dimanche 27 janvier 2019

RODRIGUES


Pour rejoindre Rodrigues, il faut emprunter cet avion à hélices, un ATR dédié aux îles (1h40 de vol).


L’île est bordée par un lagon turquoise deux fois plus grand qu’elle !


Après 30h de voyage, nous arrivons à notre première étape où nous resterons une dizaine de jours. 
Nous occupons toute une maison à quatre : mon frère Roland, un ami à lui et nous deux.
Roland habite La Baule et est un pêcheur expérimenté de bars, dorades, poulpes…
Il est venu ici, avec son ami, pêcheur lui aussi, pour exercer ses talents !




Nous avons à notre disposition un pick-up, mais à la première sortie, nous perdons une roue !!


L’île de Rodrigues est située à 600 km de Maurice, complètement perdue en plein océan Indien.
Ce caillou ne fait que 18 km sur 6,5 km, comment les premiers explorateurs sont-ils tombés dessus ?


Malgré des dimensions restreintes, il faut du temps pour aller d’un endroit à l’autre !
En effet, l’île est montagneuse (ancien volcan) et l’on doit repasser souvent par son centre.
Le mont Limon est le point culminant (398 m) d’où l’on embrasse une vue à 360° !
Côté nord : cratère d’un volcan verdoyant devant et lagon au loin.


Côté sud :  la région « grande montagne » en premier plan.
L’appellation est ambitieuse mais on fait avec ce que l’on a !
Cette partie de l’île occupe les hauteurs et est riche sur le plan agricole.



Ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs : des zones arides s’étendent sur certains versants.




En descendant de ces hauteurs, on domine forcément la mer et le lagon.


Les points de vue sont alors sublimes : Rodrigues n’a rien à envier à la Polynésie !


Et même les plages sont parfois plus belles et plus grandes qu’à Tahiti.
La différence, c’est que là-bas, elles sont bordées de cocotiers tandis qu’ici ce sont des filaos.
Mais c’est très pratique pour y suspendre les hamacs !!


Les plages sont essentiellement situées sur la côte Est et Sud-Est.


Il y a tout un sentier côtier qui permet de passer de l’une à l’autre.
Nous l’avons fait sur une journée avec pique-nique et c’est fabuleux.


On vous montre beaucoup de plages (on vous avait prévenu !), dans l’ordre du Nord vers le Sud :
L’anse Fumier est affublée d’un nom peu porteur (Janine s’y est baignée) !



Elle est couplée avec l’anse Ally (où se trouve l’hôtel Tekoma).


La plage de Saint François est l’une des plus belles (mon frère est en train de pêcher !).


Le dimanche, les familles rodriguaises (nombreuses !) viennent y pique -niquer.


Vient ensuite la plage de Trou d’Argent où l’on peut se baigner, mais c’est agité !



La barrière de corail est toute proche et la mer assez forte. 


L’Anse Bouteille porte ce nom vu sa forme. 



Le chemin nous fait passer sous des arbres aux racines aériennes : des vacoas ou pandanus.


Nous arrivons à l’anse Femi, déserte elle-aussi.



On ne peut qu’être admiratifs devant ce paysage !


Une pause sur la plage de Graviers s’impose !!


Enfin, et c’est la dernière, voici l’anse Mourouk plus particulièrement dédiée au kite-surf.


Nous sommes revenus plusieurs fois, sur cette plage : 
La baignade y est agréable, même en présence de vaches sur le sable !


Et il y a un très bon snack : déjeuner de carry d’ourites, de marlin fumé et autres …



Quelques autres images du bord de mer pêle-mêle :



La baie de Port Sud-Est.


la grande Baie aux Huitres.


De grandes étendues de mangroves.


J’accompagne Roland lors d’une sortie en mer pour la pêche…


Attention, ça mord et la canne plie !!


Voilà le résultat : un beau gros poisson rouge !!


C’est l’occasion de voir des pêcheurs d’ourites (poulpes) au niveau de la barrière de corail.


Nous mangeons beaucoup de poisson (obligé, vu les bonnes pêches de Roland et de son ami !).


Sur l’île, l’habitat est dispersé, mais il y a quand même une ville, enfin une grosse bourgade :
Port Mathurin regroupe toutes les commodités : magasins et marché.
Dans les rues l’atmosphère est très tranquille. Il y a quelques maisons au style colonial.


D’autres maisons tiennent plus du baraquement en tôle et l’on y trouve de tout !




Le marché est attrayant et uniquement local : pratiquement aucun touriste en vue.


Nous sommes accueillis avec bonne humeur et gentils sourires.



On y retrouve les ourites séchées, emballées dans des sachets plastiques.


Nous succombons aux tourtes maison fourrées à l’ananas et au coco !


Nous faisons la visite de la réserve François Leguat :
Elle se situe dans un vallon arboré de plantes endémiques.


L’attrait principal est d’y observer des tortues terrestres :
L’espèce Radiata (tortues étoilées) qui pèsent autour de 20 kg.


Les tortues Aldabra, originaires des Seychelles sont particulièrement impressionnantes.
Elles peuvent vivre jusqu’à 200 ans et dépasser les 100 kg.
J’en caresse une sous le menton, c’est l’endroit le plus sensible…


visiblement ça lui a fait de l’effet !!


Janine admire le 2ième spécimen en âge : il est appelé Léon.


On observe aussi dans cette réserve l’oiseau emblématique de La Réunion : le Paille en queue.


Un autre lieu de rassemblement populaire est la messe du dimanche matin.


L’église est pleine et peut contenir jusqu’à 2000 fidèles.
La population de l’île est presque entièrement chrétienne : Le pape Jean Paul II est venu en 1989.


Il est amusant de voir des jeunes filles, chaussées de talons hauts, marcher comme sur des œufs !
D’ordinaire, elles se déplacent en chaussures plates.



Les tenues endimanchées sont de circonstance pour tous !





Il est vraiment plaisant de séjourner sur cette île : des randonnées sont possibles 
pour aller à la découverte de la campagne rodriguaise.
On découvre de beaux paysages donnant sur le lagon…


ou sur des vallées cultivées. 


D’autres  curiosités …






N’y aurait-il pas de point noir concernant Rodrigues ? Si, il s’agit des fonds marins !
Il n’y a pratiquement rien à voir avec un masque : très peu de coraux et de poissons colorés.
Par rapport à d’autres mers tropicales, c’est vraiment pauvre et décevant.





Mais le reste est tellement au top que le voyage vaut vraiment le coup !
C’est surtout l’atmosphère et le rythme de vie qui marquent le séjour ici.
On est tellement éloigné de tout qu’on oublie ce qui se passe dans le reste du monde.
Pour terminer, on vous montre une nouvelle fois notre gargote préférée :


Robert râpe une papaye verte en salade, 


et nous fait griller des langoustes avec du pain à l’ail!!