jeudi 29 décembre 2016

HUMAHUACA


Au terme de notre fabuleux raid en 4x4, nous prenons deux jours de repos à Tupiza bien mérités !
Puis, nouveau départ vers la frontière avec l’Argentine (2h de route).
A Villazon, dernière ville de Bolivie, nous profitons d’ultimes clichés authentiques :
 
 
Les femmes avec leurs chapeaux melons, leurs jupes superposées et leurs longues tresses.
 
 
 
Je déguste avec plaisir un jus d’orange tout frais pressé.
 
 
Nous nous arrêtons à « una casa de cambio » pour changer nos bolivianos en pesos argentins.
 
 
La Bolivie nous souhaite bon voyage, mais il faut passer les 2 postes frontières…
 
 
Et là surprise, il y a de longues files d’attente (c’est la période des fêtes de fin d’année).
Il nous faudra patienter plus de 2 h avant de nous retrouver en Argentine.
 
 
La Quiaca est la ville la plus au nord, tandis qu’Ushuaia est la ville la plus au sud du pays !
 
 
Sur la carte, on peut voir que les 3 pays : Argentine, Bolivie et Chili sont limitrophes.
(Deux ans en arrière, nous étions de l’autre côté à San Pedro de Atacama)
 
 
Nous allons descendre progressivement, et le premier arrêt est à  Humahuaca (2989 m).
Toute la région autour (zone blanche sur la carte) correspond à la Quebrada de Humahuaca,
c’est-à-dire une vallée encaissée dans les montagnes.
 
 
La ville de Humahuaca est un gros bourg tranquille, ayant du charme.
 
 
Des blocs de pierre sont aussi bien utilisés pour paver les rues,
que pour construire les murets et les maisons.
 
 
 
Quelques photos du marché, fort bien approvisionné en produits maraîchers.
 
 
 
Sur la place centrale se trouve un curieux édifice de style colonial (qui abrite la municipalité).
 
 
Sous l’horloge de la tour, un automate représentant San Francisco,
bénit tous les jours, à midi, les gens sur la place.
 
 
La Quebrada de Humahuaca a été classée par l’Unesco à la fois pour sa biodiversité et ses paysages.
En effet, les montagnes sédimentaires présentent des plissements étonnants de formes arrondies
 et surtout de couleurs variées provenant de différents oxydes (fer, cuivre…).
Le premier paysage de cette sorte nous apparaît avant d’arriver à Humahuaca.
 
 
Nous grimpons allègrement les lacets pour aller sur un site réputé.
 
 
 
Voici le Hornacal, situé au-dessus de la ville de Humahuaca (à 4350 m d’altitude).
 
 
Il est supposé présenter au moins quatorze couleurs différentes
 (comme c’est le matin, la lumière n’est pas idéale !).
 
 
En redescendant, nous croisons un troupeau de vigognes voisinant avec des vaches.
 
 
Le premier village après Humahuaca, est Uquia avec sa petite église coloniale à façade blanche.
 
 
Les maisons sont construites en briques d’adobe (mélange de boue et de paille).
 
 
La porte est en bois de cactus.
 
 
Juste après le cimetière (toujours très fleuri), commence le sentier de la Quebrada de las Señoritas.
Nous faisons la promenade en compagnie d’une famille française (en vacances de Noël).
Les français sont en nette majorité parmi les touristes étrangers rencontrés ici, comme en Bolivie.
 
 
Le paysage est constitué de concrétions d’un rouge flamboyant.
Pour donner une échelle, il y a en général un personnage sur la photo (…à retrouver !).
 
 
 
Le village suivant est Tilcara, qui possède une forteresse appelée Pucará.
Cette fortification est située au sommet d’une colline, facile à défendre en cas d’attaque.
Le site avait une importance stratégique entre le 11ième et le 15ième siècle (époque précolombienne).
Une belle restauration a permis de reconstituer un ensemble d’habitations en pierre.
Attention, les portes sont étroites et basses !
 
 
Il y a quelqu’un qui fait signe de venir !
 
 
Sur le site, et tout autour, poussent de très nombreux cactus, tous impressionnants.
Quand on sait que leur croissance n’est que de quelques mm par an, on peut imaginer leur âge !
Mais ils finissent par péricliter et mourir (de vieillesse ou de sécheresse).
Alors, ils se dessèchent et il reste un squelette qui est un véritable tronc en bois dur troué.
 
 
C’est ce bois qui est utilisé couramment dans les constructions d’ici…
comme dans la porte précédemment ou dans les charpentes (poutres ou linteaux).
 
 
On utilise aussi le bois de cactus comme objet de décoration
ou pour faire des articles d’artisanat (plateaux, encadrement de tableaux…).
 
 
Du belvédère de la Pucará, nous avons une belle vue sur la vallée.
Le fond de la vallée, verdoyant, est occupé par des cultures maraîchères.
 
 
A Tilcara, il y a une autre attraction qui porte un nom redoutable :
« La Garganta del Diablo » (la gorge du diable).
Il faut remonter une vallée encaissée, et la rando promet d’être un peu dure.
Alors Janine me laisse y aller seul…ce que je fais en footing !
Le chemin s’élève et domine le fond de la vallée.
 
 
La gorge se resserre : en contre-bas, un petit barrage canalise l’eau (des gens s’y promènent !).
 
 
Après Tilcara, vient le village de Maimará, dominé par la Paleta del Pintor.
 
 
Le dernier village de la Quebrada de Humahuaca s’appelle Purmamarca.
Il est lui aussi dominé par des montagnes colorées.
Voici le Cerro de los Siete Colores (mont des sept couleurs).
 
 
Une promenade, le Paseo de los Colorados nous emmène dans un univers de couleurs…
 
 
 
 
Notre prochaine grande étape est Salta, la plus grande ville du nord-ouest de l’Argentine.
Nous y trouverons bien de quoi festoyer pour le 31 décembre.
 
Nous vous souhaitons à tous un très bon réveillon de St Sylvestre, et une bonne et heureuse année.
 
Feliz y prospero Año Nuevo
 
 y los mejores deseos
 

dimanche 25 décembre 2016

SALAR DE UYUNI et NORD LIPEZ

Toujours à regarder sur grand écran de préférence

Nous repartons, avec toujours autant d’enthousiasme pour 2 autres jours,
à la découverte de la partie nord du Lipez, puis du salar d’Uyuni.
Premier arrêt à Arbol de Piedra : il symbolise un arbre, résultat d’une érosion éolienne.


Sur place, d’autres reliefs érodés par le vent.



Un ensemble étendu vu la taille du véhicule 4x4 au centre.



Passage dans la vallée escarpée d’un rio.


Une viscache, sorte de lapin sauvage, avec les pattes de devant atrophiées.


La laguna Hondas, première d’une série de 4 lagunes.


Comme elles se ressemblent, on passe directement à la 3ième, la laguna Hedionda.
Elle est très étendue, entourée de montagnes colorées.




La couleur blanchâtre provient toujours du borax.
On peut approcher de près les flamants, très nombreux sur cette lagune.


Ils fouillent la vase à la recherche de nourriture.


Après un long trajet, nous arrivons à la laguna Negra.
Nous avons quitté la  chaîne de la Cordillère des Andes pour l’Altiplano (autour de 3800 m).
Les lagunes sont dénommées en fonction de leur couleur (c’est plus pratique !).


De même, quelques formations rocheuses ont été baptisées en fonction de leur apparence :
Ici, une tête portant une casquette


Là, un condor prenant son envol.


La Valle de las Rocas, vaste étendue de gros blocs rocheux.


Le pique-nique se fait près d’une lagune.


L’Altiplano est habité par des paysans qui élèvent des lamas et des moutons,
et qui cultivent essentiellement du quinoa et des pommes de terre.


Des lignes de chemin de fer permettaient de transporter du sel et des minerais,
 mais la plupart sont abandonnées.


Nous arrivons, en fin de journée, dans un petit village, en bordure du grand salar d’Uyuni.


Les maisons, vétustes, sont construites en adobe et recouvertes de paille.


Il y a, bien sûr, une place centrale (peu verdoyante !), bordée par une petite église.


Un troupeau de lamas rentre, le soir, au bercail, en passant par un champ de quinoa récolté.


La troisième et dernière nuit se passe dans ce petit hôtel en plein cœur du village.


Il ne paie pas de mine, mais l’intérieur réserve une belle surprise…
Les murs sont construits en blocs de sel, de même pour les sièges et les tables !


Voici un de ces blocs de sel (en y goûtant, c’est bien salé !).


Le sol est recouvert de gros sel : on marche pied nus, ce n’est pas désagréable !


Les chambres sont dans le même style, avec le soubassement des lits en sel !


C’est notre dernier dîner ensemble : lasagnes et vin rouge !


Dernière nuit pour nous quatre.


Départ à 4h du matin, le 4ième jour, à travers le salar d’Uyuni.
Nous allons à la Isla Incahuasi, une sorte d’île en plein milieu du salar.


C’est pour assister au lever du soleil, depuis le sommet de l’île.
Au lever du jour, on découvre que l’île est recouverte de cactus géants.


Le soleil apparait à l’horizon, ligne parfaitement horizontale (bordure du salar).


Les rayons du soleil viennent caresser les cactus (remarquer une petite fleur).


D’en haut, on voit le salar avec des véhicules et des gens (minuscules) tout en bas.


Par contre, les cactus ne sont pas petits : on s’en approche sans les toucher !


Le relief de l’île est entièrement volcanique : roches, cavités, arches en témoignent.


Petit déjeuner servi sur des tables et bancs en bloc de sel : un bon gâteau à déguster !


Qu’est-ce qu’un salar ? Le guide du routard explique :
« De hautes montagnes captent les pluies, une forte activité volcanique charge en minéraux
ces eaux de ruissellement et les fait remonter à la surface d’un haut plateau sous forme de lagune.
Ajoutons une bonne évaporation due à la chaleur tropicale et on obtient un désert de sel, un salar »
Le salar d’Uyuni est certainement l’un des plus grands qui soit (12 000 km²).
Il a une épaisseur de 150 m, comprenant bien sûr du sel, mais aussi d’autres éléments
comme le lithium (composant essentiel des batteries) : c’est donc une des richesses du pays.
Ce salar est tellement étendu qu’il fait penser à une mer ou à un immense lac gelé.
On peut y rouler, mais il faut pouvoir s’y orienter car l’horizon est loin !


De près, on constate qu’il n’est pas lisse, mais qu’il y a des formes géométriques imbriquées.


Au milieu de ce désert se trouve le premier hôtel de sel, devenu un musée.



Le fameux rallye Paris-Dakar, rebaptisé le « Dakar », est passé par ici.


L’étendue du salar est telle que les perspectives sont étonnantes.
Que les voitures semblent petites !


Nous terminons ce périple en faisant quelques photos amusantes….