Après Samaipata, nous montons en altitude en arrivant à
Sucre à 2750 m (prononcez « Soucré »)
Ce nom de Sucre, un peu bizarre pour nous français, est le
nom d’un maréchal
qui infligea la défaite finale aux conquistadors espagnols
en 1824.
A la suite, le 6 août 1825, la Bolivie déclara son
indépendance, en prenant le nom
du grand libérateur de la partie nord de l’Amérique du sud
(de 1811 à 1824) : Simon Bolivar.
Région de transition entre l’Oriente et l’Altiplano, les
paysages apparaissent d’emblée plus arides.
C’est parce-que les champs sont labourés : on attend
les premières pluies pour les ensemencer.
Avant l’indépendance, les espagnols avaient choisi cette
ville comme capitale de toute la région.
C’est donc une ville riche en églises et bâtiments coloniaux
(classée au patrimoine de l’Unesco).
Commençons, comme il se doit, par le centre-ville, avec sa
grande place.
Au centre, trône une statue du maréchal Sucre entourée de
grands arbres et palmiers royaux.
Tout autour de la place, on trouve les bâtiments suivants…
La cathédrale qui a été édifiée entre 1559 et 1712, de style
renaissance et baroque.
Sa tour massive est ornée de balustrades et statues.
L’un des portails en pierre de taille est plutôt massif.
A côté, l’édifice du gouvernement, à la façade travaillée.
La maison de la liberté, un splendide palais colonial,
ancien monastère des jésuites.
C’est ici, dans la chapelle, que fut proclamée
l’indépendance de la Bolivie.
En s’éloignant de la place, on trouve la maison de la
culture avec une belle façade blanche.
L’intérieur, genre ancien palais, sert de petit marché
artisanal.
C’est notre premier contact avec le tissage local très
réputé (premier achat).
Nous arrivons plus loin à l’église San Francisco avec ses
grandes arcades blanches.
A l’intérieur, un imposant retable en bois sculpté doré.
Le plafond, polychrome, est curieusement parsemé de motifs
géométriques (influence maure).
Tout à côté se trouve le marché central.
Des tas d’avocats verts et noirs.
Le coin des pommes de terre : toutes de variétés
différentes dans ces grands sacs.
La jeunesse locale se désaltère de jus de fruits frais et de
glaces.
On peut commander ces gâteaux kitchs pour des mariages ou
pour fêter ses 15 ans !
Nous déjeunons sur place, en mangeant des spécialités
locales.
A droite le mondongo (porc et maïs), à gauche le chorizo
chuquisaqueño.
Nous passons deux jours à visiter cette ville qui a beaucoup
de charme.
Les rues sont bordées de façades blanches agrémentées de
balcons en bois.
Nous entrons dans certains musées, nous visitons des
églises, mais la liste est longue…
et l’on vous épargne toutes les descriptions !
Pour changer, nous avons hésité à louer cette voiture…
En fait, comme c’est samedi, nous avons vu beaucoup de
mariages, et après la cérémonie religieuse, tout le monde grimpe dans la grande
limousine, après la mariée bien sûr !
Il serait malhonnête de ne pas parler des aspects négatifs.
La ville est extrêmement bien entretenue, mais tout le monde
n’y trouve pas son compte.
Cette femme indienne semble un peu perdue dans cette
circulation.
Sur les trottoirs, il y a pas mal d’indiens qui mendient.
Et surtout, l’on voit des enfants indiens qui
« travaillent » pour gagner quelques pesos.
Sous le gouvernement de Evo Morales, le premier président
indien de Bolivie,
la loi autorisant le travail des enfants a été ramenée de 14
à 10 ans !
Le dimanche, nous partons à la journée voir un marché
typique à une heure et demi de route.
Pour cela, nous prenons place dans un mini bus, ce qui nous
met dans l’ambiance.
Le marché a lieu dans la ville de Tarabuco : arrivée
par la place centrale,
tout près de laquelle se trouve l’église.
Dès les premiers pas, nous constatons que c’est
effectivement très typique.
Les gens de la campagne ont revêtu des costumes colorés pour
venir au marché.
Ce sont souvent des ponchos ou des genres de couvertures,
sur plusieurs épaisseurs.
Ils portent parfois des chapeaux originaux, mais ont tous le
même tissu sur le dos,
attaché autour du cou, qui sert à transporter des
marchandises.
Les photos parlent d’elles-mêmes, peu de commentaires si ce
n’est pour préciser des détails.
Grands sacs remplis de feuilles de coca : elles sont
mâchées et forment une chique dans la bouche.
Elles permettent de lutter contre le mal de l’altitude et
servent aussi de stimulant et de coupe-faim.
Très belle coiffe pour les femmes, avec une rangée de perles
qui tombent sur les yeux…
pour se cacher le visage quand elles observent les
hommes !
Un coin repas dans la rue où l’on mange assis sur des bancs.
Un étalage de fils de laine colorés très vifs pour le
tissage.
Un attroupement avec des visages concentrés… on regarde un poste
télé dans une boutique !
Un marchand de chaussures fabriquées à partir de pneus de
voiture
(Remarquer les
jambières et les jupons de la femme)
Là aussi, nous déjeunons sur place, dans le grand hall qui
sert de restaurant collectif.
Au menu, poulet -frites (pas très original !)…c’est le
menu standard.
Je goûte à la « chicha », célèbre boisson
nationale (à base de maïs fermenté).
Le tissu dans le dos sert aussi bien à transporter des
légumes qu’un enfant.
C’est le moment, pour tout le monde, de rentrer…certains
partent à pied,
D’autres partent en camion où l’on s’entasse.
Nous avons vécu là un moment fort d’authenticité : les
gens sont restés fidèles à leurs traditions.
Dans un musée, nous avions vu ces tenues traditionnelles qui
correspondent à celles du marché.
A gauche, il y a un petit métier à tisser rustique qui sert
à confectionner ces vêtements.
C’est Jeannot, dans le patio de notre B&B, qui a bien « bossé » pour vous
préparer ce blog !
3 commentaires:
Bravo Jeannot et Janine ! Ce blog est toujours aussi intéressant.
Que de couleurs !!! C'est magnifique...
Bises à vous deux.
Merci de nous faire partager une nouvelle fois votre voyage, bises!
Coucou la ville est très belle mais la vie est un peu rude pour eux....Ce sera bien s'il y aurait quelque organisations peuvent sauver les enfants mendiants
Un idée , il faut parler à Thierry!!!
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