Île
de Pâques : la magique, la
mystérieuse, l'énigmatique, la fascinante ... !
Tout
commence par l'arrivée des premiers hommes sur cette île
jusqu'alors inhabitée :
Ils
sont venus de Polynésie française (Marquises ou Gambier) entre 600
et 900 apr. J.-C.
Ces
navigateurs intrépides ont parcouru plus de 2 000 km emportant avec
eux animaux,
plantes
et croyances culturelles pour fonder une communauté prospère.
A
cette époque, l'île était recouverte à 70% de palmiers et plantes
comestibles.
Les
oiseaux de mer ainsi que les poissons abondaient : c'était un
petit paradis.
La
religion en Polynésie était omniprésente dans la vie quotidienne.
Les
faveurs divines s'obtenaient en faisant des prières et en
construisant des autels.
Nous
avons déjà vu des sites dédiés aux cérémonies, d'abord à Hawaï
(Big Island côte ouest),
et
ensuite à Huahine (des Marae, avec de grands murs de pierres
verticales).
L'île
de Pâques est constellée d'emplacements religieux, appelés Ahu.
Ils
se trouvent principalement sur tout le pourtour côtier (on a vu tous
les endroits encadrés en jaune!).
Partons
à la découverte de ces sites qui ont fait le renommée de l'île.
Il
y en a beaucoup : comme à notre habitude, nous avons du mal à
limiter le nombre de photos !
Tahai
avec 3 plate-formes indépendantes et un vaste site archéologique.
C'est
le seul Moaï doté d'une coiffe de tuf rouge et d'yeux (à base de
corail blanc).
Sur
ce site, il y a une rampe d'accès à la mer, qui servait à mettre
les pirogues à l'eau.
En
Polynésie, il n'y avait que les autels : ensembles
rectangulaires de pierres bien agencées.
Ici,
on retrouve l'équivalent : c'est une plate-forme légèrement
surélevée,
et
la grande différence, c'est qu'elle est surmontée de statues
colossales :
ces
fameux Moaï, si énigmatiques !
Akivi
est une plate-forme à l'intérieur des terres avec 7 Moaï
restaurés.
Le
culte des ancêtres était commun à toute la Polynésie :
ceux-ci continuaient d'exister
après
la mort et pouvaient influer sur le cours des événements.
Lorsqu'un
membre important décédait, on faisait sculpter une statue
qui
était placée en direction de la famille, comme pour veiller sur
elle !
Ainsi,
toutes les statues sur les plate- formes sont tournées vers
l'intérieur de l'île,
et
non pas vers la mer comme on l'a longtemps cru !
Anakena
est une plate-forme située près d'une magnifique plage bordée de
cocotiers.
La
précision des traits de ces Moaï est exceptionnelle :
on
peut même voir les mains en bas des statues et juste au-dessus leur
nombril !
Le
travail des yeux, des narines, des lèvres et des oreilles est très
élaboré.
Au
fil du temps, les habitants ont progressé dans l'art de sculpter
(outils en basalte ou obsidienne).
Puna
Pau est un petit cratère
volcanique de scories rouges, avec une forte teneur en fer.
C'est
la carrière où étaient taillées les coiffes des Moaï.
Mais
celles-ci furent un ajout vers la fin de la période sculpturale :
il
n'y a qu'une centaine de coiffes pour environ un millier de Moaï
répartis dans toute l'île.
Les
statues sont devenues si imposantes que pour les déplacer, il
fallait utiliser de plus en plus d'arbres !
C'est
ainsi que la population a fini par épuiser les ressources végétales
de l'île.
Tongariki
est la plus grande plate-forme cérémonielle de l'île avec ses 15
Moaï restaurés.
Cet
Ahu représente l'apogée de la période sculpturale de cette
civilisation.
Le
Moaï le plus grand pèse 88 tonnes. La taille générale des Moaï
varie entre 5 et 10 m.
Vus
de dos, c'est quand même impressionnant !
Le
Moaï isolé est appelé le Moaï voyageur car il a été faire un
petit tour au Japon pour des expositions.
Sans
aucun contact avec l'extérieur, en surnombre par rapport aux
capacités de l'île,
les
différentes tribus, au lieu de prospérer ensemble, ont fini par
s'entre-déchirer.
Dans
leurs agressions, elles renversaient les Moaï, face contre terre,
pour anéantir leur pouvoir.
Akahanga est une plate forme non restaurée.
Un Moaï gît face contre terre, et au loin un autre ahu, au dessus de la mer, est complètement détruit.
Rano
Kau est le cratère volcanique
le plus grand de l'île.
La
brèche de l'autre côté du cratère donne directement sur la mer.
Orongo
est le village cérémoniel où se déroulait la compétition de
l'homme-oiseau.
Vers
la fin du XVIIe siècle, pour établir une hiérarchie entre les
tribus, une compétition était organisée
chaque
mois de septembre près du volcan Rano Kau.
Les
tribus envoyaient une délégation et un candidat qui logeaient dans
ces maisons en pierre.
On
constate qu'elles sont à demi- enterrées et recouvertes de larges
dalles de basalte.
L'entrée
est particulièrement réduite !
Les
maisons sont toutes orientées vers la mer et plus précisément le
motu Nui, le théâtre de l'action.
Chaque
candidat descendait dans le cratère du Rano Kau pour passer par la
brèche et accéder à la mer.
Ensuite,
il nageait 2 km jusqu'au motu où il s'installait dans une grotte
à
attendre qu'une sterne veuille bien pondre (les sternes migrent à
cette période).
Le
premier à ramener l'oeuf entier (!!) faisait gagner sa tribu, qui
prenait la suprématie sur les autres.
Te
Peu est aussi une plate-forme
non restaurée,
mais
la particularité est cette construction en pierre.
Il
s'agit d'un poulailler : le soir, les volailles rentraient à
l'intérieur par ce petit orifice.
On
compte 1 200 poulaillers éparpillés dans toute l'île !
Vinapu
est le plus bel exemple de maçonnerie en pierre de toutes les
plateformes.
Il
permet d'apprécier le développement des techniques de taille des
pierres.
Cela
ressemble (en moins élaboré!) aux constructions incas.
Lorsque le capitaine Cook aborda
l'île en 1774, les
statues avaient été renversées,
les insulaires étaient dans un
état de santé pitoyable et
le manque de provisions
était si grand que Cook partit pour Tahiti
plus hospitalier.
Rano
Raraku est le volcan où étaient
taillées les statues de pierre.
On
approche du volcan...
L'intérieur
du cratère contient un vaste lac rempli de joncs,
et
l'on peut apercevoir quelques statues taillées sur le côté droit.
La
carrière se trouvait sur le flanc extérieur du volcan.
Elle
contient 397 Moaï à différents stades d'avancement.
La
roche est du tuf, de la cendre volcanique solidifiée.
Elle
est plus tendre et légère que le basalte dont sont faits les
outils de taille.
Les
statues étaient sculptées directement dans la roche, puis ensuite
détachées de celle-ci.
Le
seul Moaï en position agenouillée !
Cette
grande civilisation a connu son heure de gloire et s'est
autodétruite.
Durant
des années, ces sites religieux ont été abandonnés,
et
c'est au cours du XXe siècle que des missions archéologiques en ont
restauré quelques uns.
Mais
il reste partout dans l'île des vestiges éparpillés, comme cette
coiffe en plein champ !
Certaines
têtes sont bien faites, avec un profil joliment marqué …
Dans
quelques jours, un autre blog plus « festif » sur l'île
de Pâques !
2 commentaires:
Pour compléter tes infos: le film "Rapa Nui" relate les faits survenus à cette époque lors de la compétition de l'homme oiseau.
Bisous à tous les deux
Bonjour les voyageurs !
Contents de lire votre article sur l'île de Pâques qui est bien fidèle à tout ce que nous avons pu voir.
C'était super de vous rencontrer et de faire votre connaissance.
On espère que vous êtes bien arrivés en Colombie.
On vient de s'abonner à vos alertes pour suivre à la trace !
A bientôt !
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