dimanche 31 mars 2013

KYOTO


Kyoto a été la capitale impériale de 794 à 1868, avant d’être supplantée par Tokyo.
Elle est la capitale historique et culturelle du Japon.
C’est là que s’est développée une culture spécifique à ce pays :
temples anciens, sanctuaires shintoïstes et paisibles jardins zen.

Nous passons quatre jours à visiter cette ville qui compte 17 sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, plus de 1 600 temples bouddhiques et plus de 400 sanctuaires shintoïstes.
 Nous n’allons pas tout visiter…et nous limiterons les photos de monuments historiques !
Les quartiers anciens sont dispersés à travers la ville,
 et nous devons nous déplacer à pied ou en bus (heureusement que nous avons Phengdy !).
Une constatation : au Japon, personne ne traverse sur un passage piéton lorsque le signal n’est pas au vert (même s’il n’y a aucune voiture qui circule !).
 Les seuls cas que nous ayons vus étaient des touristes qui se sont fait sermonner !
D’une manière générale, tout est codifié : les us et coutumes semblent rigides.

Un autre trait de caractère de la société japonaise concerne les relations humaines.
 Phengdy est en train de discuter avec le propriétaire, devant la guesthouse où nous logeons.
Les échanges de paroles sont empreints de beaucoup de respect, d’exclamations polies, de courbettes et de sourires de circonstance (ça nous semble un peu obséquieux).
A aucun moment, nous n’avons vu de gens parler haut et fort :
 c’est toujours du style feutré ! (même les enfants ne braillent pas !).

Un autre exemple : nous avons été un peu surpris en découvrant notre chambre double !
Alors, nous avons essayé de « râler », en disant que les lits en file indienne,
 ça ne fait pas vraiment chambre double !!
On nous a gentiment souri, fait une courbette en joignant les mains,
 et dit que c’était comme ça !
Cela montre, en passant, l’étroitesse des logements au Japon.


Le premier temple que nous visitons s’appelle Shoren-In.
Il correspond à l’ancienne demeure d’un shogun,
avec toutes les pièces séparées par des panneaux peints coulissants.

A l’extérieur, un jardin « japonais » incite à la contemplation et à la méditation :
cela plairait bien à Henri et Lucienne, n’est-ce-pas ?



Le temple suivant, Chion-In, est beaucoup plus imposant.
La porte d’entrée principale, à deux niveaux, est la plus grande du Japon :
24 m de haut sur 50 m de large.

La gigantesque cloche pèse tout de même 74 tonnes !



Voici maintenant le temple shintoïste Yasaka-Jinja,
 devant lequel des gens attendent en file indienne pour prier.
Le shintoïsme est propre au Japon : c’est un mouvement religieux issu du bouddhisme,
 mais qui a intégré des spécificités du pays (un peu d’animisme, de polythéisme)
 et l’empereur en est le représentant divin.

La ville « ancienne » de Kyoto dégage beaucoup de caractère et de charme :
Il est vraiment agréable de s’y promener.




Le plus vieux temple « zen »  s’appelle Kennin-Ji.
Le jardin « typique zen » comporte des bosquets et des rochers isolés
 au milieu d’une surface gravillonnée qui a été sculptée de motifs ondulatoires.

A l’intérieur, deux dragons ont été dessinés à l’encre fine, au plafond,
 sur du papier traditionnel japonais épais.

L’écriture japonaise est faite de très nombreux symboles.
Il y en a plus de 5000 d’origine chinoise et une centaine d’origine japonaise.
 Et pour bien connaître la langue, Il faut en apprendre au moins 2 000 !

Quand on voit le plan d’un temple, il est difficile de reconnaître les noms…
les seuls compréhensibles, mais utiles, ont été entourés de rouge !

Pour les restaurants, il est fréquent de voir en devanture les plats proposés (en plastique !).
Pour la commande, on montre alors du doigt.
Le prix approximatif en euros s’obtient en divisant par 100.

Le pavillon d’argent, Ginkaku-Ji, est situé dans un cadre de sérénité.
Son jardin zen a une très grosse épaisseur de graviers striée de bandes.




On monte en puissance :
le fabuleux pavillon d’or, Kinkaku-Ji, est un des monuments les plus connus du Japon.

Dans les plans d’eau, on trouve naturellement les fameuses carpes « koï ».


Un sakura en fleur, style « saule pleureur », dans le jardin du temple Tenryu-Ji.

 En sortant de ce jardin, on entre dans une grande bambouseraie.

Le temple Sanjusangen-Do est un très long bâtiment…


car il abrite 1 001 statues de Kannon aux 1 000 bras, déesse de la compassion.

Un autre temple, le Toji-temple, abrite des statues de Bouddha.




Des personnages incontournables du Japon :
Un homme en tenue de samouraï



Une « apprentie » geisha


Le fascinant sanctuaire Fushimi-Inari Taisha est très particulier :
Il est situé sur le flanc d’une montagne et est constitué d’une succession d’innombrables torii qui forment des allées à travers la nature.


Initialement, ces torii étaient destinés aux divinités du riz et du saké,
 pour obtenir de bonnes récoltes et éloigner le mauvais sort.

Maintenant, une personne ou une famille peut faire installer un torii à son nom
pour s’assurer la prospérité dans les affaires.


Le dernier temple, Kiyomizu-Dera, a survécu aux rivalités des différentes écoles bouddhistes, et est devenu le temple emblème de la ville.

Il est situé dans un magnifique écrin de verdure.

En plein centre de la ville moderne de Kyoto,
voici un endroit plein de charme 
Il serait difficile de ne pas apprécier cette ville !

jeudi 28 mars 2013

VERS LE MONT FUJI


Impossible de venir au Japon sans goûter aux sushis :
 il y a même des chaînes de restaurants spécialisés !
Un tapis roulant passe au bord de la table, et il n’y a qu’à se servir !

Il est possible aussi de commander sur un écran des plats précis, comme des soupes…
Bien sûr, il faut manger avec les baguettes.

Nous avons fait un véritable festin : c’est très varié, d’une fraîcheur exceptionnelle.
La chair crue des poissons, crevettes, poulpes… fond sous la dent,
 le riz est très goûteux et la sauce soja bien dosée accompagne admirablement le tout !
La boisson est le thé vert (vif !) japonais en poudre soluble (c’est spécial !).
La note se calcule tout simplement aux nombres de petites assiettes sur la table.

Nous quittons Tokyo et ses environs pour aller dans la région du Mont Fuji.

Sur la route, nous faisons un arrêt dans la ville d’Odawara pour visiter un « château ».
Le chemin longe les douves, sous des frondaisons de fleurs.


La construction est plutôt une grosse tour occupée autrefois par le «seigneur » de la région.



C’est un haut lieu touristique prisé des japonais qui peuvent en même temps faire le « hanami».

Le croirez-vous ? Parmi ces centaines de milliers de fleurs, il n’y a pas une seule abeille !
Notre explication est la suivante (à confirmer par Yannick…) :
Tous ces sakura sont des arbres d’ornement qui ne donnent pas de fruit.
Il n’y a donc pas de pollinisation des fleurs…donc pas d’abeille !


Nous constatons qu’en plus des fleurs, les japonais apprécient également la bonne chair.
 D’une façon générale, ils sont très consommateurs…
 les stands de nourriture, mais aussi de souvenirs sont pris d’assaut !

Nous suivons leur exemple et nous mangeons sur place…

Sous le regard amusé de Ryo, Jean va-t-il réussir à s’en sortir avec ses baguettes…

Pas si mal !!

Nous continuons vers la région volcanique de Hakone.
Des nuages de vapeurs sulfureuses s’échappent des flancs de la montagne.

Dans un bassin, l’eau surgit en bouillonnant…

On y plonge des œufs qui sortent noirs après cuisson,
 mais l’intérieur est un œuf dur normal.
 Les japonais en sont friands car en manger prolonge la vie de 7 ans.

A proximité de Hakone, se trouve un lac au bord duquel nous pouvons admirer un beau et grand Torii,
 les pieds dans l’eau.

Ayant quitté la maison de Phengdy, nous plongeons dans la plus pure tradition japonaise…
Nous passons la nuit dans un hôtel appelé « ryokan ».
Comme nous sommes deux couples, le petit appartement est constitué d’un salon et de deux pièces servant de chambres, fermées par des portes coulissantes.
A l’intérieur, nous troquons nos vêtements pour des kimonos pour être plus à l’aise.

Le Japon est un pays volcanique, et possède des sources d’eau chaude.
Des sources thermales, appelées « onsen », jaillissent d’un bout à l’autre du pays, qui en compte plus de 3 000, dépassant de loin le nombre de sources chaudes d’Islande.
Nous quittons l’appartement, dans cette tenue, pour aller nous relaxer dans l’onsen de l’hôtel.

 Notre hôtel a, en effet, sa propre source d’eau chaude : des bassins, en extérieur, ont été aménagés pour s’y baigner. Attention, les hommes sont séparés des femmes car le bain se prend tout nu (pas de photo !).
 Nous passons un bon moment dans une eau à plus de 40°, et l’expérience est vraiment agréable
 (ça plairait beaucoup à Jean Louis !).
Au retour, nous « récupérons » en buvant une bière, car le corps a eu chaud !

Dans la journée, les chambres sont vides, mais la nuit venue, il faut sortir les futons des placards,
 les poser sur les tatamis et faire les lits.


Le lendemain, nous arrivons au pied du Mont Fuji.
C’est le plus haut sommet du Japon à 3 776 m.
Cet ancien volcan est couronné de neige en hiver et sa photo a fait le tour du monde.
Malheureusement, le temps est à la pluie, et nous ne verrons que le panneau publicitaire !

Voici ce que nous aurions pu voir en cette saison !



Après cette région, nous filons en « shikansen-nozomi » vers Kyoto.
C’est l’équivalent de notre TGV. A l’intérieur, on se croirait dans un avion plutôt que dans un train.