jeudi 31 mars 2016

DAMBULLA - SIGIRIYA - ANURADHAPURA


Nous reprenons la route vers le nord, en faisant un premier arrêt dans la ville de Matale,
pour visiter le temple hindou Sri Muthumariamman (à prononcer sans trébucher !).


L’hindouisme est la deuxième religion du Sri Lanka, après le bouddhisme.
Comme tous les temples hindous, celui-ci est très chargé en divinités diverses.


A la différence de certains temples en Inde, plutôt sales, parfois sombres et assez grossiers,
celui-ci est vraiment propre, clinquant et plutôt kitsch.
Des scènes religieuses sculptées décorent tout l’intérieur du temple.


Des fidèles se recueillent devant un sanctuaire dédié à un dieu particulier.
En premier plan, le taureau Nandi (en noir sur la stèle), monture du dieu Shiva.


A l’extérieur, une rue typique de ce pays, sans grand charme :
circulation intense (tuk tuk, bus, camions), magasins de toutes sortes…
tout cela pour dire que nous avons préféré loger en dehors des centre-ville.


Sur les routes, la circulation est parfois hallucinante (plusieurs véhicules de front !!).


Revenons au bouddhisme : il se manifeste aussi sur la route…
un banian (arbre sacré de Bouddha) sert de rond-point. Il est protégé par un muret.


Nous nous arrêtons ensuite dans la ville de Dambulla pour visiter un site bouddhique,
qui, à notre avis, est l’un des plus beaux du pays (inscrit à l’Unesco).
A l’entrée, un grand bouddha accueille les fidèles et visiteurs.



Le site, lui-même, est un ensemble de grottes (dont cinq qui se visitent),
constituant un sanctuaire ancien (1er s. av. J.-C), mais toujours actif.


Dans la grotte n° 1, un bouddha couché en granit sculpté dans la roche.
Des fleurs de lotus décorent la plante des pieds.


La grotte n°2 est la plus grande : 50 m de long, et entre 3 et 6 m de haut.
Une foison de bouddhas avec des fresques au plafond magnifiques.


Un stupa entouré aussi de bouddhas dont l’un d’eux est protégé par un cobra.
Superbe plafond peint de centaines de petits bouddhas.


Un autre bouddha couché de 10 m de long, repose les yeux ouverts.
Il est doré, ce qui a donné à l’ensemble le nom de « rocher doré ».



Et là, une fresque splendide représentant Bouddha l’Illuminé (prise de la terre à témoin).


Devant la porte, un bouddha donne sa bénédiction.


Voici un bouddha dans la position de méditation…Nous nous arrêtons là,
mais c’est vraiment splendide (les autres grottes, plus petites, sont similaires).


Notre nouveau point de chute est Sigiriya, un autre site inscrit à l’Unesco…
mais rassurez-vous, il n’y a pas de bouddhas ! Il s’agit d’un gros rocher !
Après avoir tué son père, le roi Kassyapa (Vème s. après J.-C) installa une forteresse au sommet.


Pour y accéder, il faut utiliser des passerelles et des escaliers accrochés aux parois.
Ils sont très vite saturés de visiteurs qui doivent faire la queue.



A mi-hauteur, on peut admirer des fresques bien conservées représentant des concubines.


Celle du milieu est surnommée « la Mona Lisa sri lankaise » !


On arrive sur une plate-forme, avant l’ascension des 250 dernières marches (en tout 1200 !).
C’est l’entrée proprement dite du palace (il subsiste deux pattes de lion en granit de chaque côté).


L’entrée initiale se faisait à l’intérieur d‘une énorme tête de lion (comme sur cette image).


Après une ascension un peu vertigineuse, nous découvrons le sommet.
C’est un plateau d’environ 200 m de long et 75 m de large.


Le roi y avait fait bâtir un palais, entre ciel et terre.
Il ne subsiste que des soubassements en brique, mais quelle vue sur l’horizon !


Le palais s’organisait en différentes terrasses pyramidales.
Il reste un grand bassin… qui pouvait servir de piscine pour les belles concubines !


Du haut de cette citadelle, on aperçoit en contre-bas, les jardins aménagés dans la plaine.


Ils étaient composés de terrasses, de bassins et parcourus de différentes allées.


L'ensemble de la forteresse était protégé par des douves remplies de crocodiles !


Nous passons maintenant à la dernière étape : Anuradhapura, tout au nord.
Sur le trajet, nous pouvons voir des rizières déjà fauchées.
Les gerbes de riz sont d’abord coupées à la faucille, puis battues dans un moulin.


Nous logeons dans une guesthouse, à la campagne, qui donne sur les rizières.


Cette fois, nous constatons que le progrès est bien arrivé dans ce pays :
une moissonneuse batteuse pour récolter le riz.
Mais nos logeurs déplorent qu’ainsi, il n’y ait plus de travail pour tout le monde !


Encore une fois, nous allons visiter un site historique et bouddhique inscrit à L’Unesco.
Anuradhapura fut pendant de très nombreux siècles la capitale du pays.
Elle connut son apogée au cours du 3ième siècle av. J.-C.
C’est à cette période, que le moine Mahinda, venu des Indes, importa le bouddhisme au Sri Lanka.


Des constructions, il reste surtout des édifices religieux…pardon d’avance de vous saturer avec !
On commence avec un sanctuaire rupestre du IIIe siècle avant notre ère, creusé dans la roche.


Voici un premier dagoba (ou stupa) aux dimensions impressionnantes (90 m de haut).
Sa première construction remonte à plus de 2000 ans…mais il a été restauré depuis !
Tout autour du mur d’enceinte, 360 têtes d’éléphants gardent le site.


Le Sri Maha Bodhi Tree (ou arbre du bouddha) est un endroit très fréquenté par les bouddhistes
 du monde entier. A remarquer la très longue queue de cheval de la jeune fille.


Ici, au 3ième s av. J.-C, fut plantée une bouture de l’arbre sous lequel le Bouddha
reçut l’Illumination. Il est situé au-dessus du temple, mais en réalité, il ne reste de cet arbre sacré
qu’une branche soutenue par des étais métalliques, le reste étant d’un autre arbre.
Au pied, les fidèles accrochent des tissus blancs ou colorés pour exprimer des vœux.


L’atmosphère dans ce lieu est très fervente : on prie, on lit des textes sacrés, on fait des offrandes…
Sur le fil sont accrochés des drapeaux et bannières aux couleurs du bouddhisme.


Le dagoba Thuparamaya est le plus ancien du Sri Lanka…il abrite une clavicule du Bouddha.
Il a été reconstruit en 1840, et reste un lieu de grande dévotion.


Des rois cinghalais, mais aussi tamouls, se succédèrent à la tête de cette capitale.
On retrouve dans certaines sculptures l’influence indienne (guerrier, apsara).


La visite du site (étendu sur plus de 50 km²) se fait en tuk tuk ! (à cause de la chaleur : près de 38° !).


Le dagoba Abhayagiriya a été entièrement restauré en laissant les briques apparentes.
Janine apparaît en tout petit devant, en train de se cramer la plante des pieds sur le dallage brûlant.


La Moon stone (ou pierre de lune) marque, dans ce pays, l’entrée de chaque temple.
Sur le cercle extérieur, on voit bien les éléphants, les chevaux, les lions et les buffles,
et sur le cercle intérieur des cygnes…tout cela a bien sûr une signification religieuse !


Deux magnifiques bassins en enfilade servaient aux bains purificateurs des hauts dignitaires.


Des singes sont partout autour des temples, à l’affût de la moindre nourriture jetée par les gens !


Pour changer de sujet…voici, vue dans la rue, une salle de cours de maths bien décorée !!
Cela nous rappelle de vieux souvenirs... et nous sommes bien contents d’en avoir fini !!


A proximité de Anuradhapura, il y a un autre site, Mihintale, moins spectaculaire.
Mais c’est là que le moine Mahinda convertit au bouddhisme le roi de l’époque et son peuple.
Point de vue… sur un dagoba qui contiendrait un cheveu du Bouddha.


Au revoir le Sri Lanka, avec un coucher de soleil sur les dagobas!
En dehors des parties montagneuses avec les plantations de thé, le soleil a effectivement tapé fort,
et nous avons eu des températures avoisinant les 40° ! Et pas de pluie !!
Prochaine et dernière étape : les îles Maldives.


samedi 26 mars 2016

ADAM'S PEAK - KANDY


Comme prévu, nous quittons la ville d’Ella en train (4h jusqu’à Hatton).
Deux jours auparavant, nous avons réussi à obtenir des 1ères classes…
Heureusement, car nous aurions eu beaucoup de mal à monter dans les 3èmes classes !


Le train s’ébranle à travers les montagnes à une vitesse maxi de 40 à 50 km/h.
Cela permet à certains de rester sur les marchepieds (faute de place à l’intérieur).


Nous avons le temps d’admirer le paysage (passage sur un pont où des ouvriers travaillent).


De petites exploitations cultivent des légumes en terrasse (carottes, poireaux, choux…).


Mais ce qui domine vraiment, ce sont les plantations de thé.
Nous sommes surpris de voir autant d’étendues de théiers : c’est la monoculture du pays !
Les anglais ont réussi à l’implanter partout sur les montagnes, grâce au travail colossal des tamouls.


A Hatton, nous prenons un minibus pour Dalhousie à une trentaine de kilomètres.
Nous y faisons une étape car j’ai l’intention de faire l’ascension du pic d’Adam.


Cette montagne est  vénérée par les bouddhistes qui l’appellent "Sri Pada" (empreinte sacrée).
c’est le dernier endroit sur terre où aurait séjourné Bouddha avant d’atteindre le nirvana.
On aperçoit au sommet une construction : c’est un temple bouddhique.
L’ascension se fait en général de nuit pour assister, en haut, au lever du soleil.
Le départ a lieu vers 1h30 car il y a 1100 m de dénivelé et quelques 5500 marches…
Janine a décliné l’invitation !


Le pic d’Adam est le lieu de pèlerinage religieux le plus important et le plus populaire du Sri Lanka.
On doit passer devant un moine qui, moyennant quelques roupies, vous donne sa bénédiction.


Il y a un éclairage le long du chemin et des boutiques qui proposent divers articles.


Nous passons sous une arche qui marque l’entrée dans la sphère sacrée de la montagne.


Puis, vers la mi-parcours, on peut acheter une bobine de fil que l’on déroulera en montant.


Après un début assez facile, la montée devient de plus en plus raide.
Les 1500 dernières marches se gravissent à l’aide de rampes.
Dès lors, de nombreux pèlerins font des pauses et s’endorment parfois !


L’arrivée au sommet est plutôt étroite et donc très encombrée.
Ici, on enlève ses chaussures (que j’ai mises dans le sac à dos pour être sûr de les retrouver !).


Voici le temple tout au sommet de la montagne, doré et bien éclairé.


Tout le monde fait la queue pour passer devant le sanctuaire.
Quelques secondes pour se recueillir devant la fameuse empreinte, symbolisée sur le mur du fond.


Puis l’on redescend au niveau de la cloche, que l’on fait tinter en formulant un vœu.


Ensuite, les fidèles s’agglomèrent sur des gradins, pour se reposer, dormir…
et attendre le lever de soleil, dans un froid vif.


L’attente est longue, car la montée a été plus rapide que prévu (3h)….
C’est le moment de récupérer, avant de redescendre les 5500 marches !


L’aube se lève et le ciel prend quelques couleurs.
Les escaliers sont pleins à craquer de gens qui veulent profiter du spectacle.


Malheureusement, des nuages cachent le soleil…
Nous n’aurons que les belles couleurs de l’aurore !


On effectue la descente en plein jour, et on se rend mieux compte du nombre de marches !
C’est éprouvant pour les cuisses et les genoux, et certains font la grimace à chaque pas.


D’autres, jeunes, avancent à pas rapides, le pic d’Adam loin derrière eux !


Tout en bas se trouve ce monument blanc, construit par les japonais dans les années 1970.
C’est ce que l’on appelle un stupa dans le bouddhisme, et ici, on l’appelle un dagoba.
Il est plein et renferme en général des reliques de saints ou de bouddhas.


Avant de terminer ce pèlerinage, un arrêt avec dévotion devant un bouddha couché.


En arrivant dans le village de Dalhousie, on retrouve les « marchands du temple » !
Je suis très content d’avoir participé à cette ferveur populaire (j’aime bien le bouddhisme),
mais je suis quand même fatigué…un massage ayurvédique me fera le plus grand bien !


Nous reprenons le train, cette fois le TGV bleu (mais qui ne va pas plus vite !)
pour aller de Hatton à Kandy (près de 3h).
La ville de Kandy est un grand centre religieux et la capitale du bouddhisme,
car elle abrite dans un temple la « dent sacrée » (supposée être une dent du Bouddha).


Nous visitons ce temple un jour de « poya » (lendemain de la pleine lune),
qui est un jour férié dans le pays et un jour de célébration religieuse pour les bouddhistes.
Beaucoup de fidèles viennent faire brûler des bâtons d’encens, allumer des lampes à huile…



et faire des offrandes de bouquets de fleurs de lotus.


Il y a foule des grands jours et la ferveur est omniprésente.


Des tambourins annoncent l’heure de visite pour la dent sacrée,
devant un sanctuaire décoré de défenses d’éléphants.
Nous ne faisons pas la très longue queue pour voir cette relique !


Nous partons en tuk tuk visiter trois temples anciens dans les environs de Kandy.
Le temple Gadaladeniya élevé sur un socle en granit.


Le temple Lankatilaka à trois niveaux de toits et à double entrée.
L’entrée de devant est hindouiste (bien que visitée par des moines bouddhistes)…


Et l’entrée de derrière bouddhiste, encadrée par deux sortes de lions.


A l’intérieur, trois bouddhas aux couleurs vives.


En dernier le temple Embekke.
Il est constitué d’une halle soutenue par des piliers en bois portant des écussons,
finement sculptés. Tout au fond se trouve le sanctuaire.


Pour changer des temples, nous faisons une sortie à l’orphelinat des éléphants de Pinnawela.
Nous arrivons à l’heure de la baignade dans la rivière.


Ils sont dispersés, mais certains s’approchent pour attraper quelques friandises (bananes…).


J’essaie de les contenir !


Deux jeunes éléphants jouent avec leur trompe.


Puis le troupeau quitte la rivière pour rejoindre l’aire de nourrissage.
Pour cela, ils traversent une allée de magasins destinés aux touristes…


Un éléphant dans un magasin de porcelaine ou autre…ça peut faire du dégât !


Les adultes sont nourris de feuillages.


Et les petits (orphelins) sont nourris au biberon…d’un litre (à raison de 8 à 10 biberons !).


Notre séjour se termine par un spectacle de danses traditionnelles,
avec en clou, la danse du feu (pas peur de se brûler !).


Le final, c’est la marche sur le feu !!


Nous avons logé dans une guesthouse et nos hôtes nous ont concoctés pour un soir
le plat traditionnel du pays : le rice and curry (recette spéciale au Sri Lanka).