TREK DANS LES RIZIERES AUTOUR DE BANAUE

De retour à Manille par avion depuis Coron, nous poursuivons dans la foulée le voyage vers le nord de la grande île Luzon : nous prenons un bus de nuit qui va nous emmener directement à Banaue, notre première étape

(tout de même 13h de bus pour faire au moins 350 km !)

 

En gagnant le nord de Luzon, le paysage devient montagneux et verdoyant.

 De grands arbres dont des sapins remplacent les arbres tropicaux et le climat se rafraîchit !

La petite ville de Banaue se situe à 1 200 m d’altitude.

Cette bourgade est entourée de rizières en terrasses.

C’est le point de départ de la plupart des treks dans la région.

Nous avons justement contacté un guide qui va nous emmener faire un trek de trois jours. Le circuit passe par plusieurs villages, ce qui va nous permettre de bien découvrir la région,

célèbre pour ses rizières en terrasses classées au patrimoine mondial de l’humanité.

Le guide s’appelle Adolfo, parle bien anglais et aime bien rire ! Nous le recommandons vivement.

Ses coordonnées sont : e-mail : adolfobatton@yahoo.com ; Portable local : 09061446051

Il part bien équipé : machette à la ceinture et sac à dos traditionnel de chasseur !

Il nous prépare un solide bâton de marche qui nous sera bien nécessaire !

Le paysage que nous traversons est montagneux avec quelques rizières dans les fonds.

La randonnée dure une demi-journée, et nous arrivons à notre première étape,

le village de Cambulo : la vue est spectaculaire.

Le parcours aux abords du village se fait sur le rebord des rizières,

 parfois étroit (le bâton est alors bien utile !).

L’habitat traditionnel est une petite maison de bois haut perchée sur pilotis.

 Le toit pyramidal est en feuilles et descend très bas, de sorte que l’on distingue à peine la maison.

Une petite échelle permet d’accéder à l’unique pièce où la famille cuisine (les parois sont bien noires !),

 y mange et y dort.

La province de Banaue est peuplée par les Ifugaos, la plus importante ethnie des montagnes du nord de Luzon.

 Ils ont leur propre dialecte et des coutumes ancestrales liées au culte des ancêtres, des esprits et des dieux.

La maison est parfois bien décorée de sculptures diverses.

Plus traditionnellement, les Ifugaos accrochaient des trophées comme des crânes d’animaux domestiques ou sauvages. Mais ils mettaient aussi des crânes humains : soit ceux de leurs ancêtres, soit ceux de leurs ennemis (car ils étaient connus comme coupeurs de têtes !).

Certaines cases servent maintenant pour l’hébergement des touristes !

Le « progrès » consiste à remplacer la paille par la tôle ondulée :

C’est plus solide, mais c’est nul pour isoler du froid ou de la chaleur !

Nous arrivons au deuxième village, le plus célèbre : Batad.

Le spectacle des rizières est d’autant plus hallucinant lorsque l’on sait qu’elles datent de plus de 2 000 ans,

 et qu'elles ont été maintenues ainsi de génération en génération !

En anglais, on dit amazing, en français, on peut dire époustouflant !

Le village se trouve au centre d’un immense amphithéâtre de rizières.

L’eau captée dans la montagne est acheminée par des canalisations dans les rizières supérieures,

puis descend ensuite de rizière en rizière.

Cela nous rappelle de bons souvenirs (ainsi qu’à Jeannine et Yannick sans doute !) :

C’est le même principe que les falajs à Oman !

Le troisième jour, le temps est plutôt nuageux :

Cela donne une atmosphère particulière au paysage,

 avec des volutes de brume au sommet des montagnes.

Le dernier village que nous traversons s’appelle Bangaan.

Il est aussi entouré de rizières.

Nous n’avons pas voulu trop vous saturer de rizières (après les plages, les rizières !)…

Mais nous en remettrons encore quelques-unes dans le prochain article !