jeudi 2 février 2012

DE SAN JOSE A MANAGUA

    Tout d’abord, suite à l’alerte météo pour la neige et le froid annoncée par plusieurs commentaires, nous tenons à vous faire part de notre soutien moral et nous vous envoyons un maximum de chaleur en provenance des tropiques. Voyez dans quelles conditions j’ai fait mon dernier footing : dans un chemin ombragé près de la plage, et je suis rentré tout en sueur !!


   Avant de quitter le Costa Rica, faisons un petit bilan rapide. Comme vous avez pu le constater tout au long du blog, c’est un pays très varié et totalement orienté sur l’écotourisme. Il possède une biodiversité extraordinaire. Le pays est  truffé de parcs nationaux et de réserves privées.  Mais leur entrée est partout payante (au moins 10$ par personne), même pour accéder aux volcans. De plus, tout autour, se sont développées des activités ludiques privées, comme par exemple des circuits dans la canopée sur des passerelles (on a vu aussi des télécabines !), du kayak, des balades à cheval…et même des tours en quad ! Donc tout dépend de comment on oriente son voyage dans le pays !
   Au niveau pratique, il est facile de voyager au Costa Rica. Cependant, cela revient vite cher. Les américains étant passés par là, les prix sont élevés, par rapport aux autres pays d’Amérique Latine. Une chambre correcte coûte entre 30 et  50 dollars, un bon repas entre 10 et 20$. Notre budget a été en moyenne de 100$ par jour, sans compter la voiture. Cela n’a rien à voir avec l’Asie où notre ami Denis, actuellement au Viet Nam, dit qu'il peut manger pour 1 euro.
   Du coup, nous allons au Nicaragua voir si notre budget va tenir le coup !! Ce n’est pas la vraie raison, ce pays est, semble-t’il,  aussi intéressant que le Costa Rica, bien qu’il n’ait pas une aussi bonne réputation.
   Quelques informations concernant le Nicaragua. Il est situé au nord du Costa Rica et possède aussi les deux façades maritimes : Caraïbe et Pacifique. Il est plus étendu que son voisin et fait le quart de la France, pour 5 millions et demi d’habitants. C’est une démocratie présidée par Ortega (un sandiniste) qui regarde à la fois du côté des Etats Unis et aussi du côté de Chavez au Vénézuela  (pour le pétrole).
   Si le pays n’a pas bonne réputation,  cela vient de son histoire récente. Pour faire bref, la famille Somoza a régné en dictateur pendant quatre décennies jusqu’en 1989. A  cette date, les rebelles sandinistes ont pris le pouvoir. Aidés par la Russie et Cuba, ils ont inquiété les Etats Unis qui ont décidé de soutenir une contre guérilla « les Contras ». Cela a provoqué une guerre civile et jusqu’à quelques années en arrière des affrontements ont eu lieu entre extrémistes des deux bords.
Une statue géante élevée à la gloire de César Sandino, guérillero dans les années trente.
"Chrétienté, socialisme, solidarité; Avec tous, pour le bien de tous"
   Maintenant, la situation politique est calme et le pays se tourne vers le tourisme. Il y a de beaux endroits à découvrir, tant sur le plan nature que culturel. Nous pensons rester uniquement du côté ouest, à naviguer entre le Pacifique et le lac Nicaragua. Nous avons pris un bus international qui relie les deux capitales.
Sur l'arrière du bus on voit le schéma de l'Amérique Centrale.

 Le trajet suit la transamérica , une route qui traverse toute l’Amérique Centrale. Des énormes camions la parcourent tout du long.

   Normalement, le voyage dure 9h. Nous avons quittés San Jose à 7h30. Arrivés à la frontière côté Costa Rica, nous avons attendu 3h pour avoir un tampon sur le passeport.
Cherchez Janine dans la file d'attente !
   Du côté Nicaragua, nous n’avons attendu qu’une heure ! Du coup, nous sommes arrivés à Managua à 19h30 (12h plus tard pour faire 460 kms).
 Le poste frontière du Nicaragua ressemble plus à un marché qu'à un batiment officiel.

   La capitale Managua est très étendue avec peu d’immeubles. Toutes les constructions sont de plain-pied. L’explication est simple : la ville a été détruite aux trois quarts par un tremblement de terre en 1972. Elle offre une vision particulière, comme celle d’un quartier sans fin. Les touristes n’y font que passer, ce qui est aussi notre cas. Nous avons quand même fait un tour de ville et pris quelques photos que voici :
Le palais présidentiel et l'ancienne cathédrale endommagée par le tremblement de terre.

La nouvelle cathédrale futuriste surmontée d'innombrables "tétons".

L'intérieur brut de béton.

La lagune Tiscapa est située en plein centre ville et occupe un ancien cratère.

      Janine ferme la grille d'entrée de la maison dans laquelle nous avons dormi. Tous les batiments, quels qu'ils soient, sont protégés par de solides grilles et barreaux. C'est vrai aussi pour le Costa Rica.

   Dans l’après-midi nous avons pris un minibus local pour la ville de León au nord.


1 commentaire:

momo a dit…

bien sûr nous avons froid, mais il faut arrêter de nous narguer...le retour sera très dur!