mercredi 13 décembre 2017

ILE D'HAWAÏ : LES VOLCANS


Après la côte Ouest, nous allons découvrir la côte Est de Big Island.
Comme vous le savez maintenant, la côte Est, exposée aux intempéries est très luxuriante.
En quelques dizaines de kilomètres, on passe d’un monde minéral et aride à la jungle tropicale.
On dit que l’on trouve sur cette île 11 des 13 climats existants au monde …
D’où des paysages variés comme les prairies avec les vaches (pour répondre à Fred !).
Il y a même le climat polaire que l’on trouve au sommet du Mauna Kea, où il neige l’hiver.
 Après des journées humides au tout début, nous avons une météo superbe sur cette dernière île.
 
 
Au nord, nous trouvons la Waipio Valley, une vallée isolée qui débouche sur la mer.
 
 
Le long de la côte, des pans de forêt tropicale humide occupent le territoire.
 
 
 
Les philodendrons géants me dépassent.
 
 
Les fougères arborescentes sont omniprésentes sur les reliefs volcaniques.
 
 
 
On ne vous fait pas l’affront de vous nommer une dernière fois cet arbre aux racines tentaculaires !
Janine se trouve au pied.
 
 
Plus au sud, une belle et grande plage de sable noir !
 
 
Janine fait du 36-37 !
 
 
Il y aussi une piscine naturelle d’eau chaude, bordée de roches volcaniques.
 
 
Représentés par cette 2 CV, nous sommes bien petits face aux géants américains !
 
 
On vous a gardé le meilleur pour la fin …
 
Le volcanisme dans tous ses états, ou ….
 
Bienvenue dans le monde de Vulcain, dieu du feu et des volcans !
 
Les îles Hawaïennes sont vraiment uniques d’un point de vue géologique.
Elles sont composées uniquement de roches volcaniques, et ce que l’on voit au-dessus de la mer
n’est qu’une fraction de l’ensemble volcanique.
Big Island est encore en formation puisque l’un de ses volcans est en constante éruption.
Sur l’île, il y a 3 volcans qui occupent tout l’espace.
 
 
 Le Mauna Kea (4 205 m) s’élève en fait à 8 770 m depuis le fond de l’océan !
C’est maintenant un volcan endormi, mais ses coulées de lave ont façonné tout le nord de l’île.
Le Mauna Lea (4 170 m) est un volcan actif, au repos actuellement mais surveillé de près.
Il est entré en éruption 39 fois depuis 1832, les éruptions les plus récentes datent de 1950, 75 et 84.
Le troisième volcan, le Kilauea, est l’un des volcans les plus jeunes et les plus actifs sur terre.
Il est situé sur le flanc Est du Mauna Lea, et est en éruption continue depuis 1983.
 
Pour commencer, nous longeons les pentes du Mauna Lea, traversant les coulées de lave de 1907.
 
 
Me voici à l’abri dans une cavité volcanique.
 
 
J’avais pensé un moment vous rapporter un souvenir typique d’ici !!
 
 
Il y a des parties de relief non touchées par des coulées récentes et elles sont donc plus végétalisées
 
 
Nous allons passer le reste du temps sur le site du volcan Kilauea,
 très bien aménagé (à l’américaine).
Le cratère principal (1 222m) est actif, et des nuages de fumée s’en échappent le jour.
Les volcans d’Hawaï sont appelés volcans boucliers car leur forme est vaste, arrondie
et à faible déclivité due à de très nombreuses coulées de lave fluide (donc pas de cône typique).
 
 
Au fond de ce cratère d’une centaine de mètres de profondeur, la lave bouillonne.
 
 
Des chemins et des routes permettent d’aller sur différents sites.
La Crater Rim Drive nous dévoile des failles d’où s’échappent des fumerolles.
 
 
 
Ces émanations de gaz donnent au sol des couleurs variées (différents oxydes).
 
 
La Chain of Craters Road permet, comme le nom l’indique, de voir d’anciens cratères.
 
 
 
Cette route, longue de 29 km part du cratère du Kilauea pour descendre jusqu’à la mer.
Elle fait traverser des paysages de coulées de lave à perte de vue.
 
 
 
Puis, on arrive au-dessus de la mer, et l’on voit que la lave a atteint récemment le rivage.
 
 
A certains endroits, l’ancienne route a été coupée par ces coulées.
 
 
D’en bas, et en regardant vers le haut, c’est encore plus spectaculaire.
 
 
De très près, on distingue des reflets dorés sur la surface.
 
 
En bord de mer, c’est de la lave partout, et il est étonnant d’y voir quelques cocotiers survivre.
 
 
Ici, pas de plage, mais une côte de falaises noires déchiquetées par la mer…
 
 
Les éléments de la nature s’affrontent, mais c’est la lave qui gagne du terrain !
 
 
Un peu de vie dans ce monde minéral : un pied de fougère a réussi à se développer.
 
 
Sur des coulées plus anciennes, l’herbe a poussé et aussi cette orchidée dans cet univers hostile.
 
 
Le soir venu, nous repassons au cratère principal du Kilauea
pour y admirer un spectacle de lumières.
Du cratère s’élèvent des volutes de fumée rougeoyante.
 
 
On a l’impression que, tout au fond, c’est la porte de l’enfer ! (on n’y est pas allé voir).
 
 
Les photos rendent un peu plus que la réalité, mais c’est quand même magnifique et spectaculaire !
 
 
Le Kilauea est en continuelle éruption, et la lave ne sort pas du cratère principal,
mais d’une brèche dans son flanc, de l’évent volcanique Pu’u O’o.
Nous nous approchons de ces coulées récentes et passons d’abord par le Lava Tree Park.
En coulant, la lave détruit tout sur son passage, et s’il y a des arbres,
 ils se retrouvent enveloppés vivants, asphyxiés et brulés.
Au fil des ans, leur matière se délite et laisse un vide à l’intérieur (d’où le trou).
 
 
On voit bien la place occupée par le tronc jusqu’en haut !
 
 
Voici donc des « arbres » de lave !
 
 
Si la lave détruit la végétation, elle menace aussi les gens :
Une coulée de lave de 2014 s’est arrêtée juste aux portes de la ville de Pahoa (à la déchetterie).
 
 
Malheureusement, elle n’a pas épargné le village de Kalapana,
dont il ne reste que quelques maisons encerclées de lave.
 
 
C’est de là que l’on part en vélo sur une piste de 7 à 8 km pour voir les coulées de lave.
 
 
Quelques mois en arrière, on pouvait voir, au bout de cette piste, la lave tomber dans l’océan.
Mais cela change constamment, et maintenant, il faut marcher très longtemps pour l’atteindre.
On progresse à vue dans un décor d’apocalypse (pas toujours facile à parcourir,
et encore moins au retour, dans la nuit noire, sans repère visuel pour retrouver le vélo).
 
 
Cela demande plus d’une heure de marche, pendant que le soleil se couche à l’horizon.
 
 
On sent de la chaleur sortir du sol : les roches sont chaudes, l’activité volcanique est toute récente !
 Certains endroits sont escarpés, avec des émanations chaudes de gaz (à contourner !).
 
 
Et puis, on arrive et on est surpris de voir, juste là, de la lave rougeoyante.
 
 
Au loin, il y a des fumées indiquant l’activité du volcan.
 
 
On approche : la lave avance tout doucement et dégage une chaleur insoutenable.
 
 
Un peu plus loin, c’est un ruban de lave incandescente qui se déploie !
 
 
Cela forme ce que l’on appelle la lave cordée.
 
 
Le dessus, noirci, cache des points rouges en-dessous : c’est traître, attention où l’on marche !
 
 
En haut, à gauche, un homme donne une échelle à l’ensemble.
 
 
Il est étonnant de pouvoir approcher de si près la lave en fusion (à nos risques et périls !).
 
 
Le jour tombe peu à peu et les couleurs changent mais continuent de fasciner !
 
 
 
On voit mieux ici l’étendue de la coulée (on s’est limité à deux sites, mais il y en a bien d’autres).
 
 
 
Une fois la nuit tombée, on ne distingue plus que le rouge de la lave dans le noir intense.
 
 
 
Que d’émotions et de belles images !!
 
 
Une musique insolite dans cet univers minéral ! (cliquer sur le lien ci-dessous)
 
 
 
Fin de l’épisode sur l’archipel d’Hawaï.
 
Mahalo (Merci)
 
L’étape suivante est la Polynésie, mais le prochain blog …ne sera pas avant 2 à 3 semaines !
Après ce périple bien chargé, nous allons prendre quelques jours de « vacances ! »,
à nous reposer et profiter du cadre de vie de Tahiti.