Après le massif du Brandberg, nous partons découvrir la
région de Twyfelfontein.
Là aussi, près de la piste, la population d’un village
attend le touriste de passage.
Les villageois sont Herero, peuple qui fut massacré au début
du 20ième siècle par l’armée allemande.
Les femmes Herero, comme un symbole fort de revanche se sont
emparées de l’habit de l’ennemi.
Elles portent de grandes robes victoriennes et une coiffe
symbolisant les cornes d’un taureau.
Pour la première fois, nous voyons de l’eau (très boueuse)
couler dans une rivière.
Le logement suivant est un campement de toile sommaire en
pleine brousse.
L’après-midi, il fait une vraie fournaise à l’intérieur de
la tente : difficile d’y faire la sieste !
La salle de bains est à ciel ouvert (la nuit c’est
étoilé !).
Nous commençons la visite du site de Twyfelfontein par un
musée vivant …
un village Damara (encore une autre ethnie de Namibie)
présente ses us et coutumes.
Les vêtements se réduisent à une peau de chèvre ceinturant
le bassin et décorée d’amulettes.
On nous explique l’usage des plantes médicinales. La langue est
à cliquets (claquements de langue).
Les femmes fabriquent des colliers et bracelets à partir de
graines et de fragments d’œuf d’autruche.
A la fin, tout le village se rassemble pour effectuer des
danses traditionnelles.
Cela s’inscrit dans un programme de développement
communautaire,
et permet à la population locale de profiter du tourisme.
Nous visitons ensuite le site des gravures rupestres de
Twyfelfontein inscrit à l’Unesco.
Ces gravures, réalisées dans du grès ocre, se trouvent sur
des blocs rocheux dispersés.
Œuvres des bushmen qui vivaient ici, elles datent de
5 000 à 6 000 ans.
On reconnait assez facilement les animaux représentés :
Des girafes, des antilopes
Un éléphant
Sur ce bloc, il y a beaucoup d’animaux parmi lesquels on
distingue :
En haut une lionne ayant attrapé une antilope
En bas un lion ayant dans sa gueule une proie
Dans une petite gorge se trouvent des orgues basaltiques
bien alignés.
La Welwitschia mirabilis est une plante endémique adaptée à
la sécheresse.
Elle peut vivre des centaines d’années dans ce désert
hostile et fleurit néanmoins chaque année.
Un autre endroit permet de voir des arbres pétrifiés et
fossilisés.
Estimés à 250 millions d’années, ces troncs d’arbres peuvent
atteindre 30 m de long.
Voici un ensemble de bûches
Certains troncs laissent encore apparaitre les détails de leur écorce et la
texture du bois.
Le paysage alentour est une savane ou steppe aride et
desséchée.
Après de nombreux kilomètres de trajet, nous faisons un
arrêt au bord de la route :
Voyez-vous un changement par rapport aux photos du
début ?
Il y a toujours la ligne droite … mais tout autour c’est
vert ! l’herbe a poussé et les arbres sont verts.
Au début du voyage, on se demandait comment pouvait se
nourrir le pauvre cheptel dans le désert.
Eh bien, dans ce pays c’est très variable suivant la région
et la période de l’année.
Là où nous sommes, les vaches et les chèvres ont de quoi
brouter à satiété.
Mais les petits paysans noirs ne sont pas dans cette région,
réservée aux grands domaines !
Nous nous dirigeons vers le plateau du Waterberg : il
domine l’horizon tel une citadelle.
Il fait 50 km de long et 16 km de large pour une hauteur
maximale de 200 m au-dessus de la plaine.
C’est notre dernière étape en Namibie avant Windhoek pour
reprendre l’avion.
Le lodge choisi (plutôt luxueux) est situé au pied des
falaises et s’intègre bien au paysage.
Notre bungalow offre une vue imprenable sur la vallée qui
pénètre à l’intérieur du plateau.
La végétation est dense : il a bien plu et les acacias
sont couverts de jeunes feuilles vert tendre.
A l’entrée du bungalow, il y a le chauffe-eau : l’eau
est chauffée par le foyer en dessous.
La grande salle commune est ouverte sur l’immense cirque
formé par les falaises.
Tout le secteur autour du lodge constitue une réserve privée
dans laquelle on peut déambuler.
Nous faisons une rando (seuls !) sur un chemin qui
longe la falaise.
Première rencontre avec le fantôme Belphégor (c’est une
termitière !).
Nous voyons de près les roches très rouges formant ce
plateau (pierre de sable).
Ce plateau correspond aux reliques d’un désert de sable qui
a existé il y a 180 millions d’années.
De beaux blocs sont dispersés et se distinguent bien à
travers la végétation verte.
Le haut des falaises est très découpé avec de gros rochers
en équilibre.
D’en haut, nous avons une vue infinie sur la plaine
en-dessous qui est le début du Kalahari.
Nous rencontrons quelques animaux, comme la fameuse marmotte
(un daman du Cap) déjà vue.
Nouveau pour nous, voici des koudous, entourés de babouins.
Nous faisons un game drive (safari en 4x4) et apercevons les
animaux suivants …
Nous sommes descendus de voiture pour mieux les approcher.
Ils broutent tranquillement sous nos yeux (environ une vingtaine
de mètres).
Plus loin, nous repartons à pied pour voir un deuxième
groupe de rhinocéros.
D’avoir pu approcher d’aussi près ces grosses bêtes, cela
restera gravé dans nos mémoires !
Ainsi s’achève notre voyage en Namibie, pays qui nous a
emballé sur tous les plans.
Tout au nord se trouve le parc national d’Etosha que nous
avons volontairement esquivé
car dans notre prochaine destination, nous visiterons
plusieurs parcs nationaux d’animaux sauvages.
En Ouganda, nous irons dans des coins reculés où l’internet
risque d’être très faible.
Par conséquent, nos prochains reportages vont être décalés
d’au moins 2 semaines.
Donc à bientôt en
Ouganda !