vendredi 30 novembre 2012

LIVINGSTON


   La ville de Livingston se trouve à l’embouchure du rio Dulce.  Aucune route ne la relie au reste du pays. On y accède soit par la mer, soit en descendant le rio en Lancha à moteur. Cela donne une spécificité à cette ville et accentue l’isolement de la communauté Garifuna.
Des villages indigènes sont établis le long du rio Dulce.

Les cases sont sur pilotis et en premier plan fleurissent des nénuphars.

Notre hôtel situé en ville est, comme dans beaucoup d’endroits,  agrémenté d’un patio verdoyant.
Cela nous a permis de passer de longs moments de détente en dehors de la chambre.

Du côté de la rue, il offre un bon poste d’observation.
Remarquez le nom évocateur de l’hôtel : « Rios Tropicales ».

   Il faut dire qu’une fois la fête Garifuna terminée, la ville a retrouvé son rythme de vie habituel, c’est-à-dire très nonchalant et bien agréable. Honnêtement, il n’y a pas grand-chose à voir et à faire, sinon profiter de cette ambiance particulière de bout du monde, se laisser vivre et porter par le temps. C’est vraiment un autre rythme que celui que nous avons en occident !

Les rues paisibles sont bordées de magasins, de restaurants souvent installés dans des maisons en bois recouvertes de tôle.

Le restaurant de notre hôtel où nous avons mangé plusieurs fois.

Jean a fait connaissance avec un Garifuna.

   A l’extérieur de la ville se trouve une plage, playa blanca, où nous allons nous baigner malgré un temps assez couvert. Le cadre est plutôt idyllique : isolé, des cocotiers, et seulement une poignée de touristes.

A l’écart, un petit lagon de rêve.

De grandes aigrettes blanches se trouvent à proximité du rivage.

A l’heure du déjeuner, Jean a trouvé un compagnon qui lui offre un apéro à la mexicaine (téquila, citron vert et sel).

   Nous passons quatre nuits à Livingston, le temps de vraiment apprécier ce style de vie. Nous avons bien sympathisé avec la famille qui tient l’hôtel. Elle a des origines asiatiques et trois générations vivent sous le même toit.
A gauche, Mélanie, la fille du patron, au centre Blanca, l’employée qui nous a choyés et à droite le patron Roberto.
Suite de l’espagnol…

 « A todo el mundo le cae bien un buen perdedor en especial cuando está  en equipo contrario »

 « Tout le monde apprécie bien un bon perdant (on dit aussi beau joueur), surtout quand il est dans l’équipe adverse »

La nouvelle, assez facile : estrellarse = colicionar

 « El amor es ciego, por eso se estrella tantas veces »

mardi 27 novembre 2012

FESTIVAL GARIFUNA


   Comme vous pouvez le constater sur la carte, nous avons traversé tout le pays (quelques centaines de kms, mais des heures de route !), et sommes maintenant à Livingstone sur la côte Atlantique. C’est la partie Caraïbe du pays et pour vous mettre dans l’ambiance locale, nous faisons un numéro spécial « festival Garifuna ».
   Les Garifuna constituent la 24èmeethnie du pays, mais n’ont absolument rien à voir avec les autres ethnies Mayas. Ce peuple, d’origine afro-caribéenne, a eu une histoire tumultueuse. Des anciens esclaves noirs ont réussi à s’échapper des îles (comme la Jamaïque) et se sont réfugiés sur les côtes continentales. Ils s’y sont installés et vivent indépendants du reste du pays, continuant à perpétrer leurs traditions (musique, danse, dialecte issu du créole…).
   Ils ont un jour de fête, qui leur est propre, et nous avons eu la chance (un peu calculée) d’être présents. Voici donc le reportage, haut en couleurs et en musiques locales de cette journée  !!

Cela commence très tôt le matin, au lever du soleil, sur la plage.
   Une manifestation commémore l’arrivée des premiers Garifunas sur la côte continentale. Un comité d’accueil local les attend pour leur souhaiter la bienvenue après « leur historique long périple ».
Des «  mamas » habillées pour la circonstance sont venues au rendez-vous.
Mais des jeunes filles sont présentes aussi.
Sur la plage toute une foule rassemblée scrute le large et attend l’arrivée.
Drapeaux, tambours, chants…tout est en place.
Le radeau de bambous arrive du large.
L’accostage est un moment de retrouvailles et d’effusion.
Le regroupement étant effectué, tout le monde part en défilé à travers les rues de la ville au son des tam-tams.
Pour vous faire mieux vivre ces moments, nous avons enregistré une petite vidéo : il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous..
Danses, chants sont ininterrompus et rythment le défilé : l’ambiance bat son plein.
Les rires, la joie et la bonne humeur sont sur tous les visages.
En milieu de matinée, des fidèles vont assister à la messe.

L’église est pleine à craquer… surtout des femmes.

Au milieu de l’office, une procession s’avance vers l’autel pour remettre des offrandes.
Dons en nature : fruits de toute sorte, et même des œufs…
Une vidéo pour rendre compte de l’ambiance dans l’église !
Après ces manifestations, la population va reprendre des forces : manger et surtout boire (que des bières pour les hommes comme pour les femmes !).
Des tenues moins traditionnelles pour des filles très sveltes !
La fête continue toute la journée et après les agapes bien arrosées, des petits groupes se rassemblent pour effectuer des danses de style afro-caribéen.
Observez bien ces deux images fixes…qui vont s’animer (et de quelle façon !!) dans la vidéo suivante.
   Nous espérons vous avoir donné un aperçu de l’ambiance d’ici : c’est le soleil des tropiques !!

Les phrases d’espagnol pour les persévérants… !

« De cualquier cosa ha de morir un hombre menos de parto » 

Indication : parto = dar a luz (expression très imagée !)

Un peu difficile à traduire, et sans garantie (j’accepte les suggestions !)

« Un homme peut mourir de n’importe quelle façon, mais pas en accouchant ! »

L’expression dar a luz veut dire mot à mot « donner la lumière » ce qui est plus poétique que « mettre bas » !

La nouvelle :

« A todo el mundo le cae bien un buen perdedor en especial cuando está  en equipo contrario »






dimanche 25 novembre 2012

COPÁN



   Après avoir côtoyé les Mayas « contemporains » pendant près de deux semaines, nous partons dans l’Est du Guatemala sur les traces de leurs ancêtres. Parmi les civilisations préhispaniques connues, précisons que les Mayas étaient établis au Yucatan, au Guatemala et au Honduras, que les Aztèques se trouvaient autour de Mexico et que les Incas étaient au Pérou. Les trois sites majeurs Mayas sont : Palenque (au Yucatan, province du Mexique), Tikal (que nous verrons bientôt) et Copán (au Honduras) que nous découvrons en premier.

En cours de route nous croisons le tour du monde Maya, moins prestigieux que le tour de France !

   Nous arrivons dans une région tropicale totalement différente de l’Altiplano. Le Guatemala est un petit pays, mais aux aspects très contrastés (c’est ce qui en fait le charme).

   Pour visiter le site de Copán nous passons deux nuits dans une petite ville du Honduras. La place centrale est agréable et tranquille. Elle est agrémentée de palmiers royaux, d’un arbre du voyageur…

La végétation est vraiment tropicale : voici un bougainvillée qui est un vrai arbre !

Le patio de l’hôtel est un jardin exotique avec des roses de porcelaine.

En arrivant sur le site de Copán, de majestueux guacamayas accueillent les visiteurs.
Dans la civilisation Maya, ils étaient vénérés et sacrés.

Une maquette des vestiges donne déjà une idée de l’étendue du site.
Et pourtant, il en resterait encore près de 70% à explorer.


La nature avait repris possession des lieux.
De grands arbres (fromagers) ont réussi à pousser parmi les blocs.

   La cité de Copán a été florissante de 400 à 800 ans après Jésus Christ. Grands observateurs du ciel et des étoiles, les Mayas firent de Copán un site de premier ordre sur le plan scientifique. L’endroit devint un laboratoire en plein air de l’astronomie Maya. A ce sujet, la date du 21 décembre prochain est primordiale…Elle n’est pas du tout la fin du monde comme annoncé, mais la fin d’un grand cycle dans le calendrier Maya !Copán a périclité suite à des problèmes de surpopulation, de famine, de guerres…Les squelettes retrouvés confirment que la population était de petite taille : les femmes de 1,50 m environ et les hommes de 1,60 m.

La cité très étendue avait en son centre un haut lieu spirituel.
 Des cérémonies se déroulaient sur des places entourées de gradins.

 
   Un autre lieu très important était le jeu de pelote. Deux équipes s’affrontaient avec une grosse balle en latex. Mais c’était plutôt un rituel car le capitaine de l’équipe gagnante s’offrait en sacrifice aux dieux et avait l’honneur d’être décapité sur un autel.


Voici, en premier plan, l’autel avec une rigole pour laisser couler le sang.

L’escalier hiéroglyphique, de toute beauté, est protégé par une bâche. 2 500 glyphes racontent l’histoire de la dynastie des rois de Copán.
Les constructions étaient élaborées, et l’on peut apercevoir le système de voûte Maya avec à côté des bas-reliefs.

Dans les murs ou les gradins se trouvaient des sculptures expressives.
On reconnait un jaguar qui était un animal fétiche.

Une sculpture représentant le soleil dans la gueule du jaguar.

Sur les quatre faces de cet autel figurent les seize souverains qui se sont succédé.
 Le plus important, l’avant dernier, s’appelait « Lapin 18 ».


Sur la grande place sont érigées de nombreuses stèles.

   Copán est surtout connu pour ses magnifiques stèles dont les sculptures et les inscriptions sont d’une finesse exceptionnelle. Le site a été classé au patrimoine mondial de l’humanité. Les spectateurs placés tout autour sur les gradins pouvaient assister au culte des stèles, hommage rendu aux rois, à leurs ancêtres réels ou mythiques.           
La stèle D la plus au nord est l’une des plus expressives.

La stèle B évoque l’accession au trône du roi Lapin 18.

La stèle C représente encore le roi Lapin 18 avec une barbe : il y a des traces de couleur rouge d’origine.

 Un musée contenant des pièces originales du site se trouve à proximité.
Il contient une impressionnante reproduction grandeur nature d’un des temples enterré du site, avec les couleurs réelles d’alors.

Le clou du musée est sans doute cette statue à visage humain connu !

   Nous avons beaucoup apprécié la visite du site de Copán: c’est déjà impressionnant, mais nous monterons crescendo avec Tikal. Auparavant, nous allons nous plonger dans l’ambiance Caraïbe, notre prochaine étape.
Voici les phrases d’espagnol….

« Si tomas para olvidar paga antes de empezar »
«  Si tu bois pour oublier, paies avant de commencer ( !)

 « El comer sin apetito hace daño y aquí es delito »
« Manger sans appétit fait du mal et ici c’est un délit »

 La nouvelle :

 « De cualquier cosa ha de morir un hombre menos de parto » 

Indication : parto = dar a luz (expression très imagée !)