mercredi 21 janvier 2015

ILE DE CHILOE


Notre nouvelle destination est l’île de Chiloé qui mérite d’y séjourner quelques jours.
Longue de 200 kms et large de 50 kms, c’est un territoire à part au Chili,
sur les plans géographique et culturel.
Cette grande île (l’équivalent de la Corse), aux côtes très découpées,
est entourée d’une multitude de petites îles toutes habitées.

Les paysages sont variés et font penser à un condensé de Creuse, de Bretagne …
A l’intérieur de l’île, on voit des prairies vallonnées, des bois,
des vaches, un gros tilleul et des pommiers rabougris.
Bonjour à la Creuse et aux creusois !

Dès que le regard porte vers l’horizon, on aperçoit toujours un bout de mer.

L’herbe pousse bien, mais aussi les ronces, les ajoncs, les genêts et autres buissons.
Et puis, il y a les marées…quand elle est basse, elle découvre de grandes étendues boueuses,
comme dans la presqu’île de Rhuys.
Bonjour à la Bretagne, et à nos amis bretons Jeannine et Yannick !

Sur la façade Pacifique très arrosée, les embruns sont permanents.
Il est difficile de distinguer l’océan au loin avec ses rouleaux.

Le paysage est dans la brume, mais on distingue en premier plan,
un champ de pommes de terre en fleurs.

Revenons en ville, et commençons par un peu de révision…
Comment s’appelle déjà cet arbre « préhistorique » déguisé en sapin de Noël ?
C’est un « a………..a » !

Nous logeons à Castro, la plus grande ville de l’île,
et sa place centrale est toujours animée.

Nous avons loué pour la première fois une petite voiture,
garée devant notre hôtel qui porte un nom prédestiné.

La ville étant située sur un bras de mer, des maisons en bois sont construites
au-dessus de l’eau sur des pilotis : les « palafitos ».
Certains sont des hôtels ou bar-restaurants et sont bien colorés.

Le tourisme est développé, et l’on trouve partout de l’artisanat local.
Des articles en laine de mouton tricotés sur place.

Des paniers en vannerie.

Encore une maison traditionnelle avec son bardage de bois comme des écailles de poisson.
Remarquez l’originalité de la fenêtre à deux pans en coin,
 pour donner plus de lumière.

Le dimanche, nous apprenons qu’il y a la fête annuelle dans un petit village,
de l’autre côté du bras de mer.
Nous nous y rendons en bateau, et y passons une bonne partie de la journée.

C’est un grand rassemblement populaire pour perpétuer les coutumes locales.

Il y a bien un orchestre, mais les danses folkloriques se limitent
à quelques pas de « cuenca », la danse du pays, exécutés par des jeunes.

La tradition se retrouve plutôt dans la nourriture préparée à grande échelle.
Des milcaos (farine, pomme de terre râpée et viande hachée)
et des empanadas cuits en beignets,

du cordero asado (mouton grillé au barbecue),

un genre de milcao, mais collé sur un rouleau puis rôti au barbecue et farci à la fin,

et enfin le curanto, le plat typique de Chiloé.
Il est traditionnellement cuit dans un trou : au fond des braises, dessus un mélange
de viande de porc fumée, de poulet, de coquillages (palourdes et grosses moules)
et des pommes de terre. Le tout est enveloppé par de larges feuilles de rhubarbes.
On recouvre l’ensemble de mottes de terre et ça cuit à l’étouffé pendant des heures.

Nous en avons mangé, mais dans un restaurant, avec à côté un plat de crabe.

Chiloé est surtout connu pour ses 16 églises classées au patrimoine de l’Unesco.
L’île fut évangélisée par les jésuites, et de nombreuses églises (près de 200)
 ont été construites, toutes en bois, à travers l’île dans les années 1700.

On peut voir sur les maquettes la méthode de construction :
les menuisiers et charpentiers assemblaient toutes les pièces de bois
formant l’ossature, puis la recouvraient de bardeaux de bois.

C’est un patrimoine que l’Unesco a voulu protéger,
et pour cela, certaines églises ont été complètement rénovées.

Des couleurs ont été ravivées sur les extérieurs ce qui les rend plus gaies.

L’intérieur peut-être aussi intéressant à découvrir.


Les statues sont habillées et on ne voit que les mains et le visage en céramique.

L’expression du visage est…sans expression !

La vierge semble plutôt être une vraie poupée !

L’avant dernière église, de Achao, ne paye pas de mine d’extérieur…

mais l’intérieur est richement décoré.

Nous avons limité le nombre d’églises, et gardé la plus belle pour la fin :
c’est celle de Castro, qui est une petite « cathédrale ».
PS : Alors que l’île de Chiloé, exposée aux intempéries du Pacifique, est réputée pour son climat pluvieux, frais et humide, nous avons passé quatre jours très ensoleillés avec des températures avoisinant les 30°. C’est même là que nous avons eu le plus chaud de tout notre voyage !
 Mais ça va être de courte durée, car nous partons maintenant pour la Patagonie, en ferry, pour 4 jours…donc pas de nouvelles avant une petite semaine.

3 commentaires:

Fred a dit…

Vous avez raison de comparer les paysages de l'île à la Creuse ou à la Bretagne : comme c'est étrange. Grâce à vous nous découvrons une nouvelle facette architecturale et géographique du Chili !

A+
Céline & Fred

Jeannine a dit…

Bonjour à vous deux,

En effet, la côte ressemble un peu à celle de la Bretagne. Mais pour les églises et les maisons, elles sont un peu plus colorées !
Le plat typique de Chiloé nous a l'air bien appétissant......
J'espère que la Patagonie va vous plaire.
Bises.

Michèle a dit…

L'évangélisation de la Creuse ne l'a pas pourvue d'églises si colorées.
Merci de penser à nous.
Bises
Michèle