C’est la deuxième fois que nous séjournons à Rodrigues. L’an
dernier, nous avons fait
une présentation
assez complète de l’île. Cette fois nous nous limitons à notre vie quotidienne !
Nous allons passer une dizaine de jours en très bonne compagnie !
A notre arrivée, nous sommes accueillis dans un petit resto
par :
Jean-Raymond, Roland (mon frère !) et le couple Hélène
et Michel.
Nous faisons régulièrement des courses d’approvisionnement à
Port Mathurin, le gros bourg de l’île.
Il est situé sur la côte nord, là où il y a une grosse passe
pour les bateaux de commerce.
Le samedi matin, le marché est plus important et l’on y
trouve de beaux fruits et légumes.
Les gâteaux (genre tourte) sont fourrés à la confiture de
coco, ananas ou papaye.
Il ne subsiste que très peu de constructions de style
colonial.
Ces deux-là se trouvent dans des écrins de végétation
tropicale.
Nous nous entassons à 6 dans le pick up et nous mettons les
courses dans le plateau !
Que peut-on faire sur une petite île tropicale bordée d’un
magnifique lagon …
Eh bien, nous sommes « contraints » de passer nos
journées sur les belles plages de l’île !
Nous allons donc les « écumer » les unes après les
autres.
L’île étant montagneuse, on y accède par des parcours variés
et pittoresques.
Cela permet de découvrir la campagne sous ses différents
aspects, sauvage ou cultivée.
Des gens habitent dans des maisons dispersées et cultivent
de petits lopins de terre.
C’est le début de la saison humide, et il est temps de semer
le maïs (à la pioche !).
On arrive à chacune des plages en voiture, mais certains y
vont à pied !
La première rando nous amène au-dessus du lagon et de la
passe St François.
Cette habitation (pour nous, ce serait un cabanon !) a
une vue magnifique.
Voici la plage, du même nom St François, la plus propice à
la baignade.
Chaque jour, nous déjeunons sur place, ici dans une gargote.
Elle est tenue par Margarita et sa fille Aurélie qui gère
une petite épicerie.
La fille d’Aurélie, Leila, plutôt coquine, se joint à nous.
Nous faisons de bonnes siestes dans les hamacs pendant que
Michel, mordu de pêche,
fait de nombreuses tentatives et rapporte parfois un poisson
(là, une trompette) !
La plage St François se prolonge par d’autres magnifiques
plages,
plus désertes les unes que les autres … ou presque !
Sur le retour, nous pouvons nous arrêter pour acheter des
saucisses et des ribs de porc,
car chaque soir nous mangeons dans notre maison de location.
Nous faisons une rando d’une journée entière, entre Petit
Gravier et St François.
Cela correspond à l’une des plus belles parties de la côte
rodriguaise.
Le sentier suit le bord de mer, tantôt sur la plage, tantôt
à l’ombre des filaos.
Des escarpements rocheux séparent les baies les unes des
autres.
Nous faisons des haltes en des endroits isolés portant de
doux noms :
Ici, c’est l’anse Bouteille (de par sa forme).
Là, c’est Trou d’Argent … mince la plage est déjà
occupée !
Une autre fois, nous faisons une excursion en bateau à l’île
aux chats.
Nous partons de Petit Gravier à bord de cette embarcation
pilotée par Lewis.
Nous naviguons sur le lagon en longeant la côte, avec de
superbes vues sur l’intérieur de l’île.
Nous découvrons l’île aux chats en en faisant le tour.
Il est grand temps de débarquer toutes les affaires car un
gros grain s’annonce !!
Effectivement, nous avons droit à une belle rincée et les
parasols deviennent des parapluies !
Mais le soleil est vite de retour et les choses sérieuses
commencent !
Pendant ce temps, Lewis et d’autres guides font le barbecue.
La table est alors dressée sur une belle nappe : le
buffet est bien appétissant !
La digestion se fait dans les hamacs où certains
« pioncent » à poings fermés !
Dans l’après-midi, nous profitons de ce cadre
préservé : baignade, tour de l’île.
Il y a effectivement quelques chats sur cette île : seulement
une femelle pour 7 à 8 matous !
Nous repartons en bateau et faisons une halte sur l’île de
l’Hermitage qui a un promontoire rocheux.
D’en haut, nous avons des vues panoramiques sur le lagon.
Photo carte postale, et on ne s’en lasse pas !
Par certains côtés, on se croirait en Polynésie … mais c’est
plus prêt et moins cher !
Nous continuons les randos, toujours en descente pour les
vues sur le lagon.
L’une d’elles nous montre l’île aux chats au loin et l’île
de l’Hermitage avec son piton rocheux.
Voici la baie de Port Sud-Est avec sa lagune remplie à marée
haute.
A côté, c’est la plage de Mourouk que nous fréquentons à
plusieurs reprises.
Une autre balade nous fait passer dans le hameau Trois
Soleils.
Le chemin nous amène à la Pointe Coton.
Sur la plage, je continue de m’entrainer au longe côte,
mais dans des conditions bien différentes qu’à Hyères
actuellement !
Nous déjeunons en plein air dans une gargote avec un menu
« spécial » rodriguais.
La cuisinière Delphine et son mari Marcel sont aux petits
soins pour nous.
L’entrée est constituée d’une salade de cono-cono
(coquillage de mer)
et d’un bouillon de crabes bien aromatisé.
Nous mangeons ensuite du poisson grillé (perroquet et
licorne),
pour terminer avec du gâteau roulé local et un café.
Il n’y a pas que des promenades faciles : la rando à la
cascade Pigeon se fait
dans une végétation tropicale dense et luxuriante, difficile
à pénétrer !
Nous terminons notre séjour par une expérience inédite pour
nous : une alerte cyclonique.
Le cyclone est parti
de Madagascar et s’est dirigé vers La Réunion et Maurice qui ont été inquiétés.
Nous pensions y échapper, mais non, il s’est aussi manifesté
ici, mais plus légèrement.
Pendant trois jours, nous avons eu plutôt du mauvais
temps : de forts coups de vent,
des pluies intermittentes parfois violentes, avec de temps
en temps des éclaircies.
L’alerte cyclonique est restée au stade 1 sur 3, mais à
Maurice elle a été de 3.
Il n’y a pas eu apparemment de dégâts, mais le lagon a
changé d’aspect !
Rien d’anormal à cela, entre Noël et Pâques, c’est la saison
des cyclones dans cette zone.