulée de lave et
parfois la traverse.
Nous arrivons à la « Casa Marisa », notre hôtel,
construit carrément sur cette lave récente …
Conséquences : déjà des fissures dans les murs et une chaleur
presque insupportable venant du sol.
La lave à cet endroit fait 18 m d’épaisseur et n’est pas
encore refroidie !
L’éruption de 2014 a fait de gros dégâts (mais pas de
victimes).
La lave a parfois envahi l’intérieur des maisons,
ou bien par chance en a épargné quelques-unes.
Certains habitants sont revenus et reconstruisent
directement sur la nouvelle roche volcanique.
Celui-ci aplanit le terrain à coups de masse.
Celui-là récupère, pour les vendre, des plaques de lave qui
serviront à décorer les maisons.
Marcher sur ces coulées de lave récentes est une expérience
unique.
De grosses crevasses comme sur un glacier.
Des formes originales de lave cordée.
Les habitants de la caldeira travaillent pour le tourisme ou
la culture.
De façon surprenante, on cultive la vigne et quelques arbres
fruitiers sur ce sol volcanique.
Le cep est planté dans un trou pour mieux y concentrer
l’humidité.
On obtient ainsi un vin d’une qualité remarquable : le
Cha ou le Sodade.
Sur le pourtour de la caldeira, à l’extérieur des coulées de
lave, il y a même de grands arbres :
eucalyptus, pins, jacaranda … et même un magnifique laurier rose.
Nous faisons une belle promenade dans un décor inhabituel.
Mais le clou de notre séjour est l’ascension du Grand Pico.
Tous les 3, nous relevons le défi, 7 h de marche pour 1200 m
de dénivelé.
Le départ se fait à 6 h du matin, avec un guide, et en
compagnie de collègues de Magali.
Les premières pentes sont douces et traversent les plantations
de vignes.
Bientôt, toute végétation disparait, et nous progressons en
colonne.
Tantôt le chemin est caillouteux,
Tantôt, c’est du sable noir et des graviers.
A mi-pente, nous faisons une pause, et admirons le paysage.
On distingue tout au fond de la caldeira de nombreuses
coulées de lave :
elles datent de 2014, de 1995 et de 1951.
De petits cônes volcaniques se détachent ça et là.
La dernière partie de l’ascension est la plus raide, mais
Magali et Roland mènent la danse !
Yes, we can !!!
Au sommet, se trouve un magnifique cratère de 500 m de
diamètre et de 180 m de profondeur.
Nous descendons un peu dans ce cratère,
pour en sortir par un autre versant.
La descente commence sur une pente rocheuse très raide.
On découvre une autre vue de la caldeira avec d’anciennes
coulées de lave.
Les rochers disparaissent peu à peu pour laisser la place à
de la pouzzolane, sable noir de lave.
Tout comme sur une dune, on dévale la pente en courant,
soulevant derrière nous un nuage de poussière.
On descend très rapidement juste au-dessus du volcan
Petit Pico.
Situé sur le flanc de son grand frère, il est à l’origine
des éruptions de 1995 et de 2014.
Il est encore actif : le sol est brûlant à certains
endroits.
Des émanations de soufre laissent des dépôts joliment
colorés.
On rejoint l’hôtel en marchant sur des amoncellements de
lave.
Après ce superbe séjour au volcan, nous quittons Fogo pour
Praia sur l’île de Santiago.
Voici quelques photos du centre-ville :
Le palais présidentiel
Une grande place légèrement arborée.
Vue sur le bord de mer.
Dernier repas en famille au Cap Vert dans un restaurant
sénégalais pour manger du Tié Bou Dien !