vendredi 27 mars 2015

PENANG - GEORGETOWN


En arrivant à Penang, nous replongeons dans l’histoire de la Malaisie.
Située dans le détroit de Malacca, cette île a été un port d’attache pour les navigateurs :
d’abord pour les chinois, puis pour les anglais au 18ième siècle qui, à partir de l’Inde,
ne pouvaient pas relier directement la Chine sans escale.
En 1786, les anglais y créèrent une ville appelée Georgetown (en l’honneur du roi George III).
Le centre-ville garde de cette époque coloniale une architecture typique.

Le long des rues, les bâtiments ont tous des arcades au rez de chaussée,
et des fenêtres protégées par des vantaux de bois à l’étage.

Certains de ces bâtiments ont été restaurés, d’autres en auraient besoin !

En plus de cette architecture coloniale, le centre historique, assez étendu,
possède quelques édifices culturels intéressants, ce qui a valu à cette ville
d’être classée au patrimoine de l’humanité, comme Malacca.
Le développement de Georgetown attira de nombreux travailleurs
chinois, indiens, indonésiens, arabes ce qui  donne à cette ville
 un caractère multiethnique et aussi multiconfessionnel.
les Chinois sont majoritaires, mais Il n’y a pas de véritable chinatown :
on les trouve un peu partout en ville.
Emigrés d’une même région, ils se sont rassemblés en clans dans certains quartiers
et ont créés des «Kongsi» (lieux de réunion avec hébergements, école, temple…).
Nous visitons l’un d’eux, le Khoo Kongsi dont voici le temple à l’allure imposante.

L’entrée est déjà très «travaillée» avec ses poutres et colonnes richement décorées,

mais l’intérieur l’est encore davantage (des panneaux représentent les ancêtres du clan).

Certains chinois ont fait fortune et firent construire des demeures dignes de palais.
La Pinang Peranakan Mansion est l’une des plus belles de Penang.

L’intérieur s’organise autour d’un vaste patio à l’imposant escalier (en fer forgé d’Ecosse).

Les très nombreuses pièces sont toutes richement décorées :
mobilier incrusté de nacre, objets décoratifs victoriens…

De très nombreux temples bouddhiques chinois parsèment la ville où les fidèles
viennent prier et faire des offrandes (encens et bouteilles d’huile… de palme ?). 


La communauté indienne est très importante et se retrouve dans le quartier Little India.

Quelques temples hindouistes parsèment aussi la ville.

Leur particularité est d’honorer de très nombreuses divinités aux formes parfois étranges.

Les musulmans (malais et arabes) se retrouvent dans les mosquées.

Pour clore l’aspect religieux, les chrétiens (protestants) ont leur église :
la St George’s Church qui est la plus ancienne église anglicane d’Asie du Sud-Est (1818).

Nous déambulons dans les ruelles du centre-ville avec plaisir, à la découverte de la vie locale,
comme ces petits déjeuners servis sur le trottoir.

Pour le déjeuner de midi, nous commandons une soupe à base de noodles (pâtes).

C’est très bon mais pas facile à manger avec les baguettes !

Par contre, pour le soir, nous prenons un abonnement au Red Garden.

C’est une grande place où l’on mange en plein air, dans une ambiance décontractée.

Tout autour, il y a des cuisines et stands de nourriture très variés.
Il suffit de choisir (sur images) ce que l’on veut, mais ce n’est pas toujours facile
car le choix est important (canard laqué, poisson et calamars grillés, riz frit, pâtes…).

Notre hôtel, le Hutton lodge d’allure coloniale, est très bien placé, en centre-ville.

Les deux villes Georgetown et Malacca ont un passé semblable,
 mais d’un point de vue touristique, elles sont vraiment différentes.
Malacca est concentrée sur deux quartiers typiques : Chinatown et la place «rouge».
Georgetown est beaucoup plus étendu, avec des quartiers historiques
qui se mélangent avec les quartiers modernes.

Il en est ainsi de deux temples, en périphérie, qui se trouvent englobés dans les immeubles.

L’un d’eux est un temple birman largement restauré en 1990.

Il est reconnaissable à sa belle pagode dorée, plus petite que la Shwedagon de Yangon.

Dans le temple principal, un bouddha (8,2m de haut) lève sa main droite
 en signe de protection universelle.

L’autre temple est un temple thaï, fondé en 1845, dont l’entrée est protégée par des nagas.

A l’intérieur, gît un bouddha couché (de 33m de long), le 3ième plus grand au monde.

mercredi 25 mars 2015

ILE DE WEH


Notre périple à Sumatra se termine sur l’île de Weh,
 après un vol de Medan à Bandah Aceh (d’où nous repartirons pour Penang en Malaisie).

Le séjour à Weh est essentiellement balnéaire : baignade, farniente…
Pour vous mettre dans l’ambiance, voici notre petit hôtel « chez Freddie »,
caché dans les cocotiers et surplombant une longue plage (pour le footing !).

Notre bungalow est tout en bois et bambou ce qui lui donne un charme exotique.

Du balcon, nous avons une vue plongeante sur la mer à travers les cocotiers.

Un matin, un homme (ce n’est pas moi !) vient cueillir des noix de coco.
 L’exercice est impressionnant : sans sécurité, il monte à des hauteurs vertigineuses.
Au bout de la plage, se trouve un petit port qui abrite des embarcations à la forme originale.
Ce sont des bateaux de pêche dont la poupe est carrée.

La principale activité est le snorkelling : il suffit de se mettre à l’eau devant l’hôtel.
La température de la mer est hors de mes repères méditerranéens :
elle dépasse sans doute les 30° (après un footing, ça ne me rafraichit même pas !).
L’eau est très claire et les poissons tropicaux sont au rendez-vous.

 Par contre les coraux ne sont pas extraordinaires : il y a mieux ailleurs.

Une murène est sortie de sa cache.
Un banc de poissons bleu-mauve, en pleine eau, avec les nageoires irisées par le soleil :
malheureusement, la photo ne rend pas vraiment la beauté du spectacle.

Attention de ne pas poser les pieds n’importe-où !

Il fait très chaud, un peu trop (même pour Janine!). Plus de 35° dans une atmosphère moite.
Les débuts de nuit sont difficiles : en sueur sur le lit, même avec le ventilo.
Nous passons une seule journée en dehors de notre havre de paix.
C’est en scooter que nous allons découvrir l’île, qui n’est pas bien grande.
Janine commence à s’y habituer, mais son dos n’aime pas trop cette position.

Il y a une seule petite ville, Sabang, plutôt tranquille.

 Voici la plus grande et la plus belle mosquée de l’île.

Des mosquées, il y en a partout… dont près de notre hôtel (bien pour le réveil du matin!).
Nous sommes dans une région où l’islam est strict.
Cela se voit dans les tenues vestimentaires, mais l’accueil est toujours aussi souriant.

Les petites filles portent déjà le voile à l’école.

L’ile de Weh a un relief volcanique assez tourmenté, avec une côte faite de petites baies
 et d’avancées dans la mer, le tout recouvert d’une forêt tropicale.


La végétation descend jusqu’au bord de l’eau,
 laissant peu de place à de rares plages isolées.

Une maison construite autour et dans un arbre.

La route serpente à travers les collines boisées.
Cela nous rappelle, par bien des côtés l’île de Mayotte :
la chaleur, les paysages, les petites plages au fond de baies, les îlots,
et surtout la végétation dense partout (Micky et Florence, vous allez bientôt retrouver cela!).

En dehors de la plage de «Freddie», il y en a une seule autre intéressante,
avec de beaux fonds marins : la plage de Iboih.

A la pointe extrême de l’île se trouve ce monument inachevé.
C’est l’endroit le plus au nord de toute l’Indonésie,
faisant face à tout l’océan Indien, baptisé «kilomètre Zéro».

En venant à Sumatra, nous partions un peu à l’aventure :
peu de renseignements par les guides touristiques, île très peu fréquentée
par les touristes occidentaux et crainte d’être assaillis par des démarcheurs…
En fait, tout s’est très bien passé et l’accueil a été partout très chaleureux.
Les sourires apparaissent instantanément dès que l’on croise le regard des gens.
Sur la plage, nous étions salués par tout le monde : ils étaient heureux de nous voir !
Au revoir Sumatra !!