dimanche 7 avril 2013

TAKAYAMA - FIN DU VOYAGE


La sœur de Ryo nous emmène très gentiment, en voiture, de Toyota à Takayama,
première étape d’un petit périple dans le centre montagneux du Japon.


Sur le trajet, nous faisons une halte à Gero, une station thermale de sources chaudes.
Chaudement vêtus, nous pouvons nous réchauffer les pieds !

La famille de la sœur de Ryo a bon appétit pour le déjeuner :
le ramen est un grand bol de nouilles avec d’autres ingrédients
 (légumes, tranches de viande…), cuits dans un bouillon parfumé.
D’une manière générale, les Japonais mangent beaucoup,
mais comme la cuisine est diététique, ils gardent le ligne !

Un autre trait de culture sur lequel nous voulons insister :
les Japonais sont très consommateurs, ici comme à l’étranger !
Ils ne peuvent pas passer devant un magasin sans y entrer et acheter :
le commerce se porte bien avec eux !

La réception de notre ryokan est révélatrice des us et coutumes du Japon.
En entrant dans une maison, il est obligatoire de se déchausser,
puis d’enfiler des chaussons (mis à la disposition des visiteurs).
Partout à l’intérieur, on garde les chaussons, sauf pour marcher sur un tapis  
ou pour aller aux toilettes où l’on doit changer de chaussons !

Takayama, fondée à la fin du 16ème siècle, a gardé des rues anciennes pleines de charme.
Elles sont bordées de maisons d’habitation traditionnelles  et de commerces.

Certaines boutiques sont d’anciennes distilleries de saké.
Cet alcool de riz peut être vendu en grosses bonbonnes (à droite sur la photo),
destinées à des offrandes et des cérémonies dans les sanctuaires shintoïstes.


Mais il est aussi vendu en bouteilles, de différentes qualités que l’on peut goûter !

Chaque année a lieu, à Takayama, un défilé de yataï  (chars) à plusieurs étages.

Ces chars spectaculaires, dont certains datent du 17èmesiècle, présentent des décorations très ouvragées et colorées.

Plus au nord, le village de Shirakawa-Go, se trouve dans une région montagneuse isolée.

Les maisons d’autrefois ont une architecture très particulière,
 avec des toits pentus en chaume très épais.


La charpente est solidement arrimée avec des cordes.

A l’intérieur, des foyers en pierre, au milieu du plancher, permettent de faire du feu.

Le village de Gokayama est encore plus isolé :
l’électricité et le réseau routier n’y sont arrivés qu’en 1925.

Jean, ayant négligé de faire traduire son permis de conduire en Japonais, n’a pas pu avoir la voiture de location prévue pour trois jours : c’est strict !
Nous faisons le trajet Takayama-Kanazawa dans la voiture louée par Valéria et Emiliano,
qui nous ont très aimablement proposé de nous emmener.
Merci encore Valé et Emi pour cette journée passée en votre très sympathique compagnie.

Kanazawa est réputée pour son jardin, le Kenroku-En, datant du 17èmesiècle,
l’un des trois plus beaux du Japon.
Des arbres centenaires y ont développé de grandes branches horizontales
qui sont soutenues par des étais.

Phengdy est une vraie japonaise :
elle fait les magasins et mange à toute heure !

Nous rallions la presqu’île de Noto-Hanto, tout au nord, en train.
A la gare, Jean peut louer pour une demi-journée, une voiture dans une petite agence… !!!
Cela nous permet de faire un petit circuit et de découvrir la côte rocheuse.

L’intérieur est cultivé, comme chez nous, mais les terrains plats sont des rizières
 et le tracteur est équipé de chenilles.

Les maisons dans les villages de campagne sont toutes en bois
 et recouvertes de tuiles vernissées.
On voit, devant, les arbres accrochant les « nuages » et les jardins potagers.

Une dernière fois, Jean  a revêtu le « yukata » (kimono en coton léger)
pour aller se baigner dans le onsen (bain d’eau chaude).
Il en a profité un maximum !

Notre retour chez Phengdy se fait en train et en bus.
Les transports en commun, au Japon, sont très développés et surtout ponctuels :
pas une minute de retard !
Dans une gare, des Japonais sont fiers de nous montrer leurs chaussures traditionnelles.


Nous faisons le dernier repas chez Phengdy…
comme le premier : fondue au crabe royal !
Un très très grand merci à Phengdy pour tout : arigato !!
Notre voyage touche à sa fin :
Nous revenons en France le 9 avril, par un vol Emirates,
avec le privilège de voyager dans un A 380 entre Tokyo et Dubai.

Nous quittons le Japon avec des mots magiques qui résonnent encore dans nos têtes :
Sakura, onsen, ryokan, tatami, futon, ramen, sushi, yakata, kimono, shogun, sanctuaire shintoïste…



jeudi 4 avril 2013

NARA - TOYOTA


Nous terminons notre voyage « culturel » par la ville de Nara.
Elle a été la première capitale permanente dans l’histoire du Japon.
Nara est après Kyoto, la deuxième ville dépositaire de l’héritage culturel japonais.
Un pavillon et la pagode à cinq étages de Kofuku-Ji.

Détail d’architecture d’un des toits de la pagode.
La plupart des monuments que nous avons visités sont en bois,
et ont brûlé à plusieurs reprises.
Ils ont été reconstruits jusqu’à 5 ou 6 fois pour certains !

Le temple principal de Nara est le Todai-Ji, dont voici l’imposante entrée.

Le bâtiment principal a lui aussi brûlé et a été reconstruit en 1709, en plus petit !





Nous pouvons voir, à l’intérieur, le troisième Daibutsu du Japon.
C’est le deuxième en taille :
Il mesure 16 m de haut, et son poids se répartit en  437 tonnes de bronze et 130 kg d’or.



Le sanctuaire Kasuga Taisha est orné de jolies lanternes.


Un mariage religieux s’y déroule.
La mariée est tout de blanc vêtue.

Voici un moine qui sort de la cérémonie religieuse.

Les monuments historiques se trouvent répartis dans l’immense parc Nara-Köen,
constitué de collines boisées et de plans d’eau.




Ce parc est le royaume de quelques 1 200 daims protégés et considérés comme sacrés.


C’est un lieu privilégié pour faire des photos dans la nature :
comme chez nous, un couple de mariés vient faire la pose.
Il faut noter que la mariée a changé de tenue.


Nous passons deux nuits à Nara, dans un ryokan traditionnel.
Nous commençons à nous habituer aux futons, mais c’est quand même dur !
Avant de les étaler pour la nuit, nous profitons de la pièce en utilisant une table chauffante :
un chauffage électrique est installé sous le plateau et cela permet de réchauffer les pieds,
la chaleur étant maintenue sous la table par la couverture.

Le ryokan est géré par un jeune couple, et grâce à Phengdy, nous avons un contact privilégié.
Nous découvrons ainsi l’autre facette des Japonais.
En public, nous les avons trouvés très formels, rigides voire austères.
Mais, en privé, nous avons le plaisir de passer une joyeuse soirée en la compagnie
 de ce jeune couple et de leurs amis.
Les échanges sont très décontractés et les rires fusent aidés par le saké
(dans la grande bouteille !).

Jean est ravi de discuter avec une jeune japonaise (qui parle français !).

Après Nara, nous nous rendons chez les parents de Ryo qui habitent la ville de Toyota.
Le nom n’est pas dû au hasard : la grande firme automobile y a son siège.
Nous plongeons ainsi, pendant deux jours, dans la vie d’une famille japonaise.
 Une véritable tradition au Japon concerne les enfants dès qu’ils sont nés.
Dans une pièce de la maison, une statue de guerrier, avec plein d’accessoires, a été installée sur une estrade.
 Les parents l’exposent pendant un mois, chaque année, pour porter chance  à leur fils Ryo,
 dans tous les domaines de sa vie.

Pour une fille, c’est une autre exposition. Les parents souhaitent qu’elle ait une vie semblable à celle d’une « impératrice », symbolisée par le montage sophistiqué et onéreux suivant :

Une vue de l’ensemble de la pièce : c’est du pur style traditionnel japonais.

Nous faisons un repas de famille avec la sœur de Ryo et ses deux enfants.
Phengdy vous présente ses beaux-parents.

Une excursion nous fait découvrir un village traditionnel avec ses rues pavées,
 situé sur l’ancienne route Tokyo-Kyoto.

Peut-être l’avez-vous déjà remarqué sur d’autres photos, de jardins par exemple :
beaucoup d’arbustes sont taillés d’une manière particulière, style bonzaï.
Pour les Japonais, c’est tout un symbole :
ils voient comme des « nuages » accrochés au bout des branches.
Une photo de famille avant de quitter la ville de Toyota,
 et d’entamer notre dernière étape.