samedi 23 novembre 2019

CAP VERT : SANTIAGO


Après Boa Vista, nous revenons sur l’île de Santiago (la plus grande des îles du Cap Vert)
qui abrite Praia, la capitale, où travaille Magali.


Lors de notre précédent voyage, nous avions montré quelques aspects de Praia.
Nous rajoutons cette fois quelques images de la rue des Arts :
De belles fresques qui montrent que le pays est porté sur la musique (la morna).






Nous parcourons l’île sur deux semaines, en retrouvant notre fille les week end, après son travail.
Nous commençons par la côte sud en allant à Cidade Velha : c’est là qu’ont débarqué 
les premiers navigateurs. Ils y ont installé un fort qui a été bien restauré.




L’endroit a été choisi en raison d’une vallée fertile qui débouche sur la mer.


En poursuivant sur la côte, nous arrivons à un petit port : Porto Mosquito.
C’est un cul de sac, et le bourg isolé est pour le moins rustique :
les cochons s’y baladent librement, sur la plage comme sur la route !



Nous pénétrons ensuite au cœur de l’île, dans la vallée de Rui Vaz.
Et là, changement total de décor par rapport à Boa Vista : c’est montagneux !
Et surtout, très verdoyant : il y a même de grands arbres dont des eucalyptus.




A proximité, Sao Jorge das Orgasos correspond à une autre vallée où abondent cultures et fleurs.




Dans la semaine, nous laissons Magali à son travail, et traversons l’île pour aller à Tarrafal.
Cette ville est une petite station balnéaire située tout au nord de l’île de Santiago.
Il y a une belle petite plage de sable blond où la baignade est vraiment agréable.



Les pêcheurs nous ramènent des poissons frais et savoureux (en particulier le garoupa rouge).


De Tarrafal, nous partons faire une marche vers un cap en grimpant sur un plateau.


Nous longeons des reliefs volcaniques impressionnants.


D’en haut, la vue s’étend sur une côte découpée.


Au sud de Tarrafal, à Ribeira da Plata, se trouve une autre plage particulière.
C’est une immense plage, mais le sable est noir, donc d’origine volcanique.



On peut dire que le sable est bien noir !


L’inscription sur le bateau symbolise parfaitement le rythme de vie du pays.


Entre musique et chansons aux terrasses de café en soirée, jeu d’awalé en journée, 
petites échoppes où l’on trouve de tout, la vie est bien paisible au Cap Vert !





Nous revenons à Praia en longeant la côte est, qui offre de belles vues.


Pas de plage, mais il y a des roches volcaniques, jusqu’en bord de mer.



 

C’est donc assez facile de trouver de quoi fabriquer les pavés pour les routes. 


Nous passons la dernière semaine en plein centre de l’île pour y faire des randonnées.
Nous logeons dans une petite guesthouse « Côté de France » tenue par une française.
Elle est située au pied de la chaîne de montagne « Serra Malagueta ».
On peut noter que sur les parties basses, toutes les parcelles sont cultivées : maïs, haricot, courge.



Voici le col qui permet de franchir cette barrière montagneuse.


Notre première marche nous conduit au fond d’une vallée que l’on appelle ici « ribeira ».



Nous y trouvons le plus gros et plus ancien arbre de tout le pays :
Il s’agit d’un fromager datant d’au moins 600 ans.



En remontant, nous aboutissons à cette jolie chapelle qui domine la vallée.


Un guide nous emmène faire un trek d’une journée à travers la Serra Malagueta.
Nous partons d’en haut où se trouve une végétation arborée : eucalyptus, pins …
C’est à noter car les arbres se font rares au Cap Vert.



D’ailleurs, l’archipel porte assez mal son nom, car il est plutôt sec et aride.
Cependant, après la saison des pluies, il y a des cultures dans les champs et c’est donc verdoyant.


Au départ de la randonnée, nous dominons une grande ribeira qui descend jusqu’à la mer au loin.


Le chemin nous fait passer sur des arêtes avec de magnifiques vues plongeantes.
Cela rappelle par certains côtés le relief de La Réunion.



Sur les pentes, parfois abruptes, les paysans cultivent de quoi survivre : ici des patates douces.



Mais les conditions de vie sont difficiles et les différents hameaux se vident de leurs habitants.
Les petites maisons sont de plus en plus abandonnées, mais les champs continuent d’être cultivés.



A la fin du trek, pour rejoindre notre guest house, nous empruntons un transport en commun :
C’est un aluguer (une camionnette) qui transporte passagers et marchandises.


En général, ils sont plutôt bien remplis !


Nous passons une journée au bord de la mer, jamais très loin dans ce pays.
C’est pour faire une excursion en bateau le long de la côte pour découvrir des reliefs volcaniques :
Voici un piton volcanique bien dressé au-dessus de l’eau.


Le bateau entre dans une grande cavité : tunnel ou grotte dont le plafond semble bien solide !



Nous nous arrêtons au petit port Ribeira Da Barca pour y prendre du poisson.


 Le bateau nous conduit ensuite à une plage isolée : baignade puis déjeuner.



On est vraiment tranquilles : loin de nous l’agitation du monde extérieur !


Nous faisons un autre trek dans la Serra Malagueta pour découvrir d’autres ribeiras.



Le Cap Vert est réputé pour ses randonnées et c’est justifié.
Au détour des chemins, il y a toujours de superbes points de vue.
C’est d’autant plus beau qu’à cette saison, tout est cultivé et donc très vert.






En conclusion : le Cap Vert est une magnifique destination touristique méconnue. 
Il faut y aller à deux périodes différentes : à l’automne pour le côté verdoyant 
et au printemps pour le côté sec et aride. Il faut aussi aller sur plusieurs îles
 pour faire, soit du balnéaire, soit des treks ou, soit le summum, 
grimper sur un volcan en activité sur l’île de Fogo (incontournable !).