samedi 31 janvier 2015

PUERTO NATALES - TORRES DEL PAINE



Puerto Natales est une petite ville sans grand intérêt,
mais c’est la porte d’entrée du parc national « Torres del Paine ».

Les rues sont larges, peu animées. Les maisons sont de construction légère (bois et tôle).

Certains restaurants font « l’asado de cordero » :
 un brasier autour duquel cuisent des moutons entiers écartelés.

Nous mangeons dans l’un d’eux, qui propose « l’asado al palo » (à la broche).
la viande est succulente, cuite à point sans être sèche.
L’asado de mouton patagon est un vrai régal !

Nous louons une voiture pour aller dans le parc national.
Sur le trajet d’une centaine de kilomètres, nous découvrons la steppe patagonienne.
Il s’agit d’immenses étendues herbeuses, assez plates,
sur lesquelles sont élevés des troupeaux de bovins et surtout de moutons.

De très grands domaines se partagent cette campagne : voici l’un d’eux.

Ces grandes propriétés ont fait la fortune des pionniers, venus d’Europe,
 au début du 20ème siècle, grâce au commerce de la laine.
Les « estancias » s’étendent sur des milliers d’hectares
pour des troupeaux de milliers de têtes.

Les habitations sont luxueuses, mais totalement isolées :
des dizaines de kilomètres les séparent.

Pour rassembler les troupeaux, les « gauchos » se déplacent à cheval
et sont aidés par des chiens de garde.
Ce sont les images typiques de la pampa patagonne.

Nous arrivons en vue du parc national « Torres del Paine »,
l’un des parcs les plus fréquentés du Chili.
Généralement, la vue est un peu comme celle-ci :
des montagnes entourées de plus ou moins de nuages.
De plus le vent et la pluie peuvent être de la partie.

Mais sur les deux jours que nous y passons, nous avons la chance
d’avoir un temps très dégagé, doux et sans vent.
Le cœur du parc est un massif montagneux qui attirent de nombreux randonneurs,
car les montagnes et les paysages sont vraiment spectaculaires.
Regardez bien, Andrée, JP et Pierre les points de vue suivants,
comme nous ne les avons pas vus en février 2010 !
Voici tout d’abord les 3 tours de Paine, qui ont donné le nom au parc.
Ce sont des monolithes de granit, domaine privilégié des grimpeurs de haut niveau.
Voici, ensuite les 3 « cuernos ».
Ils sont très étonnants au niveau des couleurs, car ils sont composés
des 3 types de roches basiques (d’après le professeur et ami Yannick) :
magmatiques, sédimentaires et métamorphiques.

Voici enfin le sommet le plus haut du massif à 3050 m d’altitude : le Paine Grande.
Le glacier qui le recouvre est entièrement dégagé, ce qui est rare.

Observez l’épaisseur de glace sur le rebord.

Voici maintenant le massif dans son entier, avec ses trois sites caractéristiques.
Autour de ce massif, il y a de nombreux lacs et lagunes, ce qui ajoute au côté spectaculaire.
Un autre point de vue sur l’ensemble du massif.

Sur le côté du massif, le très grand glacier « Grey » s’étale au fond d’une vallée.

Un des plus beaux points de vue sur les « cuernos » et le « Paine Grande ».

Evoquons à nouveau les 4 sortes de camélidés des Andes : comment s’appellent-ils déjà ?
Il y a les lamas et les alpagas (domestiqués), et puis les vigognes et guanacos (sauvages).

Nous avons vu les trois premiers dans le nord du Chili, mais pas le quatrième.
En effet, le guanaco vit plus au sud, comme ici aux abords du parc.
Il ressemble un peu à la vigogne, mais en plus gros.

Et quand il pose devant les tours de Paine, c’est superbe !

Nous faisons une marche pour aller voir les « cuernos » de plus près.

Au départ, quelques volatiles peu sauvages sont au bord du chemin.

Le début de la rando est plutôt désolant car beaucoup d’arbres sont morts,
suite à un incendie assez récent.

Des fleurs poussent dans cette partie brûlée.

Nous rencontrons des randonneurs bien chargés, car l’attrait principal de ce parc
 est de le parcourir sur plusieurs jours en faisant des bivouacs (mais sans ravitaillement !).

Nous nous arrêtons auprès de ce torrent qui dévale « del Valle del Francès ».

De notre sentier, nous avons un joli coup d’œil sur des lacs.

Les couleurs peuvent être contrastées.

Certaines lagunes sont enclavées.

Un grand lac se déverse …

par le passage du « Salto Grande » impressionnant…

dans le « lago Pehoe », aux eaux bleu turquoise.

Dernière vue du parc « Torres del Paine »
Le blog s’accélère car nous restons moins longtemps dans un même endroit.
Janine n’aime pas trop les régions froides, mais pour l’instant,
nous avons eu une météo très clémente…
et nous n’avons pas encore sorti nos vêtements les plus chauds !

jeudi 29 janvier 2015

FERRY NAVIMAG


Avant de quitter Puerto Montt, nous faisons un tour au marché
 et retrouvons les moules géantes du curanto !

Le crabe royal (genre araignée de mer) est aussi de belle taille,
comparé aux tourteaux que l’on trouve chez nous !

Comme annoncé, nous prenons un bateau pour rejoindre la Patagonie,
car la bonne route panaméricaine s’arrête à Puerto Montt.
Au-delà, c’est la route australe moins carrossable qui se termine en cul de sac.
Voici la carte générale, mise à jour, avec notre trajet en pointillé,
de Puerto montt à Puerto Natales.

Nous quittons la zone tempérée du Chili pour une zone plus australe et plus froide !
Voilà la Patagonie bien située sur cette carte :
Elle est à cheval sur le Chili et l’Argentine, mais du côté du Chili,
elle se rétrécit et est composée d’innombrables îles.
A remarquer qu’elle s’arrête, au sud, à la Terre de Feu !

Notre bateau est un ferry et non pas un paquebot.
Il sert avant tout à transporter des véhicules et des marchandises,
mais il accueille aussi des passagers, environ une centaine.
Nous allons y passer quatre jours, mais pas dans les conditions d’une croisière…

Voici notre cabine : nous devons faire lit à part !

La salle à manger fait penser à un réfectoire avec self-service.

Sur le côté du bateau, nous pouvons voir le hublot de notre cabine.
 L’accès aux extérieurs est constitué de coursives latérales…

Et aussi d’une partie du pont avant qui donne une bonne vision générale.

Les passagers sont essentiellement des touristes,
 et nous faisons rapidement des connaissances.

 Nous avons accès au poste de pilotage, à certains moments de la journée.

Le bateau avance à une vitesse d’environ 25 km/h,
ce qui nous laisse le temps d’admirer le paysage.

Il navigue la plupart du temps, à travers de nombreuses îles,
et le chemin est parfois difficile à deviner.

Les côtes sont très découpées et laissent apparaitre des fjords,
ou anciennes vallées glaciaires.

Dans un chenal protégé, se trouve une ferme d’élevage de saumon (du Pacifique !).

Des cormorans se sont regroupés sur une petite île.

Coucher de soleil sur les canaux de Patagonie !

Atmosphère brumeuse au lever du jour.

Dans un canal assez étroit, un cargo s’est échoué sur de hauts fonds,
et sert maintenant de balise de navigation !

A mi-parcours, nous arrivons à un tout petit village,
complètement isolé du monde, et seulement ravitaillé par notre ferry.

La population locale ne tarde pas à s’approcher…

pour apporter leurs récoltes de coquillages, moules, oursins,

et s’approvisionner en produits divers et carburant.

Après une demi-heure d’arrêt, nous quittons ce village du bout du monde :
 il s’appelle Puerto Eden, mais ce n’est quand même pas le paradis !

Dans le lointain, nous apercevons le glacier Pie XI (drôle de nom !).

Notre navigation se fait dans un dédale de canaux inextricables.
C’est un peu angoissant : il faut oser s’aventurer là-dedans !
De tous côtés, on voit des îles : comment trouver son chemin ?

Dans le poste de pilotage, des instruments modernes aident à la navigation !

Le dernier jour, il y a le passage le plus étroit et le plus délicat !

Le ferry doit viser entre ces deux rochers.

Ouf, c’est passé et sans ralentir !

Un des derniers canaux.

Arrivée à Puerto Natales, un tout petit port.
Nous avons vraiment eu beaucoup de chance avec la météo.
Toujours un temps correct, pas trop froid, pas trop de vent,
et surtout pas de pluie, sauf quelques gouttes le dernier matin.
Et pourtant, c’est une région très exposée aux intempéries :
Il tombe 7 m (!!) d’eau par an, et le temps peut-être exécrable !