mercredi 7 novembre 2012

ANTIGUA


    Dernière minute : tremblement de terre


  Ce matin (mercredi 7 novembre vers 10h) nous avons vécu un tremblement de terre en direct, heureusement sans dommage dans notre région. L’épicentre était à environ 150 kms d’ici, au large, dans l’océan Pacifique. Son niveau a été de 7,5, ce qui est considérable.

   Nous étions en visite, dans un musée et soudain nous avons entendu et senti comme une tornade, mais en fait c’était tout le bâtiment qui bougeait. Nos guides guatémaltèques ont eu un regard de stupéfaction, ont pâli, et nous sommes sortis précipitamment à l’extérieur, au centre de la cour. Là, nous avons continué à sentir le séisme : c’était vraiment impressionnant. Le sol bougeait comme si nous étions debout sur un surf voguant sur la mer !! Celà a duré plus de 30 secondes qui ont paru des minutes !! C’était l’angoisse : on se demandait ce qui allait se passer (le sol se fissurer, les murs s’écrouler…). Finalement et fort heureusement, ça s’est tout simplement arrêté…un grand ouf de soulagement !!

   Aux dires des gens d’ici, c’est le plus fort depuis 1976. Il y a bien des petites secousses telluriques de temps en temps, mais pas comme ce matin. Nous vous rassurons : nous n’avons pas du tout été choqués, même plutôt contents d’avoir vécu cela car ça s'est bien terminé.


    Reprise du blog…


   Notre voyage s’est parfaitement déroulé. La traversée de l’Atlantique (12h d’avion non-stop) nous a paru longue : de jour, le temps passe moins vite que la nuit où on dort un peu…

   Nous voici maintenant à ANTIGUA, ville qui mérite une présentation détaillée.

   D’abord, le nom ANTIGUA signifie « l’ancienne…sous-entendue capitale ». En effet, cette ville fut du temps de la colonisation espagnole la capitale d’un vaste territoire d’Amérique centrale. Tout au long des 17ème et 18ème siècles, elle était le centre d’une vie politique, économique et culturelle. Mais elle subit 2 tremblements de terre, dont le 2ème en 1773 lui fut fatal. Les innombrables vestiges des couvents et églises témoignent de sa grandeur passée.



   Une secousse tellurique en 1976 l’ébranla de nouveau, mais cela n’arrêta pas la restauration entreprise dopée par l’Unesco qui la classa en 1979 au patrimoine mondial de l’humanité.
Vous pourrez remarquer sur les photos que toutes les rues sont pavées
   Antigua vit donc au rythme de son passé colonial. Il s’y dégage une atmosphère particulière de sérénité favorisée par des bâtiments empreints d’histoire, de vénérables demeures aux patios fleuris et par toutes les rues aux pavés mal ajustés. Elle rivalise, sans complexe, avec d’autres villes comme León et Granada (au Nicaragua) et surtout Trinidad (à Cuba).
Le patio de notre hôtel
La cathédrale

L'église Hernando Pedro avec le volcan Agua en arrière plan

L'église de la Merced avec sa façade baroque
   Un de ses attraits actuels réside dans les nombreuses écoles d’espagnol attirant une foule d’étudiants étrangers et conduisant à une véritable renaissance culturelle.
Le parc de la place centrale avec la grande fontaine aux sirènes

Une rangée d'arcades autour de la place centrale


 Nous en profitons pour prendre des cours particuliers à des prix défiant toute concurrence.
Jean en grande discussion avec sa professeur d'espagnol
   La ville est située à 1500m d’altitude et est entourée de 3 volcans (qui veillent jalousement sur elle !). L’un d’eux, le Fuego s’est d’ailleurs manifesté en septembre dernier, mais sans faire de dégâts (la coulée de lave était visible la nuit!). Un 4ème volcan, le Pacaya est éloigné de quelques dizaines de kms, mais sa dernière éruption, en 2010 fit retomber des pluies de cendres jusqu’ici.
Le volcan Fuego est en arrière plan : on voit les coulées de lave récentes au sommet
Le 3ème volcan Agua dénommé ainsi car lors d'une éruption (ancienne) une poche d'eau a entraîné une coulée de boue dévastatrice

   Du fait de son altitude, le climat est tempéré. La température oscille autour des 20° dans la journée et le soir, elle descend vers les 12°. Ce qui gêne le plus, c’est la couverture nuageuse assez dense (mais sans pluie). Les prévisions météo semblent plus favorables pour les prochains jours.

   Nous avons déjà retrouvé dans cette ville une ambiance commune à d’autres pays d’Amérique latine, plus particulièrement au niveau de la population et du style de vie : des gens simples, tranquilles et réservés (pour preuve, le vouvoiement est de rigueur alors qu’en Espagne, c’est le tutoiement qui prédomine, même avec des gens inconnus). On note cependant une forte proportion de métis et beaucoup plus d’Indigenas.
La gare des bus publics

Comme dans les autres pays d'Amérique latine, les bus sont des anciens bus scolaires des Etats Unis qui ont été réformés

Nous avons emprunté l'un de ces bus pour aller dans le village de notre professeur d'espagnol

L'église de ce village appelé Jocotenango
   La suite de notre voyage va se dérouler, toujours dans les montagnes, autour du lago Atitlan, un des plus beaux sites du pays.

  

   Exercice d’entrainement à l’espagnol : à faire, même pour ceux qui connaissent la langue !

A chaque fin d’article, nous vous mettrons une « maxime » en espagnol : à vous d’en deviner le sens.

   « el café debe ser negro como la noche, fuerte como la pasión, dulce como el amor y caliente como el infierno »

   « es fácil morir por una mujer, lo difícil es vivir con ella »

3 commentaires:

Nine a dit…

Baptême exceptionnel pour ce nouveau voyage... Vous avez quand même dû "baliser" un moment.
Beau reportage sur Antigua, continuez comme ça.
Bises
Michèle

Jeannine a dit…

Les images, toujours aussi belles, nous rappellent Cuba.
Belles secousses également...
Bon séjour et bises des bretons.

Phengdy a dit…

Alors c'était la 1ère fois pour vous de rencontrer le treblement de terre (^,^) Grâce à vous,je peux savoir que la Guatemala a eu pas mal de séisme comme le Japon aussi.