samedi 21 mars 2020

OUGANDA : partie 1







Mais nous ne sommes plus seuls : un couple d’amis proches nous a rejoint pour ce périple.
Présentation : Jeannine et Yannick (bretons) sont de très vieilles connaissances …

Cela remonte en 1975, lorsque nous nous sommes rencontrés au Togo pour le service national.
Nous avons fait les premiers pas en Afrique Noire ensemble et avons vécu de grandes épopées,
comme le retour du Togo en France, par voie terrestre, à travers le Sahara. 
Nous avons un long passé commun d’Afrique et c’est avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme
que nous nous retrouvons pour un retour aux sources de l’Afrique traditionnelle (45 ans après !).

  
L’Ouganda est un petit pays enclavé de l’Afrique de l’Est. Il fait moins de la moitié de la France 
pour une population de plus de 41 millions d’habitants. Pays maintenant stabilisé (depuis 2010),
il accueille les réfugiés des pays voisins : RDC (Congo), Sud-Soudan, Kenya.


Bien que petit, il offre une grande diversité de paysages, de la savane arborée à la forêt équatoriale.
Le climat est tempéré toute l’année du fait de son altitude (situé dans le grand Rift africain).
Nous allons le parcourir dans sa totalité en un peu plus de deux semaines (5 blogs sont prévus !). 


L’aéroport international se trouve à Entebbe (cf : raid israélien sur Entebbe en juin 1976).
La ville se trouve au bord du lac Victoria (le plus grand d’Afrique), une véritable mer intérieure.


L’oiseau Marabout niche haut dans les arbres.


C’est dans ce lac qu’on pêche la fameuse perche du Nil, qui peut dépasser les 100 kg.
En France, elle est vendue en filets. En voici des spécimens qui ont été fumés.


On pêche aussi le tilapia (plus petit) qu’on retrouve également sur les étals de nos poissonniers.


Nous faisons un tour sur le marché et retrouvons d’entrée ce que nous avons connu jadis !



Les fruits tropicaux sont très abondants, mais c’est la banane qui prime …


Banane douce (jaune) et aussi banane à cuire (verte) pour faire le Matooke (une purée consistante !).



J’en profite pour négocier deux paires de chaussures à bas prix (pour la rando !).


Le rémouleur affûte une machette (l’outil de base en Afrique !), en pédalant sur son vélo. 


Nous faisons un court séjour à Kampala, la capitale qui présente peu d’intérêt.
La ville est grouillante (plus de 1,5 millions d’habitants), polluée et très encombrée.


La circulation y est difficile (des heures de bouchon !) sur des routes défoncées. 
Alors la moto est le moyen le plus pratique pour se déplacer : la moto taxi est appelée boda boda.


Ancien siège du royaume Buganda (l’ethnie majoritaire), la ville abrite le palais (en rénovation)
ainsi que le lac Kabala au pied de la colline où se trouve le palais.


Le tisserin mâle doit construire un beau nid pour séduire sa future compagne !


Les chauffeurs de boda boda attendent un éventuel client, en se reposant !


Le pays est majoritairement chrétien : il y a deux cathédrales à Kampala et de nombreuses églises.
La cathédrale de Rubaga, consacrée en 1925, a reçu la visite de trois papes.



Le monument le plus intéressant est la grande mosquée qui a été financée par Khadafi.



Elle peut contenir jusqu’à 16 000 personnes (hommes en bas, femmes au balcon).


Un escalier de plus de 300 marches nous permet de dominer la ville du haut du minaret.




Nous quittons Kamplala pour aller à la découverte de l’Ouganda en commençant par le sud-ouest.
Nous traversons de petites villes poussiéreuses avant d’arriver dans une région bien verdoyante.



Les collines sont remplies de plantations de bananiers (banane plantain à cuire).



L’agriculture de subsistance alterne avec les grandes cultures industrielles de thé.



La région se trouve au cœur du Rift et est parsemée de petits volcans et de lacs de cratères.


Notre lodge se trouve au bord de l’un de ces lacs.


Yannick expérimente une embarcation locale (roseaux) de pêcheurs, qui semble peu stable ! 


Le logement est très agréable : bungalow en bois et bambou.



Nous prenons le petit-déjeuner en contemplant le lac nimbé de brume.


Les singes Vervet tournent autour, près à voler de la nourriture.


Nous allons près d’un autre lac qui est très encaissé et entouré de forêt.


Nous y observons une autre variété de singe : les Colobus noir et blanc.



Ils ont une très longue queue qui se termine en panache blanc.


Leur tête est caractéristique : une belle barbe blanche surmontée d’une calotte noire.



Qui singe le plus l’autre ?


La population locale est répartie en communautés dans de petits villages.
Nous faisons une community walk, c’est-à-dire une promenade pour découvrir la vie des habitants.
Notre contribution sert au fonctionnement de l’ensemble de cette communauté.
On commence par le côté culture des bananes, fondamental dans ce pays.


Voici de près les fameux bananiers : il y en a de différentes variétés, mais tous sont très grands.


Les bananes servent dans l’alimentation, mais elles servent aussi à fabriquer des boissons.
La méthode traditionnelle consiste à réduire en purée des bananes douces (chair et peau).
On malaxe le tout à l’aide d’une poignée d’herbe, puis on essore. 


On ajoute ensuite de l’eau, on filtre et on verse dans les verres.


Cela donne un jus de banane frais bien savoureux.
En général, ce jus n’est pas consommé tel quel, mais mis à fermenter.
Après distillation, cela donne un alcool fort appelé localement le gin de banane.


Nous allons ensuite rendre visite au chaman-guérisseur, qui nous explique tous ses pouvoirs.
Cela va de la médecine traditionnelle à base de plantes à la possibilité d’exaucer tous vos vœux !


L’étape suivante a lieu chez un petit producteur de café (à noter la vétusté des lieux).
Après la récolte, les grains de café sont mis à sécher au soleil.


Ensuite, Janine est mise à contribution pour enlever l’écorce extérieure dans un mortier.


Mais ce n’est pas fini, il faut ensuite « moudre » les grains à la main avec une pierre.


Le propriétaire a fait chauffer l’eau sur le foyer dans sa maison toute noircie.
La dégustation est plutôt bonne : on peut dire que c’est du café « maison » !


Quelques scènes prises dans le village ou aux abords.



Ce vieil homme est capable de passer une jambe au-dessus du guidon à plus de 80 ans !


Yannick n’a même pas essayé !


Le clou est la visite à l’école primaire soutenue par la communauté (d’où notre contribution).
Nous sommes accueillis par un chant de bienvenue avec les bras levés !


Cela perturbe un peu la classe, mais les enfants sont ravis de notre visite.


Qu’à cela ne tienne, il faut reprendre le travail et je me lance …
Il s’agit d’une leçon de vocabulaire d’anglais, qui est la langue officielle dans le pays.


J’obtiens un certain succès … cependant, je ne suis quand même pas prêt à reprendre du service !


Aucun commentaire: