Au terme de notre fabuleux raid en 4x4, nous prenons deux
jours de repos à Tupiza bien mérités !
Puis, nouveau départ vers la frontière avec l’Argentine (2h
de route).
A Villazon, dernière ville de Bolivie, nous profitons
d’ultimes clichés authentiques :
Les femmes avec leurs chapeaux melons, leurs jupes
superposées et leurs longues tresses.
Je déguste avec plaisir un jus d’orange tout frais pressé.
Nous nous arrêtons à « una casa de cambio » pour
changer nos bolivianos en pesos argentins.
La Bolivie nous souhaite bon voyage, mais il faut passer les
2 postes frontières…
Et là surprise, il y a de longues files d’attente (c’est la
période des fêtes de fin d’année).
Il nous faudra patienter plus de 2 h avant de nous retrouver
en Argentine.
La Quiaca est la ville la plus au nord, tandis qu’Ushuaia
est la ville la plus au sud du pays !
Sur la carte, on peut voir que les 3 pays : Argentine,
Bolivie et Chili sont limitrophes.
(Deux ans en arrière, nous étions de l’autre côté à San
Pedro de Atacama)
Nous allons descendre progressivement, et le premier arrêt
est à Humahuaca (2989 m).
Toute la région autour (zone blanche sur la carte)
correspond à la Quebrada de Humahuaca,
c’est-à-dire une vallée encaissée dans les montagnes.
La ville de Humahuaca est un gros bourg tranquille, ayant du
charme.
Des blocs de pierre sont aussi bien utilisés pour paver les
rues,
que pour construire les murets et les maisons.
Quelques photos du marché, fort bien approvisionné en
produits maraîchers.
Sur la place centrale se trouve un curieux édifice de style
colonial (qui abrite la municipalité).
Sous l’horloge de la tour, un automate représentant San
Francisco,
bénit tous les jours, à midi, les gens sur la place.
La Quebrada de Humahuaca a été classée par l’Unesco à la
fois pour sa biodiversité et ses paysages.
En effet, les montagnes sédimentaires présentent des
plissements étonnants de formes arrondies
et surtout de
couleurs variées provenant de différents oxydes (fer, cuivre…).
Le premier paysage de cette sorte nous apparaît avant
d’arriver à Humahuaca.
Nous grimpons allègrement les lacets pour aller sur un site
réputé.
Voici le Hornacal, situé au-dessus de la ville de Humahuaca
(à 4350 m d’altitude).
Il est supposé présenter au moins quatorze couleurs
différentes
(comme c’est le matin,
la lumière n’est pas idéale !).
En redescendant, nous croisons un troupeau de vigognes
voisinant avec des vaches.
Le premier village après Humahuaca, est Uquia avec sa petite
église coloniale à façade blanche.
Les maisons sont construites en briques d’adobe (mélange de
boue et de paille).
La porte est en bois de cactus.
Juste après le cimetière (toujours très fleuri), commence le
sentier de la Quebrada de las Señoritas.
Nous faisons la promenade en compagnie d’une famille
française (en vacances de Noël).
Les français sont en nette majorité parmi les touristes
étrangers rencontrés ici, comme en Bolivie.
Le paysage est constitué de concrétions d’un rouge
flamboyant.
Pour donner une échelle, il y a en général un personnage sur
la photo (…à retrouver !).
Le village suivant est Tilcara, qui possède une forteresse
appelée Pucará.
Cette fortification est située au sommet d’une colline,
facile à défendre en cas d’attaque.
Le site avait une importance stratégique entre le 11ième
et le 15ième siècle (époque précolombienne).
Une belle restauration a permis de reconstituer un ensemble
d’habitations en pierre.
Attention, les portes sont étroites et basses !
Il y a quelqu’un qui fait signe de venir !
Sur le site, et tout autour, poussent de très nombreux
cactus, tous impressionnants.
Quand on sait que leur croissance n’est que de quelques mm
par an, on peut imaginer leur âge !
Mais ils finissent par péricliter et mourir (de vieillesse
ou de sécheresse).
Alors, ils se dessèchent et il reste un squelette qui est un
véritable tronc en bois dur troué.
C’est ce bois qui est utilisé couramment dans les
constructions d’ici…
comme dans la porte précédemment ou dans les charpentes
(poutres ou linteaux).
On utilise aussi le bois de cactus comme objet de décoration
ou pour faire des articles d’artisanat (plateaux,
encadrement de tableaux…).
Du belvédère de la Pucará, nous avons une belle vue sur
la vallée.
Le fond de la vallée, verdoyant, est occupé par des cultures
maraîchères.
A Tilcara, il y a une autre attraction qui porte un nom
redoutable :
« La Garganta del Diablo » (la gorge du diable).
Il faut remonter une vallée encaissée, et la rando promet
d’être un peu dure.
Alors Janine me laisse y aller seul…ce que je fais en
footing !
Le chemin s’élève et domine le fond de la vallée.
La gorge se resserre : en contre-bas, un petit barrage
canalise l’eau (des gens s’y promènent !).
Après Tilcara, vient le village de Maimará,
dominé par la Paleta del Pintor.
Le dernier village de la Quebrada de Humahuaca s’appelle
Purmamarca.
Il est lui aussi dominé par des montagnes colorées.
Voici le Cerro de los Siete Colores (mont des sept
couleurs).
Une promenade, le Paseo de los Colorados nous emmène dans un
univers de couleurs…
Notre prochaine grande étape est Salta, la plus grande ville
du nord-ouest de l’Argentine.
Nous y trouverons bien de quoi festoyer pour le 31 décembre.
Nous vous souhaitons à tous un très bon réveillon de St
Sylvestre, et une bonne et heureuse année.
Feliz y prospero Año Nuevo
y los mejores
deseos