mardi 16 décembre 2014

IQUIQUE




Nous voici revenus au niveau de la mer… pour prendre un maximum d’oxygène,
avant de retourner en montagne !
Nous passons quelques jours à Iquique, une ville située à 300 kms au sud d’Arica.
L’arrivée dans cette ville est surprenante : la route plonge brusquement du haut
 d’une falaise pour descendre en quelques lacets au niveau de la mer.
En premier plan, une dune de sable (haute de 200 m) domine la ville.
Iquique fut un grand port pour l’exportation du nitrate (entre 1880 et 1920).
Cette ville garde de cet âge d’or de beaux témoignages.
En particulier, toute une rue (piétonne) est bordée de maisons typiques.
Elles sont construites en bois aux tons pastel, avec parfois des balcons ou des vérandas.
Nous logeons dans l’une de ces maisons en bois : celle avec la terrasse à l’étage.

Le hall d’accueil est impressionnant, en profondeur et en hauteur !

A l’étage, une belle salle à manger précède la terrasse surplombant la rue.

La place centrale est dominée par une « tour de l’horloge » construite en 1877.

Remarquez le jouet traditionnel : une voiture ancienne que pousse la maman.
Autre « folie » de l’époque du nitrate, le « Casino Español » se distingue
 par son style mauresque de céramiques colorées.

 Le théâtre, en pin d’orégon, au plafond peint est à la démesure de cette époque.
Du côté du port de pêche, nous pouvons voir des étalages de beaux poissons…
mais aussi des coquillages, et des pots de ceviche à emporter !
Le bord de mer est aménagé de belles promenades.

En contre-bas, se trouve une plage en pleine ville.
Comme c’est l’été ici (environ 25°), et que c’est le début des grandes vacances scolaires,
Il y a engouement pour les destinations « plage ».
Mais ne rêvons pas, ce n’est pas la méditerranée !
Bien qu’étant en zone tropicale, la température de l’eau est inférieure à 20° !
Cela est dû au courant froid de Humbolt qui remonte le long de la côte Pacifique.
J’ai du mal à rentrer dans l’eau !
Nous faisons une petite incursion à l’intérieur, de 40 kms,
pour visiter une ville fantôme : Humbertstone.
Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, elle permet de voir la vie à l’époque du nitrate.
Construite en plein désert (à partir de 1872), cette ville, complètement artificielle,
 compta jusqu’ 3700 habitants.

La région environnante est recouverte d’une roche, le salpêtre, de laquelle
on extrait le nitrate et aussi de l’iode.
A partir de 1880, le Chili devient le principal exportateur mondial du nitrate,
utilisé comme engrais naturel.

A cette époque, la région est très prospère et cette ville vit en autarcie,
comme beaucoup d’autres alentour.
Une partie de la ville correspond au secteur urbanisé.
Une des rues principales est bordée d’habitations
 (pour familles, célibataires, ouvriers, …).


Autour de la place principale, il y a une église…

Un théâtre…

A proximité, une grande piscine (24 m X 12 m) toute en tôle rivetée,
avec ses gradins et son plongeoir.

Un peu plus loin une école.

A l’écart un terrain de tennis avec de belles habitations.

Nous y pique-niquons !

Du secteur industriel, subsistent de vastes hangars (de maintenance),
une cheminée de 40 m de haut…

la centrale électrique.

Une voiture qui transportait du minerai dans sa benne arrière.
Cette charrette transportait aussi du minerai à l’arrière.
Nous pouvons apercevoir le site dans son ensemble, en plein désert.



Le boom du nitrate a périclité après 1920, lorsqu’on a réussi à fabriquer
du nitrate de synthèse à partir du pétrole !
La ville d’Iquique s’est alors tourné vers la pêche industrielle, les conserveries
 et est devenue une zone franche.
Après cette étape à Iquique, nous reprenons le bus pour rejoindre San Pedro de Atacama.
Les bus grandes lignes sont impressionnants, en taille et en luxe !
A l’étage, au premier rang, nous avons la vision panoramique.
Cela nous change des bus du Nicaragua !

Nous passons dans la ville de Calama.
A proximité, se trouve une des plus grandes mines à ciel ouvert de cuivre au monde.
Il y en a aussi d’autres un peu plus loin…
Nous n’avons eu qu’un petit aperçu de la route !

C’est pour dire, qu’après le boom du nitrate, le Chili a trouvé d’autres ressources naturelles 
(cuivre, bore, lithium…) qui lui apportent une grande richesse nationale.
Et tout cela dans une zone désertique ne présentant aucun intérêt en soi !
Nous constatons que ce pays a un niveau de vie supérieur
 à beaucoup d’autres pays d’Amérique latine.
Nous partons au cœur du désert d’Atacama, le désert le plus aride au monde…
Et rêvons de beaux et grands espaces pour le prochain numéro !
Probablement dans une bonne semaine à cause d’un internet faible en plein désert !

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