dimanche 23 avril 2017

LE CAP VERT : SANTO ANTAO


Un « petit » voyage cette fois : 3 semaines au Cap Vert pour visiter ce pays
et retrouver notre fille Magali qui exerce dans l’école française de la capitale Praia.
Le Cap Vert est un archipel d’une dizaine d’îles situé au large de l’Afrique, bien au sud des Canaries,
à quelques centaines de kilomètres au large du Sénégal (donc climat similaire).
Pour y aller, rien de plus facile avec la TAP (via Lisbonne) ou Air Maroc (via Casablanca).
Le voyage dure 7h et coûte entre 500 et 700 euros (meilleures périodes : automne ou printemps).
 
 
Le Cap Vert est une ancienne colonie portugaise : la langue officielle est le portugais,
mais dans la rue on parle un créole local (et parfois le français pour les touristes).
Nous allons visiter 6 îles au total (les plus représentatives) et commençons par celles du nord.
La première est l’une des plus fréquentées : Santo Antao, réputée pour ses treks.
Nous y passons la première semaine, seuls, pendant que Magali travaille encore !!
 
 
Pour aller d’une île à l’autre, le plus pratique est l’avion (à hélices !) …
sauf entre Sao Vicente et Santo Antao où il faut prendre un ferry.
 
 
Pour nous rendre à Ponta Do Sol, au nord de Santo Antao, nous empruntons une route
spectaculaire, en corniche, dans un paysage minéral.
 
 
La côte de roches volcaniques noires est déchiquetée et battue par les vagues.
 
 
Pour se baigner, il y a de petites piscines naturelles à Synagoga.
 
 
 
Le village de Ponta Do Sol est situé en bord de mer mais n’a pas  de belle plage.
 
 
C’est un gros bourg bien tranquille aux rues pavées, comme la plus grande partie des routes de l’île.
 
 
 
 
 
 
Ce sera notre port d’attache pour rayonner dans toute la partie nord, la plus pittoresque.
Il y a de nombreuses randonnées à faire et nous en ferons cinq en tout (une par jour).
 
Jour 1 : Nous marchons le long du littoral à partir de Ponta Do Sol (situé sur la pointe au fond).
 
 
 
Le premier village s’appelle Fontainhas et est situé au fond d’une vallée.
 
 
 
Ses maisons, accrochées à flanc de montagne, sont entourées de cultures en terrasses.
 
 
On franchit un petit col pour changer de vallée : un mur de basalte est dressé verticalement !
 
 
 
 
Le village suivant, Corvo, est lui aussi au fond d’une «ribeira» (vallée).
 
 
Finalement, nous revenons sur nos pas pour déjeuner au « bar Chu » à Fontainhas.
Nous mangeons la Catchupa, spécialité locale, à base de maïs et de haricots en grains.
 
 
Jour 2 : Le deuxième trek, à la journée, se fait dans la Ribeira de Torre.
Nous passons entre les cultures, toutes en terrasses : bananiers,
 
 
mais surtout de canne à sucre… c’est la période de la récolte.
 
 
 
 
 
 
Notre parcours nous amène de plus en plus haut dans la vallée,
 
 
ce qui nous donne une belle vue vers le fond.
 
 
 
 
Nous arrivons à un village situé en crête…
Les terrasses, tout autour, sont cultivées : manioc ou légumineuses (haricots verts, choux…)
 

 
Il faut ensuite redescendre par un sentier escarpé.

 
On imagine le travail de l’homme pour aménager ces montagnes :
des centaines de kilomètres de chemins, des terrasses à l’assaut de pentes vertigineuses.

 
C’est la saison sèche, donc certaines parcelles ne sont pas cultivées.
Mais d’autres le sont grâce à un système d’irrigation par canaux.

 
On voit des gens en train d’entretenir le canal relié à un gros réservoir (tanque).



 
Notre promenade se fait au gré des cultures et des points de vue sur la vallée.


 
A une autre allure que nous : de vrais petits cabris !


La récolte de la canne à sucre aboutit au « trapiche » : c’est l’endroit où l’on fabrique le rhum local.

 
Les cannes à sucre sont broyées dans un moulin pour en extraire le jus.


 
Ce jus est mis à fermenter dans des tonneaux pendant 12 jours.

 
Puis, par un système d’alambic, on extrait l’alcool de canne.

 
Les vapeurs d’alcool sont refroidies et viennent remplir une « marie-jeanne ».
Cet alcool appelé « grogue » est consommé sur place ou exporté pour la diaspora dans le monde.

 
On fabrique aussi le « ponche », mélange de grogue et de jus de mélasse et des liqueurs.

 
Jour 3 : L’excursion se fait dans la vallée de Cha de Pedras.
Pour y parvenir, il faut emprunter les transports locaux (aluguer)…la chèvre voyage sur le toit !

 
La piste pavée nous monte dans une vallée encaissée et habitée (la mercearia est l’épicerie locale !).

 
Puis on continue à pied, en suivant un chemin taillé à flanc de montagne.

 
Les paysages que l’on découvre sont toujours aussi spectaculaires et grandioses.

 
Notre itinéraire fait une boucle tout en haut de la vallée.

 
Voici la maison traditionnelle construite en pierres volcaniques et recouverte de fanes de maïs.


 
Bien que l’environnement soit particulièrement hostile, ces différentes vallées sont habitées
et très vivantes : on entend les gens s’interpeller, bavarder…dans une humeur joyeuse.



 
Les animaux domestiques sont aussi bien présents : l’âne ou le mulet pour le transport,

 
la vache pour le lait,

 
Une chèvre pour la viande de cabri.


le cochon qui ressemble à un sanglier!.

 
Jour 4 : Nous partons à la découverte de la vallée de Paul, la plus connue et visitée.
Pour cela nous partons sur la route de Corda, ancienne route pavée tortueuse,
 qui passe à travers la montagne entre les vallées vertigineuses.

 
En altitude, des arbres font leur apparition : pins et mimosas.


 
D’en haut, nous avons une belle vue sur la côte sud et Sao Vicente.

 
Le départ du sentier se trouve au bord du cratère de Cova, que l’on contourne.

 
Nous passons un petit col et dominons…. l’immense vallée de Paul.
Le chemin descend très raide et est heureusement sécurisé par un petit muret.

 
C’est la vallée la plus verte de Santo Antao et de tout le Cap Vert (d’où le nom pour ce pays !).
Nous sommes pourtant en pleine saison sèche (pas de pluie depuis novembre).
Profitons bien de toute cette verdure, car ce sera bien différent sur les autres îles !

 
En résumé, les 3 principales cultures sont la canne à sucre, le maïs et le bananier.
Il y a aussi des cultures vivrières : haricots verts, tomates, manioc, tarot…



La seule cascade vue à cette saison !

 
Jour 5 : Dernier trek dans la Ribeira de Duque.
C’est une promenade tranquille, au fond d’une vallée, sans dénivelé…
ce qui repose des jours précédents !


 
Nous n’avons fait que quelques-unes des randonnées possibles de Santo Antao…
Avis aux amateurs (ça vaut bien l’île de La Réunion) !!

 
Retour en aluguer !

 
Une dernière photo d’une spécialité locale que nous avons dégustée à deux…
vous reconnaissez sans doute une bête à carapace (il y en avait 3 !!!).

 

2 commentaires:

Fred a dit…

Ces randonnées nous ont donné envie de vous rejoindre ! Avant de le lire, Fred avait déjà reconnu des paysages de La Réunion.
Régalez-vous bien, on pense à vous.

Jeannine a dit…

Bonjour,
Très intéressant, du coup, encore plus envie de découvrir ces îles.
Bises de la Bretagne.