jeudi 2 avril 2015

CAMERON HIGHLANDS - TAMAN NEGARA


Nous quittons Penang et la côte Ouest pour rejoindre les îles Perhentian sur la côte est,
en faisant deux étapes à l’intérieur du pays : les Cameron Highlands et le Taman Negara.

Nous passons, tout d’abord, des plaines côtières à un paysage de montagnes verdoyantes.
L’altitude moyenne est de 1500 m : nous prenons un bol d’air frais après la chaleur tropicale!
Un pionnier anglais du nom de Cameron a découvert cette région (en 1885), d’où le nom !
Grâce à son climat approprié, les autorités britanniques décidèrent d’y planter du thé.
Et depuis lors, la région n’a cessé de se développer sur les plans touristique et agricole.
Nous sommes ébahis de voir autant d’immeubles et d’hôtels construits dans cette région
pour accueillir les flots de touristes asiatiques.

Le climat permet de faire tout un tas de cultures maraîchères,
en général sous serre, dont la culture de la fraise en hors sol à une échelle industrielle !
Les premiers paysages nous laissent dubitatifs : les collines sont envahies de toile plastique,
avec tout de même, en premier plan, des pentes verdoyantes de plantations de thé.

En occultant ces nouvelles cultures et ces serres, nous découvrons de beaux paysages.

Les plantations de thé montent assez haut dans les collines, remplaçant la forêt d’origine.

Elles forment un véritable puzzle de bosquets bien taillés !
Les plants sont tous les mêmes : il s’agit d’une variété de camélia.
Ce sont les toutes nouvelles pousses qui sont cueillies, puis transformées…
suivant le processus, on obtient les thés : noir, vert, chinois ou le thé blanc (le plus cher).

Une vue d’ensemble montre l’étendue d’une seule plantation.

Après la bouffée d’oxygène, nous continuons notre périple en direction du Taman Negara,
une région de forêt tropicale plus basse en altitude (300 m).
Les distances ne sont pas grandes, mais il faut presque la journée pour le transfert.
La fin du parcours se fait sur une pirogue qui remonte la rivière Tembeling bordée de jungle.

La rivière serpente à travers des bancs de sable.

 A certains endroits, le niveau d’eau étant trop bas, il faut descendre pour pousser.

Mais Janine se la coule douce !! (en fait, les nanas étaient exemptées !).

Nous découvrons le village de Kuala Tahan, situé au bord de la rivière Tembeling.

C’est un tout petit bourg avec comme principal attrait les « floating boats».
Ce sont des maisons flottantes qui servent de bar-restaurants et d’agences de voyage.

Ce village est assez isolé et les logements sont sommaires.
Nous trouvons quand même une maison disposant de trois chambres confortables :
c’est comme chez l’habitant, les propriétaires étant aux petits soins.

Il suffit de traverser la rivière pour entrer dans le parc national du Taman Negara.

D’en face, nous avons une vue d’ensemble sur le village de Kuala Tahan.
En premier plan, des arbres déracinés lors de la dernière crue de fin décembre.

La rivière est tellement montée qu’elle a fait de gros dégâts dans le village :
en témoigne ce restaurant flottant hissé très haut sur la rive.

Nous faisons plusieurs incursions, à la journée, dans ce parc national.
Les sentiers, au début, sont en «dur», bien aménagés et surélevés par rapport au sol.
Cela permet de pénétrer la jungle dans de bonnes conditions de sécurité.

Le parc du Taman Negara a été créé en 1939 pour protéger cette forêt tropicale
des assauts des forestiers et des planteurs (de palmiers à huile !).
D’une superficie de plus de 4 000 km², cet immense pan de jungle est encore
plus vieux que l’Amazonie (plus de 130 millions d’années).
On y trouve des arbres millénaires pouvant atteindre 70 m de haut.
Celui-ci fait déjà une belle hauteur, avec des lianes qui descendent de la cime.

En fait, il s’agit d’une seule liane qui ne touche même pas le sol.

Les racines sont impressionnantes et traversent le chemin.

Malgré les escaliers bienvenus, la montée est ardue à cause de la chaleur moite.
Les tee shirts sont des serpillères (deux dans la même sortie) : 33° et 90% d’humidité.

Nous arrivons à un point de vue sur l’ensemble de la forêt très dense.

Bien sûr, ce parc abrite des écosystèmes très riches (faune et flore).
Au niveau des petites bébêtes, nous avons vu :
Des singes (macaques), tout ce qu’il y a de plus ordinaire.

Un tapir, ce qui est déjà moins commun.

Un volatile, à mi-chemin entre coq de bruyère et paon.

Justement, cette plante porte le joli de nom de «peacock» (paon)
à cause de ses multiples couleurs arc en ciel.

Un peu moins sympathique, une tarentule cachée dans un trou d’arbre.

Nous avons vu aussi un gros scorpion, mais trop rapide pour le flasher !
Par contre, ce serpent immobile se laisse bien prendre en photo (de loin !).

Le clou de la visite de ce parc est sans conteste le parcours dans la canopée.
C’était le plus long du monde (500 m). Une portion étant en réfection,
Il est un peu réduit, mais reste encore très long et impressionnant.
Le parcours se fait sur plusieurs ponts suspendus à des arbres solides (!!) et gigantesques.

Cela permet de «dominer» la situation (sensations garanties, car ça bouge un peu !).

On se rend compte, depuis le haut, que la végétation est dense et touffue.

Finalement, Janine est bien plus à l’aise que moi (moins sujette au vertige).

Pour vous faire un petit coucou, nous avons pris des risques !!

2 commentaires:

Jeannine a dit…

Bonjour Janine, Jean,

Impressionnant ces ponts suspendus.
Par contre, bien moins sympathique les tarentules, scorpions et serpents!
Joyeuses Pâques à vous deux, tout là-bas...
Bises de nous deux.

laurent a dit…

Attention à vous dans cet univers hostile!
Les paysages sont superbes;
Je viens d’avoir mon arrêté de nomination du ministère, alors votre prochaine destination est toute trouvée.
Bon vent
Laurent de Bormes Les Mimosas