Mais nous ne sommes plus seuls : un couple d’amis
proches nous a rejoint pour ce périple.
Présentation : Jeannine et Yannick (bretons) sont de
très vieilles connaissances …
Cela remonte en 1975, lorsque nous nous sommes rencontrés au
Togo pour le service national.
Nous avons fait les premiers pas en Afrique Noire ensemble
et avons vécu de grandes épopées,
comme le retour du Togo en France, par voie terrestre, à
travers le Sahara.
Nous avons un long passé commun d’Afrique et c’est avec beaucoup
de plaisir et d’enthousiasme
que nous nous retrouvons pour un retour aux sources de
l’Afrique traditionnelle (45 ans après !).
L’Ouganda est un petit pays enclavé de l’Afrique de l’Est.
Il fait moins de la moitié de la France
pour une population de plus de 41 millions d’habitants. Pays
maintenant stabilisé (depuis 2010),
il accueille les réfugiés des pays voisins : RDC
(Congo), Sud-Soudan, Kenya.
Bien que petit, il offre une grande diversité de paysages,
de la savane arborée à la forêt équatoriale.
Le climat est tempéré toute l’année du fait de son altitude
(situé dans le grand Rift africain).
Nous allons le parcourir dans sa totalité en un peu plus de
deux semaines (5 blogs sont prévus !).
L’aéroport international se trouve à Entebbe (cf : raid
israélien sur Entebbe en juin 1976).
La ville se trouve au bord du lac Victoria (le plus grand
d’Afrique), une véritable mer intérieure.
L’oiseau Marabout niche haut dans les arbres.
C’est dans ce lac qu’on pêche la fameuse perche du Nil, qui
peut dépasser les 100 kg.
En France, elle est vendue en filets. En voici des spécimens
qui ont été fumés.
On pêche aussi le tilapia (plus petit) qu’on retrouve également
sur les étals de nos poissonniers.
Nous faisons un tour sur le marché et retrouvons d’entrée ce
que nous avons connu jadis !
Les fruits tropicaux sont très abondants, mais c’est la
banane qui prime …
Banane douce (jaune) et aussi banane à cuire (verte) pour
faire le Matooke (une purée consistante !).
J’en profite pour négocier deux paires de chaussures à bas
prix (pour la rando !).
Le rémouleur affûte une machette (l’outil de base en
Afrique !), en pédalant sur son vélo.
Nous faisons un court séjour à Kampala, la capitale qui
présente peu d’intérêt.
La ville est grouillante (plus de 1,5 millions d’habitants),
polluée et très encombrée.
La circulation y est difficile (des heures de
bouchon !) sur des routes défoncées.
Alors la moto est le moyen le plus pratique pour se
déplacer : la moto taxi est appelée boda boda.
Ancien siège du royaume Buganda (l’ethnie majoritaire), la
ville abrite le palais (en rénovation)
ainsi que le lac Kabala au pied de la colline où se trouve le
palais.
Le tisserin mâle doit construire un beau nid pour séduire sa
future compagne !
Les chauffeurs de boda boda attendent un éventuel client, en
se reposant !
Le pays est majoritairement chrétien : il y a deux
cathédrales à Kampala et de nombreuses églises.
La cathédrale de Rubaga, consacrée en 1925, a reçu la visite
de trois papes.
Le monument le plus intéressant est la grande mosquée qui a
été financée par Khadafi.
Elle peut contenir jusqu’à 16 000 personnes (hommes en bas,
femmes au balcon).
Un escalier de plus de 300 marches nous permet de dominer la
ville du haut du minaret.
Nous quittons Kamplala pour aller à la découverte de
l’Ouganda en commençant par le sud-ouest.
Nous traversons de petites villes poussiéreuses avant
d’arriver dans une région bien verdoyante.
Les collines sont remplies de plantations de bananiers
(banane plantain à cuire).
L’agriculture de subsistance alterne avec les grandes
cultures industrielles de thé.
La région se trouve au cœur du Rift et est parsemée de
petits volcans et de lacs de cratères.
Notre lodge se trouve au bord de l’un de ces lacs.
Yannick expérimente une embarcation locale (roseaux) de
pêcheurs, qui semble peu stable !
Le logement est très agréable : bungalow en bois et
bambou.
Nous prenons le petit-déjeuner en contemplant le lac nimbé de
brume.
Les singes Vervet tournent autour, près à voler de la
nourriture.
Nous allons près d’un autre lac qui est très encaissé et
entouré de forêt.
Nous y observons une autre variété de singe : les
Colobus noir et blanc.
Ils ont une très longue queue qui se termine en panache
blanc.
Leur tête est caractéristique : une belle barbe blanche
surmontée d’une calotte noire.
Qui singe le plus l’autre ?
La population locale est répartie en communautés dans de
petits villages.
Nous faisons une community walk, c’est-à-dire une promenade
pour découvrir la vie des habitants.
Notre contribution sert au fonctionnement de l’ensemble de
cette communauté.
On commence par le côté culture des bananes, fondamental
dans ce pays.
Voici de près les fameux bananiers : il y en a de
différentes variétés, mais tous sont très grands.
Les bananes servent dans l’alimentation, mais elles servent
aussi à fabriquer des boissons.
La méthode traditionnelle consiste à réduire en purée des
bananes douces (chair et peau).
On malaxe le tout à l’aide d’une poignée d’herbe, puis on
essore.
On ajoute ensuite de l’eau, on filtre et on verse dans les
verres.
Cela donne un jus de banane frais bien savoureux.
En général, ce jus n’est pas consommé tel quel, mais mis à
fermenter.
Après distillation, cela donne un alcool fort appelé
localement le gin de banane.
Nous allons ensuite rendre visite au chaman-guérisseur, qui
nous explique tous ses pouvoirs.
Cela va de la médecine traditionnelle à base de plantes à la
possibilité d’exaucer tous vos vœux !
L’étape suivante a lieu chez un petit producteur de café (à
noter la vétusté des lieux).
Après la récolte, les grains de café sont mis à sécher au
soleil.
Ensuite, Janine est mise à contribution pour enlever
l’écorce extérieure dans un mortier.
Mais ce n’est pas fini, il faut ensuite « moudre »
les grains à la main avec une pierre.
Le propriétaire a fait chauffer l’eau sur le foyer dans sa
maison toute noircie.
La dégustation est plutôt bonne : on peut dire que
c’est du café « maison » !
Quelques scènes prises dans le village ou aux abords.
Ce vieil homme est capable de passer une jambe au-dessus du
guidon à plus de 80 ans !
Yannick n’a même pas essayé !
Le clou est la visite à l’école primaire soutenue par la
communauté (d’où notre contribution).
Nous sommes accueillis par un chant de bienvenue avec les
bras levés !
Cela perturbe un peu la classe, mais les enfants sont ravis
de notre visite.
Qu’à cela ne tienne, il faut reprendre le travail et je me
lance …
Il s’agit d’une leçon de vocabulaire d’anglais, qui est la
langue officielle dans le pays.
J’obtiens un certain succès … cependant, je ne suis quand même
pas prêt à reprendre du service !
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