mardi 4 décembre 2012

TIKAL


   Après notre immersion dans l’ambiance caraïbe, nous poursuivons notre voyage vers le nord avec en point d’orgue le site de Tikal.

   Toute cette région du Guatemala, appelée Peten, est recouverte de forêts tropicales, alternant avec des zones défrichées pour l’élevage de ganados (les vaches locales). Dans l’extrême nord, de grandes réserves forestières abritent les vestiges de la civilisation Maya.
   De très nombreux sites (peut-être 2500) ont été répertoriés mais peu ont été mis en valeur. Certains sont très isolés et pas encore fouillés. Seuls quelques-uns sont visités par les touristes dont le site de Yaxha, très intéressant. En voici quelques photos :

Janine se trouve en bas des escaliers

Vue du haut de la pyramide

   Le plus connu et le plus visité des sites est celui de Tikal que nous allons vous présenter.

   Les Mayas étaient installés dans toute cette région bien avant J.C. La cité de Tikal s’est développée au cours de l’histoire pour devenir un important centre religieux et commercial durant la période dite classique (de 250 à 900 après J.C.). Avec le règne de « Ah Cacao ( !) », Tikal atteint alors son apogée et s’étend sur 160 km². La civilisation Maya a ensuite progressivement décliné face à d’autres civilisations, et des cités comme Tikal ont été abandonnées par leurs habitants et rendues à la forêt qui a repris ses droits.
Un gros tumulus de terre où poussent des arbres dissimule des vestiges encore enfouis.
On en voit beaucoup de ces monticules de terre même à Tikal.

Voici la maquette de Tikal où quelques noms sont précisés.

On pourrait croire que l’on passe d’un endroit à l’autre facilement et que tout est dégagé : en réalité, il faut suivre des chemins dans la forêt pour y accéder et la visite de tout le site représente plus de 10 kms de marche.

Un des plus grands arbres de la forêt est le ceiba(kapokier), arbre national et sacré.

Nous arrivons très tôt le matin (à l’ouverture à 6h), pour entendre les oiseaux tropicaux (dont le toucan, mais pas vu !), voir quelques animaux sauvages ayant envahi le site des ruines pendant la nuit : voici un coati

Au lever du jour le site est enveloppé de brume, ce qui lui donne une atmosphère mystérieuse presque irréelle.


Des formes fantomatiques apparaissent entre les arbres.
 Les monuments ne se distinguent pas encore bien du reste de la forêt : le contour d’un temple dans le lointain est très flou.

Pour ajouter au mystère, voici un masque un peu inquiétant représentant Chac le dieu de la pluie.

La Gran Plaza est l’ensemble le plus impressionnant de Tikal avec deux immenses pyramides se faisant face. Celle-ci est tout simplement appelée temple 1.

 

Au loin apparait, au-dessus de la canopée, le sommet du temple 5.

Particulièrement escarpé, le temple 5 mesure 58 m de haut et possède des angles arrondis au sommet.

Comme écrit sur la pancarte « mundo perdido », ces vestiges sont à l’écart du reste et sont encore en partie ensevelis.

Le temple 4 est la pyramide la plus haute du site (64,60 m).
Son sommet imposant dépasse largement la cime des arbres.

C’est la seule pyramide où l’on peut grimper.
Nous y arrivons au moment où le soleil a chassé la brume et éclaire l’ensemble du site.

D’en haut, nous avons une superbe vue sur la forêt d’où émergent les sommets des quatre autres temples.

Dans les plus hautes branches des arbres, des singes hurleurs font un concert de cris rauques assez effrayants.

Nous revenons sur « La Gran Plaza », une fois la brume dissipée pour mieux observer les monuments.

 Le temple 1, haut de 45 m avec ses 9 plates-formes, fut certainement un temple de grande importance.

Le temple 2, un peu moins haut, fait face au temple 1.

Peut-être avez-vous remarqué sur la photos précédente de la fumée ?
Au centre de la place, a lieu une cérémonie traditionnelle maya. Nous en avons déjà parlé à d’autres moments…et nous assistons, cette fois, à toute la cérémonie.


Elle se déroule au centre de la place sur un ancien autel. Rien à voir avec les touristes, c’est tout à fait authentique. Une famille maya effectue les rites traditionnels : feu, prières, incantations, offrandes jetées dans les braises…Pendant ce temps, les touristes admirent les monuments et jettent vaguement un œil sur cette célébration : deux mondes extrêmes qui se côtoient !


Pour les Mayas, venir faire une cérémonie à Tikal est un grand honneur. Ils continuent ainsi de perpétuer les traditions ancestrales.

   La population Maya du Guatemala se prépare à fêter, en grande pompe, la date du 21 décembre prochain. A Tikal (tout est déjà réservé ! ), comme ailleurs, auront lieu de grandes cérémonies et manifestations. Nous rappelons qu’il s’agit de la fin d’un très grand cycle dans le calendrier maya et non de la fin du monde !!

   Suite de l’espagnol :

« El amor es ciego, por eso se estrella tantas veces »

« L’amour est aveugle, c’est pour cela qu’il  se brise (fracasse) tant de fois ( !) »

Les nouvelles :

« No tengas trato con parientes, ni deudas con ausentes »

« El puente que hoy destrozas podría ser el que algún día tendrás que cruzar »





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