dimanche 25 février 2018

REGION DE SANTANDER

 

Fini la côte Caraïbe de la Colombie, nous partons maintenant vers l’intérieur du pays.
 
 
Pour cela, nous prenons deux bus : le premier l’après-midi (durée 3h) puis le second de nuit (12h !).
 C’est un bus «premium» : les sièges sont inclinables et très confortables (mieux que dans l’avion !).
 
 
Au petit matin,  le bus longe le canyon de Chicamocha, profond de 2 000 m.
 

 
Nous « atterrissons » à San Gil, capitale de la province Santander (région montagneuse).
La ville possède une pittoresque place centrale, vieille de 300 ans.
En fin d’après-midi, elle est remplie de monde : les gens viennent bavarder.
 

 
En haut de la place se trouve l’église, comme partout dans chaque ville coloniale espagnole.
 
 
De la terrasse de notre hôtel, nous avons une vue plongeante sur cette place.
 
 
Nous avons trouvé un charmant restaurant où le déjeuner complet coûte 4 euros !
Le bâtiment est très ancien (années 1700), mais est très bien conservé.
 
 
Il y a dans la ville d’autres édifices analogues, comme la maison de la culture.
 
 
D’un mirador, on a une vue d’ensemble de la ville : l’église et la place sont au centre.
 
 
Une première excursion a pour but une cascade.
Sur le chemin, nous découvrons un paysage de montagnes boisées.
 

 
Non, ce n’est pas encore la cascade !
 
 
La voici maintenant de loin.
 
 
En arrivant, nous y retrouvons un voyage scolaire du lycée français de Bogota.
La cascade a quand même une hauteur de 180 m !
 
 
C’est un endroit pour s’exercer au rappel (quelqu’un est au milieu de la cascade).
 
 
Pour le retour, nous avons trouvé la benne d’un 4x4, en compagnie de 2 jeunes colombiens.
 
 
La région de San Gil est réputée pour ses sports d’adrénaline (rafting, parapente….).
Mais les touristes moins aventureux peuvent aller voir deux très beaux villages.
Le premier s’appelle Barichara et est considéré comme le plus beau village de Colombie.
Il semble ne pas avoir bougé depuis sa fondation en 1705.
 
 
Ses rues pavées en pente et ses maisons basses aux toits de tuiles rouges
 lui donnent un charme incomparable.
L’architecture est de type colonial espagnol, mais à la différence de Carthagène,
les bâtiments, ici, sont simples et sans prétention.
 

 
Il y a seulement l’église qui est presque trop imposante pour le village.
 
 
Ce sont les façades blanches et les balcons en bois qui donnent tout le cachet à cette ville.
De nombreux films ont été tournés dans ce décor.
Derrière les façades, se trouvent de jolis patios.
 

 
Quand on s’écarte du centre, on découvre une chapelle sur une petite place,
 
 
une classe qui rentre à son école,
 
 
ou un joli point de vue.
 
 
De ce village, on part sur un ancien chemin royal pavé de 9 km de long.
 
 
Cela nous permet de découvrir un paysage sec et vallonné.
 
 
En pleine campagne, une maison et un champ de papayers.
 
 
Cet arbre est couvert de lichens appelés cheveux d’anges ou barbes de vieillard.
 
 
On profite bien de notre promenade, en étant seuls sur ce chemin.
On fait quand même des rencontres !
C’est une variété de vaches avec une bosse (comme les zébus) et de grandes oreilles.
 
 
Voilà un bâtiment de ferme local, sorte de grand hangar.
 
 
L’aboutissement de ce chemin est le village de Guane.
C’est un tout petit village (une centaine d’habitants), genre Barichara en miniature.
 
 
 
Il a aussi beaucoup de charme, avec naturellement sa place centrale,
 

 
et son église à la façade mexicaine.
 

 
Il est très facile de se déplacer dans ce pays en utilisant les transports en communs :
Grands bus pour les longues distances et minibus pour visiter les villages alentour.
Tout est bien organisé : bus fréquents et places assises pour tout le monde !
 
 
 

jeudi 22 février 2018

LA GUAJIRA


Comme prévu, nous sommes allés jusqu'au bout de la côte Caraïbe de la Colombie,
qui correspond à la pointe septentrionale du continent sud américain.
La province s'appelle La Guajira et est isolée du reste du pays,
par sa situation géographique mais aussi par sa population particulière.
 
 
La Guajira est peuplée par une ethnie indigène : les Wayuu (prononcez : « voyous »).
Au nombre variable de 300 000 à 600 000, car à cheval sur la Colombie et le Venezuela,
les Wayuu ont gardé leurs coutumes et leur mode de vie ancestral adapté à la région.
 
 
La capitale administrative est Riohacha, une bourgade sans grand charme.
Le week-end, la plage s'anime avec les familles en pique nique,
ou qui vont se baigner dans une mer qui ne nous a pas attirés !
 
 
 
Les Wayuu vendent leur artisanat riche en couleurs : sacs et petits articles tissés.
 
 
Pour visiter cette province plutôt isolée, il vaut mieux passer par une agence.
Nous partons pour trois jours en petit groupe dans une voiture tout terrain :
Le chauffeur et guide Alex, Claudio (italien), Janine,
Myriam et Igor (un couple espagnol en lune de miel!) et Jean.
 
 
Des aigrettes blanches et des ibis rouges s'envolent à notre passage.
 
 
La première étape a lieu aux salines de Manaure.
C'est l'une des richesses de la région (avec le charbon et le gaz naturel).
 

 
Après évaporation (3 mois) , le sel est ramassé puis vendu dans tout le pays.
 

 
Nous passons ensuite dans la ville de Uribia, la capitale culturelle des Wayuu.
 
 
Une particularité de cette province est la contrebande avec le Venezuela.
Les Wayuu franchissent allègrement la frontière et importent toutes sortes
de produits subventionnés du pays voisin, mais surtout de l'essence.
 
 
La Guajira est une région semi désertique qui nous rappelle le Sénégal.
On y voit pareillement : les chèvres, les arbustes épineux et aussi les plastiques.
 
 
Les cactus candélabres se plaisent bien dans cette nature aride.
 
 
aïe, aïe, aïiieeee!!
 
 
Nous traversons une grande étendue avec à l'horizon (à gauche) un mirage.
 
 
Puis nous arrivons à Cabo de la Vela où nous faisons étape pour la nuit.
C'est un endroit connu de quelques kite-surfeurs.
 
 
Des femmes Wayuu tissent ou font du crochet pour vendre aux touristes.
 
 
 
L'après midi, nous allons à la découverte des alentours,
en commençant par Punta Arcoiris, un bord de mer très sauvage.
 
 
Puis c'est le Pilon de Azucar, une colline de 100 m de haut,
qui domine une plage au sable couleur orange rouille.
 
 
A l'extrémité de cette plage, la mer se déchaîne sur de hautes falaises !
 
 
Du haut du Pilon, on a une vue, d'un côté, sur une côte complètement sauvage,
 
 
et de l'autre côté sur la belle plage (au fond) et un salar à l'intérieur des terres.
 
 
Le salar est une vaste étendue plate recouverte de sel et parfois d'un peu d'eau.
 
 
Un autre point de vue (Ojo del Agua) nous dévoile un paysage fabuleux.
A la fin de la première journée, nous sommes plutôt surpris et ébahis
par ces paysages austères à la beauté fascinante.
 
 
Le lendemain, l'étape va de Cabo de la Vela à Punta Gallinas.
Les filles du village vont à l'école en uniforme.
 
 
Nous traversons des paysages arides d'épineux et de cactus,
à la terre rocailleuse, complètement inhospitaliers.
 

 
Et pourtant, les Wayuu y vivent depuis tout temps et ont toujours résisté aux invasions.
Ils sont regroupés en famille communautaire dans des « rancherias ».
 
 
Il s'agit de cases faites à base de matériaux locaux et modernisés avec de la tôle ondulée.
 
 
Pour clôturer, les cactus sont une excellente protection (l'eau est stockée dans le réservoir noir).
 
 
Leurs principales ressources sont l'élevage de chèvres, la pêche et l'artisanat.
Vivant dans un grand état de pauvreté, ils ont établi des « péages » sur les chemins.
Notre chauffeur leur donne des paquets de gâteaux et de bonbons.
 
 
Parfois, ils proposent à la vente des figues de barbarie ou des produits de la mer.
 
 
Du coup, des enfants créent leur propre barrage pour récupérer des sucettes !
 
 
Nous arrivons sur un site inattendu dans ce pays : des dunes de sable !
 
 
La voiture nous laisse au pied de ces dunes.
 
 
Nous découvrons, de l'autre côté, les dunes qui plongent dans la mer.
 

 
Et naturellement, il y en a toujours un pour dévaler la pente en courant !
 
 
Quel paysage majestueux et sauvage pour nous seuls !
 
 
En poursuivant, nous apercevons un bout de la baie Hondita aux belles couleurs.
 
 
Puis nous arrivons à la pointe extrême nord de l'Amérique du sud.
C'est encore plus désolé que l'extrême sud du côté de Ushuaia.
 
 
Notre point de chute pour la nuit est l'hospedaje Luz Mila, isolé dans ce désert.
 
 
Il est constitué de plusieurs bâtiments, dont une grande salle ouverte,
comportant des hamacs (tissés par les femmes Wayuu) pour y dormir la nuit.
 
 
Mais pour le confort, nous optons pour une chambre particulière basique !
 
 
C'est le coin cuisine, en partie en plein air.
 
 
Malgré des apparences rustiques, on y cuisine de bons plats, comme de la langouste.
Et bien sûr, nous mangeons aussi de la chèvre (succulente!).
 
 
L'hôtel est situé sur une rive de la baie Hondita.
 
 
En fait, cette baie Hondita est plutôt comme un très grand lac
à la forme tarabiscotée, communiquant avec la mer par un étroit chenal.
 
 
Le soir, nous assistons à un coucher de soleil au bout du monde (encore une fois!).
 
 
Après une nuit assez confortable pour nous (moins pour les hamacs!),
nous assistons au départ du troupeau de chèvres.
 
 
Les charognards veillent  : gare à l'animal blessé ou mal en point !
 
 
La lumière est particulièrement belle sur la baie Hondita !
 
 
Le troisième et dernier jour nous ramène à Riohacha à travers des paysages désertiques.
 
 
Non, ce ne sont pas des chèvres, mais des moutons !
 
 
Nous aurons ainsi fait une expédition de trois jours en très bonne compagnie !
Cela nous a ramené quelques années en arrière quand nous étions en Afrique.
 
 
Pour terminer, nous allons à Camarones, à quelques kilomètres de Ríohacha.
Nous terminons le trajet en moto au bord de la grande lagune.
 
 
C'est pour observer les flamands roses, très nombreux ici.
En arrière plan, domine la Sierra de Santa Marta aux cîmes enneigées.
 

 
Pour bien profiter du spectacle, notre chauffeur s'avance dans l'eau...
 
 
et fait s'envoler tous ces flamands !
 
 
Ils sont très colorés, allant d'un rose foncé à l'orange (bien plus colorés qu'à Hyères!).