mardi 6 février 2018

ÎLE DE PÂQUES (côté historique)



Île de Pâques : la magique, la mystérieuse, l'énigmatique, la fascinante ... !
 
Tout commence par l'arrivée des premiers hommes sur cette île jusqu'alors inhabitée :
Ils sont venus de Polynésie française (Marquises ou Gambier) entre 600 et 900 apr. J.-C.
Ces navigateurs intrépides ont parcouru plus de 2 000 km emportant avec eux animaux,
plantes et croyances culturelles pour fonder une communauté prospère.
A cette époque, l'île était recouverte à 70% de palmiers et plantes comestibles.
Les oiseaux de mer ainsi que les poissons abondaient : c'était un petit paradis.
 
 
La religion en Polynésie était omniprésente dans la vie quotidienne.
Les faveurs divines s'obtenaient en faisant des prières et en construisant des autels.
Nous avons déjà vu des sites dédiés aux cérémonies, d'abord à Hawaï (Big Island côte ouest),
et ensuite à Huahine (des Marae, avec de grands murs de pierres verticales).
L'île de Pâques est constellée d'emplacements religieux, appelés Ahu.
Ils se trouvent principalement sur tout le pourtour côtier (on a vu tous les endroits encadrés en jaune!).
 
 
Partons à la découverte de ces sites qui ont fait le renommée de l'île.
Il y en a beaucoup : comme à notre habitude, nous avons du mal à limiter le nombre de photos !
 
 
Tahai avec 3 plate-formes indépendantes et un vaste site archéologique.
 
 
 
C'est le seul Moaï doté d'une coiffe de tuf rouge et d'yeux (à base de corail blanc).
 
 
 
Sur ce site, il y a une rampe d'accès à la mer, qui servait à mettre les pirogues à l'eau.
 
 
En Polynésie, il n'y avait que les autels : ensembles rectangulaires de pierres bien agencées.
Ici, on retrouve l'équivalent : c'est une plate-forme légèrement surélevée,
et la grande différence, c'est qu'elle est surmontée de statues colossales :
ces fameux Moaï, si énigmatiques !
 
Akivi est une plate-forme à l'intérieur des terres avec 7 Moaï restaurés.
 

 
Le culte des ancêtres était commun à toute la Polynésie : ceux-ci continuaient d'exister
après la mort et pouvaient influer sur le cours des événements.
Lorsqu'un membre important décédait, on faisait sculpter une statue
qui était placée en direction de la famille, comme pour veiller sur elle !
Ainsi, toutes les statues sur les plate- formes sont tournées vers l'intérieur de l'île,
et non pas vers la mer comme on l'a longtemps cru !
 
Anakena est une plate-forme située près d'une magnifique plage bordée de cocotiers.
 
 
 
 
 
La précision des traits de ces Moaï est exceptionnelle :
on peut même voir les mains en bas des statues et juste au-dessus leur nombril !
 
 
Le travail des yeux, des narines, des lèvres et des oreilles est très élaboré.
Au fil du temps, les habitants ont progressé dans l'art de sculpter (outils en basalte ou obsidienne).
 
 
Puna Pau est un petit cratère volcanique de scories rouges, avec une forte teneur en fer.
C'est la carrière où étaient taillées les coiffes des Moaï.
 
 
Mais celles-ci furent un ajout vers la fin de la période sculpturale :
il n'y a qu'une centaine de coiffes pour environ un millier de Moaï répartis dans toute l'île.
 
 
Les statues sont devenues si imposantes que pour les déplacer, il fallait utiliser de plus en plus d'arbres !
C'est ainsi que la population a fini par épuiser les ressources végétales de l'île.
 
Tongariki est la plus grande plate-forme cérémonielle de l'île avec ses 15 Moaï restaurés.
 
 
Cet Ahu représente l'apogée de la période sculpturale de cette civilisation.
 
 
Le Moaï le plus grand pèse 88 tonnes. La taille générale des Moaï varie entre 5 et 10 m.
 
 
Vus de dos, c'est quand même impressionnant !
 
 
Le Moaï isolé est appelé le Moaï voyageur car il a été faire un petit tour au Japon pour des expositions.
 

 
Sans aucun contact avec l'extérieur, en surnombre par rapport aux capacités de l'île,
les différentes tribus, au lieu de prospérer ensemble, ont fini par s'entre-déchirer.
Dans leurs agressions, elles renversaient les Moaï, face contre terre, pour anéantir leur pouvoir.
 
Akahanga est une plate forme non restaurée.
Un Moaï gît face contre terre, et au loin un autre ahu, au dessus de la mer, est complètement détruit.
 
 
Rano Kau est le cratère volcanique le plus grand de l'île.
La brèche de l'autre côté du cratère donne directement sur la mer.
 
 
Orongo est le village cérémoniel où se déroulait la compétition de l'homme-oiseau.
Vers la fin du XVIIe siècle, pour établir une hiérarchie entre les tribus, une compétition était organisée
chaque mois de septembre près du volcan Rano Kau.
Les tribus envoyaient une délégation et un candidat qui logeaient dans ces maisons en pierre.
On constate qu'elles sont à demi- enterrées et recouvertes de larges dalles de basalte.
 
 
L'entrée est particulièrement réduite !
 
 
Les maisons sont toutes orientées vers la mer et plus précisément le motu Nui, le théâtre de l'action.
 
 
Chaque candidat descendait dans le cratère du Rano Kau pour passer par la brèche et accéder à la mer.
Ensuite, il nageait 2 km jusqu'au motu où il s'installait dans une grotte
à attendre qu'une sterne veuille bien pondre (les sternes migrent à cette période).
Le premier à ramener l'oeuf entier (!!) faisait gagner sa tribu, qui prenait la suprématie sur les autres.
 
 
Te Peu est aussi une plate-forme non restaurée,
mais la particularité est cette construction en pierre.
Il s'agit d'un poulailler : le soir, les volailles rentraient à l'intérieur par ce petit orifice.
On compte 1 200 poulaillers éparpillés dans toute l'île !
 
 
Vinapu est le plus bel exemple de maçonnerie en pierre de toutes les plateformes.
Il permet d'apprécier le développement des techniques de taille des pierres.
Cela ressemble (en moins élaboré!) aux constructions incas.
 
 
Lorsque le capitaine Cook aborda l'île en 1774, les statues avaient été renversées,
 les insulaires étaient dans un état de santé pitoyable et le manque de provisions
 était si grand que Cook partit pour Tahiti plus hospitalier.
 
Rano Raraku est le volcan où étaient taillées les statues de pierre.
On approche du volcan...
 
 
 
L'intérieur du cratère contient un vaste lac rempli de joncs,
et l'on peut apercevoir quelques statues taillées sur le côté droit.
 
 
La carrière se trouvait sur le flanc extérieur du volcan.
 
 
 
Elle contient 397 Moaï à différents stades d'avancement.
 

 
La roche est du tuf, de la cendre volcanique solidifiée.
Elle est plus tendre et légère que le basalte dont sont faits les outils de taille.
 
 
Les statues étaient sculptées directement dans la roche, puis ensuite détachées de celle-ci.
 
 
Le seul Moaï en position agenouillée !
 
 
Cette grande civilisation a connu son heure de gloire et s'est autodétruite.
Durant des années, ces sites religieux ont été abandonnés,
et c'est au cours du XXe siècle que des missions archéologiques en ont restauré quelques uns.
Mais il reste partout dans l'île des vestiges éparpillés, comme cette coiffe en plein champ !
 
 
Certaines têtes sont bien faites, avec un profil joliment marqué …
 
 
Dans quelques jours, un autre blog plus « festif » sur l'île de Pâques !
 

2 commentaires:

Fred a dit…

Pour compléter tes infos: le film "Rapa Nui" relate les faits survenus à cette époque lors de la compétition de l'homme oiseau.

Bisous à tous les deux

Aurélie, Samuel et Prune a dit…

Bonjour les voyageurs !
Contents de lire votre article sur l'île de Pâques qui est bien fidèle à tout ce que nous avons pu voir.
C'était super de vous rencontrer et de faire votre connaissance.
On espère que vous êtes bien arrivés en Colombie.
On vient de s'abonner à vos alertes pour suivre à la trace !
A bientôt !