vendredi 3 avril 2020

OUGANDA : partie 3


Après le parc national Queen Elizabeth avec ses plaines de savane herbeuse,
les paysages changent : on retrouve les plantations de thé et les collines couvertes de cultures.




Nous faisons un arrêt pour aller à la recherche de chimpanzés à l’intérieur d’une réserve.
Le plongeon est immédiat dans la forêt tropicale humide, à la végétation dense,
 luxuriante et presque oppressante. Le cheminement est chaotique avec des passages délicats.



Il n’y a pratiquement aucun bruit : pas d’oiseaux dans les arbres, pas de cris d’animaux sauvages.


Mais soudain, des bruissements de branches et de feuilles nous font lever la tête.
Des singes Colobus noir et blanc se balancent de branche en branche.


Nous continuons notre marche et apercevons fugitivement un chimpanzé à la cime d’un arbre :
Il y a construit un nid de branchages dans lequel il s’en va faire la sieste !


Nous marchons encore des heures sans voir âme qui bouge, mais randonner dans
cet environnement est une expérience unique et originale que nous apprécions bien.


Finalement, après contact par téléphone entre guides, nous finissons par arriver à un endroit
où se trouve un groupe de 3 chimpanzés : une mère et ses deux petits dont l’un est déjà adulte.


Les chimpanzés sont une race de primates évolués, proches de nous, à la différence de nombreux 
autres singes comme les babouins que nous rencontrons un peu partout sur notre route.
Malheureusement, les chimpanzés sont menacés d’extinction par l’avancée de l’homme.
Dans ce pays, ils sont protégés dans des parcs et leur approche se fait avec des rangers.



Nous passons la nuit dans une petite ville : Kihihi. Nous y découvrons un engin très spécial
de fabrication locale, genre bicyclette, mais tout en bois : cadre, guidon et même les roues.
Il roule en poussant comme sur une simple trottinette et pour freiner il suffit d’appuyer
avec un pied sur un morceau de pneu qui frotte sur la roue arrière.


 Le jeune conducteur gagne ainsi sa vie en transportant des marchandises parfois très lourdes.



Encore de la piste, et nous arrivons à Buhoma, l’une des entrées du parc national Bwindi.


Notre lodge est très agréable avec une petite terrasse où nous pique-niquons.


En face, se déploie la forêt dite « impénétrable » de Bwindi sur des pentes abruptes.


Cette forêt a été classée à l’Unesco en 1994 car c’est l’une des plus anciennes du globe.
Elle abrite de nombreux animaux dont des colonies de gorilles des montagnes.
Mais le permis pour une heure de visite à nos « très chers » (c’est le cas de le dire !) cousins
s’élève à 600 $US par personne, donc nous avons décliné l’offre !


Nous partons quand même faire une randonnée dans cette forêt pour y observer
 essentiellement la végétation, car il y a peu d’animaux sur notre parcours.



Voici quelques belles vues de la végétation d’une forêt tropicale humide.




Nous traversons à plusieurs reprises des cours d’eau (il pleut 2400 mm d’eau/an !).





A la fin de la rando, nous passons devant des habitations du village : ici, on fait cuire des briques.



Nous finissons par le marché hebdomadaire, petit, pauvre et assez démuni.






Le lendemain, nous faisons une « community walk » et traversons la vallée verdoyante et cultivée.


Le but de la promenade étant de venir en aide à une partie de la population locale,
nous allons rendre visite à un village de gens « déplacés » et dans le besoin.


Suite à la création du parc national Bwindi en 1991, les pygmées (Batwa) qui y vivaient
traditionnellement depuis toujours ont dû le quitter et abandonner ainsi leur mode de vie itinérant.
Ils ont été sédentarisés dans des zones isolées et vivent comme des parias (aidés par des ONG !).
Nous sommes accueillis à bras ouverts : ils ont revêtu de beaux habits et sont très joyeux.


Ils nous montrent d’abord tous les aspects de leur vie antérieure :
Comment ils peuvent allumer du feu en frottant deux morceaux de bois bien choisis.



Il faut tourner la tige à toute vitesse : ce n’est pas évident (plus facile avec des allumettes !).


Comment récolter du miel sauvage dans un arbre, mais les abeilles les attaquent et les piquent !



Comment installer des pièges pour capturer de petits animaux sauvages (genre rongeurs).


Comment chasser de plus gros animaux, comme de petites antilopes ou cochons sauvages.


Nous parcourons maintenant leur campement et ils nous montrent leur vie actuelle.
Ils sont logés dans des cases en torchis, la plupart provenant de dons de particuliers.


La cuisine quotidienne se fait dans une hutte en branchages et feuilles, à l’écart.



Voici l’école, aujourd’hui vide car c’est le week-end.


Ils élèvent des porcs en les nourrissant de légumes et déchets ménagers.


Pour survivre, ils se mettent à cultiver dans leur petit terrain, essentiellement des bananes plantain.
Yannick a la tâche de récolter un régime, en coupant le bananier à sa base.



Ils préparent ensuite le repas en pelant les bananes vertes.
Puis sur un foyer de pierres, ils les font cuire avec des brochettes de viande de porc.




Nous rejoignons la pièce commune où se rassemble le village entier.
Pour ne pas les vexer, nous avons présenté la plus petite de notre groupe !


Le repas est déposé sur le sol sur des feuilles de bananiers.


Toute la communauté est présente et se « met à table » avec bon appétit !


Les victuailles disparaissent rapidement, ça semble être jour de fête (pour notre passage !).
Grands et petits, tout le monde mange la même chose.




Nous sommes les invités et à ce titre, nous avons droit à un spectacle de remerciement.


Chants et danses, le village entier participe avec joie, sourires et entrain !



Nous nous séparons en échangeant de grandes salutations.


Nous continuons notre promenade en passant dans une autre communauté.


Tout du long, nous sommes accompagnés par un ranger (pour notre sécurité).


Dans cette nouvelle communauté composée de gens divers (Batwa et autres autochtones),
les activités sont variées : cultures maraîchères (choux, haricots …),
élevage de poissons dans des bassins,


culture de champignons en champignonnières.


et ce qui intéresse au plus haut point Yannick, grand spécialiste, visite des ruches !



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