dimanche 24 février 2013

MALAPASCUA


Comme prévu, nous avons mis deux jours pour changer radicalement de région.
Le premier jour, nous sommes revenus sur Manille dans un bus « first class » : c’est assez rare et ça change des jeepneys ! Seulement, le temps de trajet ne change pas à cause de l’état de la route et des embouteillages
 (6h pour 250 kms).

A Manille, nous avons un point d’attache où nous laissons des affaires :
changement de garde-robe : nous remplaçons les affaires de trekking par les affaires de plage
(maillots de bain, masques, tuba et palmes…).
Après un voyage en avion, nous arrivons à Cebu, capitale des îles « Visayas ».
Nous sommes au cœur des îles Philippines, et nous allons y passer près de 3 semaines.

La première île que nous rejoignons après un trajet en bus « normal ! » est Malapascua.

Notre hôtel donne directement sur la plage, mais notre chambre est au fond du jardin.
Du balcon, la vue est agréable et reposante.

L’île de Malapascua est un confetti : 3 kms de long sur à peine 1 km de large !
Elle est moins grande que l’île de Porquerolles !
Elle doit sa notoriété à ses magnifiques plages de sable très blanc !

La plage principale est bordée de petits hôtels et de centres de plongée.

Beaucoup de touristes viennent ici pour faire de la plongée en bouteilles.

Nous allons à la découverte des fonds marins en faisant du snorkelling.
Janine en action !

Quelques beaux coraux, mais peu de poissons !


Une épave est posée sur le fond.
 
Nous faisons aussi le tour de l’île à pied en quelques heures.

Nous pouvons voir ainsi différentes facettes de cette île.


En dehors de la grande plage touristique se trouvent d’autres plages avec des villages de pêcheurs.


Un banc de poissons séchés.

Jean, pour sa part, a fait de la plongée en bouteilles et commente :

Ma première sortie (à Palawan) a lieu sur l’épave d’un bateau japonais de la deuxième guerre mondiale, coulé par l’aviation américaine.

L’épave est vite colonisée par les coraux et foisonne de vie aquatique.

Je fais une deuxième sortie (toujours à Palawan) sur un site appelé « coral garden » !
 


A ma troisième sortie (à Malapascua), je rencontre «un serpent de mer » identique à celui de la photo.
Il faut savoir que ce serpent est mortel (10 fois plus venimeux que le cobra !).
Mais il peut difficilement mordre car il a une très petite bouche !
Comme il est curieux, il vient à ma rencontre et je bats en retraite !

Ma quatrième plongée est fabuleuse :
 c’est pour voir le « thresher shark », en français, on dit « requin renard ».
Au lever du jour, ce requin remonte des grands fonds
 pour passer à « la station de nettoyage » :
Sur un plateau, entre 20 et 30 m de profondeur, il vient se faire enlever ses parasites
 par des poissons « nettoyeurs » appelés labres.
Placé juste au bord du tombant, j’assiste à un spectacle impressionnant :
Un premier requin passe autour de nous avec une grâce étonnante…

Puis, ils se retrouvent à trois, à faire un ballet très harmonieux.
Leur très longue queue leur permet d’avoir une nage extraordinairement esthétique.
Le corps mesure environ 1,5 m et la queue double la longueur.
Les photos ne sont pas de moi, mais représentent exactement la réalité !
A aucun moment, je n’ai eu de frisson sinon pour la beauté du show !!

lundi 18 février 2013

BANAUE - SAGADA - BAGUIO


Un long article pour terminer le périple dans le nord...
Le quatrième jour à Banaue, notre guide Adolfo nous emmène découvrir les environs à bord de son propre tricycle. Pour mieux voir le paysage, Jean monte en amazone derrière lui !

Dans les parties plates, il était plus facile de créer des rizières.

C’est le cas du village d’Hapao, enclavé dans les montagnes.

Mais les Ifugaos ont colonisé les montagnes, et partout où c’était possible,
 ils ont installé des rizières en terrasses.

Les murs de soutènement sont différents, suivant les matériaux trouvés sur place.
Les rizières  peuvent être soutenues par des parois en terre
qu’il faut régulièrement retailler et désherber.

Elles peuvent être aussi soutenues par des murs de pierre
 qu’il faut reconstruire lorsqu’ils s’effondrent.

 Avant de quitter notre guide Adolfo, nous voulons signaler un fait particulier :
il mâche du bétel à longueur de journée !
Plus précisément, il mélange une feuille de bétel avec un peu de tabac, un morceau de noix de bétel et de la poudre blanche provenant de coquillages broyés.

Il met le tout dans la bouche, puis il le mâche continuellement.
Cela lui emplit la bouche, mais ne l’empêche pas de continuer de parler !
Il dit que ça lui donne de « l’énergie » !

De temps en temps, il recrache le surplus de salive provoqué par sa mastication.
Il marque ainsi son itinéraire de tâches couleur rouille sur le sol.
Il est à noter que cette pratique concerne la majorité des hommes de la région, ainsi que les adolescents qui commencent vers 9 ans, et même les femmes âgées s’y adonnent.
Le résultat est spectaculaire : aux personnes âgées, il ne reste plus que quelques chicos dans la bouche, et pour les autres, les dents et les lèvres sont bien rouges !

Après Banaue, nous nous rendons à Sagada, un village distant de 60 kms.
Il est situé en pleine montagne au milieu des pins.

Notre auberge située à hauteur est un havre de paix.

La chambre en pin rappelle les chalets de montagne, et offre une vue sur la vallée.
Pour un tarif de 15€ la nuit, on ne va pas se plaindre !!

L’image est inhabituelle : les rizières sont entourées de montagnes couvertes de pins.

Dans cette région, certaines traditions funéraires et les rituels qui les accompagnent sont particuliers.
 Les cercueils des défunts sont empilés à l’entrée de grottes dans un amoncellement chaotique.

Parfois, les cercueils sont suspendus le long de falaises.

Certains cercueils sont petits car les défunts sont en position fœtale.

Le jour de marché à Sagada est le samedi.
La population vient de la campagne alentour en jeepneys bien chargées !

Quelques images du marché…qui n’a rien d’extraordinaire !

Baguio est notre dernière étape dans les montagnes du nord de Luzon.

Cette ville, située à 1 500 m d’altitude, n’est autre que la capitale d’été des Philippins.
La clémence du climat et les parcs plantés de pins de "Benguet" en font un lieu de villégiature fréquenté.

 Nous apprécions particulièrement le grand parc central.
Le dimanche, les familles ou groupes d’amis viennent y passer la journée,
 dans une ambiance très détendue.

Un lac se trouve au centre du parc, et on peut louer des embarcations plutôt originales.

Il est possible de pédaler sur une piste bien fréquentée (location à l’heure).

Nous profitons d’une exposition annuelle de fleurs.

Notre voyage dans les montagnes se termine, et nous avons eu suffisamment de fraîcheur !!
(toute relative…c’est à peine descendu en dessous de 20° la nuit !).
C’était intéressant de voir un autre aspect des Philippines plus rustique et plus isolé.
Le confort était parfois spartiate, mais la population était très accueillante.

Maintenant, nous avons envie de faire un peu de farniente,
 et pour cela, nous retournons dans les îles.
Il nous faudra 2 jours pour rejoindre notre prochaine destination via Manille.