mardi 17 mars 2015

MEDAN - BUKIT LAWANG


Comme prévu, nous prenons l’avion de KL à Medan en Indonésie (île de Sumatra).
Nous allons aussi vite que la lumière parce que partis à 14h, nous arrivons à 14h !
C’est un court trajet (à peine 60 min) et nous restons dans la même ambiance équatoriale
 au niveau climat et environnement : en effet, l’équateur est tout près.

Medan est la 3ième ville d’Indonésie : 2 millions d’habitants (comme KL).
Cette ville présente peu d’intérêt touristique : c’est très étalé, bruyant, trépidant et pollué.
Même les chauffeurs de taxi ont du mal à trouver leur destination.
Une image sympathique tout de même avec ce bus dont les passagers nous sourient.

L’ancien palais des sultans (1888) mérite une visite.

Les sultans perdirent leur pouvoir en 1945, lors de l’indépendance du pays.
Le dernier descendant revient deux fois par an s’asseoir symboliquement sur le trône doré.

La grande mosquée (1906) est de style marocain.
C’est la deuxième plus grande mosquée d’Indonésie après celle de Jakarta.

Nous passons une seule nuit à Medan et filons ensuite sur Bukit Lawang.
Nous imaginions Sumatra comme une île entièrement sauvage recouverte de forêt,
mais nous constatons sur le trajet que c’est très développé dans les plaines côtières.
Il y a beaucoup de monde partout et la forêt équatoriale a cédé la place
à d’immenses plantations de palmiers à huile qui recouvrent des pans entiers de collines.

Certains palmiers sont très vieux (30 à 40 ans).

D’autres plus jeunes sont très productifs.

De petits producteurs viennent vendre leurs noix de palme à une grosse entreprise.

Les régimes de noix de palme sont transportés dans des camions vers une grande huilerie.

Autre culture «industrielle» qui empiète sur la forêt : celle de l’hévéa pour le caoutchouc.

Au centre de Sumatra, la forêt équatoriale s’étale dans les parties montagneuses.
Bukit Lawang est la porte d’entrée du parc national Gunung Leuser.
Nous devons marcher et faire porter nos sacs pour rejoindre notre hôtel.

le Jungle Inn, comme son nom l’indique, est situé en limite de jungle,
mais il offre tout le confort souhaité.
La chambre est très spacieuse avec beaucoup de charme (lit majestueux).

La salle de bains est «en plein air», ce qui est pratique pour se rincer quand il pleut !

Le balcon donne sur une rivière avec la jungle de l’autre côté (bonnes baignades).
Nous partons faire une journée entière de trek dans cette jungle.
L’immersion est immédiate : nous plongeons dans une végétation dense.
La forêt est étouffante : en plus d’être isolés dans cet univers végétal, nous transpirons
énormément à cause de la chaleur et de l’humidité ambiantes.
Un point de vue permet de mieux voir cette forêt équatoriale.

Avec nos deux guides, nous sommes à l’affut des bruits et des mouvements dans les arbres.
Mais qu’est-ce que Janine observe avec tant d’attention ?

Il s’agit d’un singe avec une longue queue (appelé Thomas leaf).

Il a imaginé la mode punk bien avant nous.

La marche dure des heures sur des sentiers plus ou moins dégagés.
Nous entendons beaucoup de bruits et de cris (souvent des singes),
et parfois nous apercevons une forme fugitive dans la canopée, comme ce gibbon.

Mais il y a aussi des animaux silencieux : un gentil lézard…

Attention (Annie !), les deux images suivantes peuvent faire peur.
Ce serpent complètement immobile est très venimeux.
En fait, il n’y a rien à craindre si on ne le dérange pas !

C’est pareil pour celui-ci, sauf qu’il est difficile à distinguer dans la nature.
Il faut donc faire très attention où l’on pose les mains.
Remarquez sa tête (au centre de l’image) : elle est carrément carrée.

Bon, passons à des animaux bien plus sympathiques.
Un guide nous montre à la cime d’un arbre un gros nid de branchages.
C’est l’habitation d’une famille d’orangs outangs.
Le mâle est dedans avec un petit et la femelle se trouve un peu plus bas à droite.
Les orangs outangs dorment dans des nids pour se protéger des prédateurs (tigres, léopards)

Un peu plus loin, un couple d’orangs outangs se balance dans les branches.

Une image très attendrissante d’une maman qui se déplace avec son bébé.

En fait, le bébé peut quand même se déplacer seul, il a environ trois ans.
L’orang outang est un animal solitaire : il quitte sa mère dès qu’il y a une nouvelle naissance.

En langue locale, orang outang signifie «homme de la forêt» : c’est significatif !
Malheureusement, ils sont victimes de la déforestation.
Dans le monde, on ne les trouve plus qu’ici dans le nord de Sumatra et à Bornéo.
Ils sont pacifiques, végétariens, et un peu curieux de leur semblable humain.
Ce fut vraiment impressionnant d’en observer un d’aussi près, en pleine jungle.

Il vous envoie un gros baiser !

Pour nous remettre de ces émotions, nous pique-niquons d’un bon nasi goreng :
plat national de riz frit avec plein d’ingrédients, servi ici dans une feuille de bananier.
Janine est contente de faire une pause : elle est en sueur !

Après être montés sur les hauteurs, nous devons aborder la descente en cours d’après-midi.

Avec parfois des passages un peu délicats.

Nous trouvons en bas un petit ruisseau où nous pouvons faire une pause.
J’en profite pour me balancer sur une grosse liane.

Je prends soin de Janine encore en sueur : une seule feuille suffit.

Un gros varan passe à proximité, et c’est lui qui a peur.


Le guide a trouvé dans l’eau une toute petite et étrange tortue.
Le retour au Jungle Inn se fait à bord de cette embarcation : du rafting local.

Bien installés dans la chambre à air centrale, nous descendons la rivière qui passe devant
notre hôtel, guidés devant et derrière à l’aide de perches.

L’homme à l’avant a beau être costaud, il a quand même du mal à nous guider
 dans les remous, et nous sommes parfois sacrément secoués (fortes impressions).

Le soir, nous nous reposons à la terrasse de l’hôtel en assistant à un orage diluvien.

Nous terminons en allant visiter une grotte dont l’entrée est cachée par la jungle.

L’intérieur est immense, humide et glissant.

En nous enfonçant dans le noir, nous découvrons des chauves-souris endormies,
dans une odeur assez forte de leurs excréments.

Nous quittons notre hôtel en moto taxi : Janine a choisi le costaud comme chauffeur !

Le mien est gringalet et il a un peu plus de difficultés avec mon gros sac en travers.

3 commentaires:

monique a dit…

Superbe rando dans la forêt équatoriale sans serpents et sans degouliner...j'avais retrouvé les bruits et les odeurs!bisous

Fred a dit…

Encore une aventure qui nous plairait bien : tout à fait ce que l'on imaginait de cette île. Il faudra vraiment que l'on retourne en Indonésie...
Nous prenons bonne note de vos excursions et n'hésiterons pas à vous piquer vos idées. Hihihi !
Bisous à tous les deux.

Jeannine a dit…

Bonjour,

Génial ce trek, il me rappelle celui que nous avons fait en Thaïlande, en mieux peut-être ?
Bises ensoleillées de nous deux, et oui, il fait beau en Bretagne !