Nous quittons les environs de Fort Portal pour le parc
national Queen Elizabeth.
Nous nous trouvons à la frontière avec la RDC (Congo
Kinshasa). Le parc englobe les lacs George
et Edward (dynastie anglaise oblige !) reliés par un
canal sur lequel nous naviguerons.
Le parc national Bwindi situé plus au sud sera l’étape
suivante.
Sur le trajet, nous admirons les collines verdoyantes et
cultivées.
Cette région est très riche au niveau agricole car les sols
sont d’origine volcanique.
La population cultive de petites parcelles de façon
artisanale (tout à la main).
Les cultures sont diversifiées : maïs, millet, pomme de
terre, haricot, tomate …
C’est pour l’auto-suffisance, mais il y aussi le thé et le
café qui sont vendus.
Nous franchissons une ligne imaginaire mais combien
importante !!
Nous changeons ainsi d’hémisphère !
Sur place, nous allons vérifier ce que l’on nous enseigne à
l’école …
En s’évacuant d’un lavabo, l’eau ne tourne pas dans le même
sens dans les deux hémisphères.
Eh bien, nous passons de la théorie à la pratique et il y a
4 témoins qui peuvent attester !
L’expérience est édifiante : à 10 m au nord de
l’équateur (du côté des ours polaires !),
l’eau tourne dans le sens des aiguilles d’une montre (la
petite feuille suit le trait noir).
Et à 10 m au sud de l’équateur (du côté des
pingouins !), elle tourne dans le sens inverse !
Qu’en est-il sur l’équateur exactement ? Eh bien, l’eau
ne tourne pas, elle s’évacue directement !!
Yannick, un naturaliste chevronné a été scotché, et nous
aussi ! (revoir la force de Coriolis !).
Mais après recherche sur internet, il semble que l’expérience
ne peut pas être visible à ce point !
Nous arrivons à notre logement qui est un vrai lodge de
brousse (avec porteurs) !
Il est situé à la lisière du parc Queen Elizabeth, en pleine
nature, au bord du canal.
Notre bungalow est spacieux et confortable ! la salle
de bains attenante est en plein air.
Etant éloignés des parties communes, tout autour, c’est la
nature, plutôt la jungle.
Le soir, après le dîner, un gardien nous accompagne à la
torche car il y a danger …
Les animaux sauvages sont partout, en particulier les
hippopotames qui sortent la nuit.
Nous prenons possession des lieux : Yannick et moi
partons explorer les alentours …
Nous avons entendu des grognements qui pourraient être ceux
de phacochères …
On s’avance prudemment à travers la végétation assez touffue
et là, oh surprise …
un énorme éléphant (un mâle solitaire) est à moins d’une
dizaine de mètres devant nous !!
Très grosse frayeur : il semble ne pas nous avoir
remarquer, nous reculons doucement !
Il se tourne et nous fait face, bon il faut décamper et nous
rejoignons nos épouses dans le bungalow.
En fait, il est tout proche et nous pouvons l’apercevoir du
bungalow à travers la végétation.
Ce fut un moment d’adrénaline intense, presque autant que
lorsque nous avions été chargés,
Yannick et moi par une éléphante au Burkina Faso en 1975 (la
peur de notre vie !).
Notre bungalow domine une petite vallée où l’on observe des
animaux sauvages :
Des buffles qui se prélassent dans la rivière et un troupeau
de phacochères :
ceux là sont énormes et très poilus (de race phacochère de
forêt géant).
La partie commune est une grande tente où nous prenons les
repas,
bercés par les
grognements des hippos en contrebas dans le canal.
Nous partons en safari dans le parc en fin d’après-midi.
Voici les animaux que nous avons vu :
Les buffles qui peuvent être très nombreux en troupeaux.
Les éléphants qui se déplacent en famille : mères et
petits.
Les antilopes spécifiques au pays : les cobs d’Ouganda
(ou cob Defassa).
Les mâles ont des cornes torsadées, mais les femelles en
sont dépourvues.
Les phacochères avec parfois de grosses défenses : ils
mangent à genoux, les pauvres !
Les warterbuck (ou cob à croissant), là aussi les cornes
sont réservées aux mâles uniquement.
Les hippopotames au bord du canal … mais nous les verrons mieux
après.
Passons aux choses sérieuses : le roi des animaux, en
fait il s’agit d’une lionne solitaire
bien tranquille qui attire beaucoup
de voitures et que ça ne dérange pas le moins du monde !
Nous n’allons quand même pas quitter le parc sans avoir vu
sa majesté…
C’est fait le lendemain matin lors d’un dernier
safari : quelle chance !
Mais le clou de la
sortie est le léopard, difficile à déceler ; le voyez-vous ?
Il est là, grimpé dans un arbre, allongé langoureusement sur
une branche.
Il semble bien inoffensif, tel une peluche que l’on aimerait
caresser, mais attention …
En un rien de temps, il est descendu et s’avance en
guettant.
Puis il disparait à toute allure et lorsqu’on le retrouve,
il a attrapé une proie :
un bébé antilope sous les yeux de sa mère impuissante qui
gémit et qui tourne autour.
Le léopard s’en va tranquillement, tenant sa proie par la
gorge.
Il va se mettre à couvert pour la manger et peut-être la
hisser dans l’arbre avec lui.
D’après notre guide, nous avons assisté à une scène de
chasse rarissime (première fois pour lui !).
L’après-midi, nous partons en
bateau le long du canal et là, c’est féérique :
toute la faune semble s’être rassemblée sur les bords, nous
en prenons plein les yeux.
Un aigle pêcheur que nous avons vu attraper un
poisson !
Des oies d’Egypte.
Un éléphant qui observe des hippos dans l’eau ou hors de l'eau.
Un troupeau de buffles.
Un crocodile du Nil qui à notre approche se jette à l’eau.
Un martin pêcheur aux couleurs flamboyantes.
Un varan.
Phénomène assez rare : un hippo hors de l’eau en plein
jour (avec son bébé, déjà gros !).
La suite sans commentaire !