lundi 17 mars 2014

El CASTILLO - SOLENTINAME


L’accès à internet n’a pas été facile pendant plus d’une semaine, mais cette fois c’est bon !
Nous quittons le Costa-Rica par la ville frontière de Los Chiles, pour passer au Nicaragua.

Nous attendons un bateau qui va nous emmener sur le rio Frio.
Il n’y a qu’une seule touriste, Janine, parmi tous ces gens !



C’est la première fois que nous passons une frontière, en naviguant sur une rivière,
 et sans avoir à descendre de bateau.
Le poste frontière, côté Nicaragua, est une baraque de bois couleur camouflage !


La ville d’arrivée est San Carlos, située à la confluence du rio Frio, du rio San Juan
et du grand lac Cocibolca (ou lac Nicaragua).
Nous allons passer plusieurs jours dans cette région, en allant d’abord à El Castillo
et ensuite aux îles Solentiname.



Pour rejoindre El Castillo, le seul moyen est la « lancha » (un bateau-bus),
qui va nous emmener, en trois heures de navigation, à destination.



Le village de El Castillo est situé sur une rive du rio San Juan,
un fleuve qui relie le lac Nicaragua à l’océan Atlantique.
Il est dominé par une citadelle, d’où le nom de « El Castillo » !


Quand, dans les années 1850, on s’intéressât à relier les océans Atlantique
et Pacifique par un canal, un des premiers projets fût de le faire au Nicaragua.
En effet, en passant par le rio San Juan puis par le lac Nicaragua, on pouvait arriver près de la côte Pacifique, vers la ville de Rivas.
Il suffisait alors de creuser une étroite bande de terre pour rejoindre l’océan Pacifique.
Mais comme chacun sait, c’est au Panama que le projet a finalement abouti !


D’ailleurs, il aurait fallu aménager le cours du rio San Juan, car il y a des rapides !


Les Espagnols avaient construit une citadelle à El Castillo, pour contrôler le fleuve
et en particulier empêcher les pirates anglais de passer.


Du haut de cette citadelle, on domine bien le village et le rio.


Les ruelles de ce village sont bien calmes : aucun véhicule, tout se fait à pied ou à cheval.


Les habitants mènent une vie paisible et prennent le temps de bavarder !


On se sent complètement retiré du monde : difficile d’avoir internet !
Les maisons sont toutes construites en bois, un matériau abondant sur place.
C’est le cas de notre hébergement, le Nena Lodge.

Notre chambre est à l’étage, donnant sur une vaste terrasse,
tandis que la famille élargie occupe tout le bas.
Etant les seuls clients, nous sommes comme chez l’habitant.


Les villageois vivent en partie du tourisme : boutiques, hébergement, restauration.


Toute la région du rio San Juan est classée réserve de la biosphère par l’Unesco.
C’est une zone de forêt tropicale humide qui s’étend vers le nord-est du pays,
mais aussi vers le sud, et au-delà de la frontière, vers Tortuguero au Costa-Rica !
Nous faisons une excursion, avec une guide locale, en naviguant d’abord sur le rio.
Partis tôt le matin, le paysage est encore dans la brume.


Sur les berges, nous pouvons apercevoir :
 des oiseaux aquatiques.



Une tortue d’eau douce.


Et aussi, l’inévitable caïman…qui devient un animal quasi familier !


La balade se poursuit à l’intérieur de la forêt sur un chemin boueux (bottes obligatoires) !


Il y a des arbres aux racines impressionnantes par leur taille,

et d’autres aux racines aériennes comme les palétuviers, à cause de l’eau omniprésente.


L’humidité et la chaleur sont intenses : ces bancs en bois n’ont que trois ans
et sont déjà bien rongés et vermoulus.


Une liane monte en tournoyant.


Une fleur appelée… « bouche de demoiselle » !


Nous ne voyons presque pas d’animaux, hormis cette minuscule grenouille rouge !
Encore une fois, la balade vaut surtout pour l’environnement.


Après El Castillo, nous remontons le rio San Juan pour aller dans l’archipel de Solentiname.
Sur les rives, il y a des fincas (exploitations agricoles).
On y élève des bovins et on y cultive diverses plantes : pastèques, haricots rouges…


L’archipel de Solentiname comporte 36 îles, dont 4 plus importantes sont habitées.
Nous allons sur l’île San Fernando où vivent une quarantaine de familles.
L’électricité provient de panneaux solaires, l’eau, du lac (par des pompes)…et c’est tout !
La vie y est très sommaire…


Les touristes viennent pour profiter de la sérénité des lieux,
et avoir pour quelque temps une vie contemplative !


Un chemin suit la berge et dessert les quelques maisons des habitants.


Des orchidées ont colonisé les branches de cet arbre.

De très nombreux oiseaux sont dans les arbres, et le soir c’est un véritable concert.


Les nids sont pendus au bout de frêles branches. Un oiseau va y entrer !

Près d’une maison, il y a un superbe « guacamaya ».


Les habitants sont pêcheurs, agriculteurs et certains sont des artistes.
Sur les îles, pousse l’arbre « balsa », à partir duquel, ils fabriquent
de très nombreux objets, en bois léger et coloré.


Les peintures, assez naïves, sont assez réputées.


Voilà, nous avons passé un peu de temps, coupé du monde, au contact de la nature.
Nous avons apprécié l’absence de tout véhicule, ce qui procure une grande tranquillité !



1 commentaire:

jeannine a dit…

Bonjour à vous deux,

Le rêve : pas de voitures et pas de pollution !
Magnifique une fois de plus...
Bises.