dimanche 25 novembre 2012

COPÁN



   Après avoir côtoyé les Mayas « contemporains » pendant près de deux semaines, nous partons dans l’Est du Guatemala sur les traces de leurs ancêtres. Parmi les civilisations préhispaniques connues, précisons que les Mayas étaient établis au Yucatan, au Guatemala et au Honduras, que les Aztèques se trouvaient autour de Mexico et que les Incas étaient au Pérou. Les trois sites majeurs Mayas sont : Palenque (au Yucatan, province du Mexique), Tikal (que nous verrons bientôt) et Copán (au Honduras) que nous découvrons en premier.

En cours de route nous croisons le tour du monde Maya, moins prestigieux que le tour de France !

   Nous arrivons dans une région tropicale totalement différente de l’Altiplano. Le Guatemala est un petit pays, mais aux aspects très contrastés (c’est ce qui en fait le charme).

   Pour visiter le site de Copán nous passons deux nuits dans une petite ville du Honduras. La place centrale est agréable et tranquille. Elle est agrémentée de palmiers royaux, d’un arbre du voyageur…

La végétation est vraiment tropicale : voici un bougainvillée qui est un vrai arbre !

Le patio de l’hôtel est un jardin exotique avec des roses de porcelaine.

En arrivant sur le site de Copán, de majestueux guacamayas accueillent les visiteurs.
Dans la civilisation Maya, ils étaient vénérés et sacrés.

Une maquette des vestiges donne déjà une idée de l’étendue du site.
Et pourtant, il en resterait encore près de 70% à explorer.


La nature avait repris possession des lieux.
De grands arbres (fromagers) ont réussi à pousser parmi les blocs.

   La cité de Copán a été florissante de 400 à 800 ans après Jésus Christ. Grands observateurs du ciel et des étoiles, les Mayas firent de Copán un site de premier ordre sur le plan scientifique. L’endroit devint un laboratoire en plein air de l’astronomie Maya. A ce sujet, la date du 21 décembre prochain est primordiale…Elle n’est pas du tout la fin du monde comme annoncé, mais la fin d’un grand cycle dans le calendrier Maya !Copán a périclité suite à des problèmes de surpopulation, de famine, de guerres…Les squelettes retrouvés confirment que la population était de petite taille : les femmes de 1,50 m environ et les hommes de 1,60 m.

La cité très étendue avait en son centre un haut lieu spirituel.
 Des cérémonies se déroulaient sur des places entourées de gradins.

 
   Un autre lieu très important était le jeu de pelote. Deux équipes s’affrontaient avec une grosse balle en latex. Mais c’était plutôt un rituel car le capitaine de l’équipe gagnante s’offrait en sacrifice aux dieux et avait l’honneur d’être décapité sur un autel.


Voici, en premier plan, l’autel avec une rigole pour laisser couler le sang.

L’escalier hiéroglyphique, de toute beauté, est protégé par une bâche. 2 500 glyphes racontent l’histoire de la dynastie des rois de Copán.
Les constructions étaient élaborées, et l’on peut apercevoir le système de voûte Maya avec à côté des bas-reliefs.

Dans les murs ou les gradins se trouvaient des sculptures expressives.
On reconnait un jaguar qui était un animal fétiche.

Une sculpture représentant le soleil dans la gueule du jaguar.

Sur les quatre faces de cet autel figurent les seize souverains qui se sont succédé.
 Le plus important, l’avant dernier, s’appelait « Lapin 18 ».


Sur la grande place sont érigées de nombreuses stèles.

   Copán est surtout connu pour ses magnifiques stèles dont les sculptures et les inscriptions sont d’une finesse exceptionnelle. Le site a été classé au patrimoine mondial de l’humanité. Les spectateurs placés tout autour sur les gradins pouvaient assister au culte des stèles, hommage rendu aux rois, à leurs ancêtres réels ou mythiques.           
La stèle D la plus au nord est l’une des plus expressives.

La stèle B évoque l’accession au trône du roi Lapin 18.

La stèle C représente encore le roi Lapin 18 avec une barbe : il y a des traces de couleur rouge d’origine.

 Un musée contenant des pièces originales du site se trouve à proximité.
Il contient une impressionnante reproduction grandeur nature d’un des temples enterré du site, avec les couleurs réelles d’alors.

Le clou du musée est sans doute cette statue à visage humain connu !

   Nous avons beaucoup apprécié la visite du site de Copán: c’est déjà impressionnant, mais nous monterons crescendo avec Tikal. Auparavant, nous allons nous plonger dans l’ambiance Caraïbe, notre prochaine étape.
Voici les phrases d’espagnol….

« Si tomas para olvidar paga antes de empezar »
«  Si tu bois pour oublier, paies avant de commencer ( !)

 « El comer sin apetito hace daño y aquí es delito »
« Manger sans appétit fait du mal et ici c’est un délit »

 La nouvelle :

 « De cualquier cosa ha de morir un hombre menos de parto » 

Indication : parto = dar a luz (expression très imagée !)




2 commentaires:

Phengdy a dit…

C'est très impressionant!!! Est ce que c'est vrai que le nom du Roi est "Lapin"???

annie et gérard a dit…

splendide, là j'aurais vraiment voulu y être bises