jeudi 3 mai 2012

ANKARAFANTSIKA


    A Tananarive, nous avons retrouvé notre chauffeur Jean-Louis, avec son mini bus, qui était remonté de Tulear par la route pendant notre séjour à Ifaty. Nous commençons un deuxième périple dans la « Grande Île », cette fois dans la partie nord.


    Nous allons monter par la RN 4 puis la RN 6 jusqu’à l’extrémité nord, à Diégo-Suarez, en faisant plusieurs étapes. Au début, nous continuons sur les Hautes Terres riches sur le plan agricole. Au fur et à mesure de notre progression, nous constatons une évolution dans les paysages. Des zones de cultures alternent avec des zones de buissons épineux ou de grandes étendues de collines recouvertes de hautes herbes et devenues incultes. Le phénomène de déforestation et d’érosion se trouve ici confirmé de façon flagrante.

Un groupe d’hommes a abattu les quelques arbres qui subsistaient. Il s’agit d’eucalyptus, une variété d’arbres à croissance rapide qui a été implantée dans l’île pour le reboisement. En arrière-plan les collines s’étalent complètement dénudées.


Un tas de bois est en train de se consumer à l’étouffée pour donner du charbon de bois.
En premier plan une grosse souche d’eucalyptus calcinée.


Quand il n’y a plus de végétation pour maintenir le sol, l’érosion due aux pluies tropicales créent des glissements et des effondrements de terrain appelés ici « lavaka ».


Tout le paysage est entièrement truffé de lavakas.


Heureusement, les paysages changent rapidement et ne sont jamais monotones.
Passage d’une rivière à gros débit (l’eau est de la même couleur que la roche : ocre !).


Une étape est prévue pour visiter la réserve d’Ampijoroa plus connue sous le nom de parc Ankarafantsika. Nous logeons dans des bungalows, en pleine nature, au milieu de bruits de toutes sortes la nuit.


Un trek dans la forêt plutôt dense nous permet d’observer une autre variété de lémurien que nous avons surnommé « lémurien panda ! »


Un caméléon essaie de se confondre avec la tige sur laquelle il est posé !


A proximité de la forêt, dans la savane, se trouve un gigantesque lavaka.


Nous pouvons observer les 4 derniers spécimens au monde de cette variété de baobabs.


Un animal qui pourrait être emblématique de Madagascar est le zébu. On le trouve partout dans l’île et il sert à tout. C’est avant tout un animal de trait : à deux, ils tirent une charrette et peuvent courir assez vite !

 Une charrette à roues en fer circule sur la RN 6 que traversent des touristes.


Dans un champ, deux attelages de zébus labourent.


Exceptionnellement, un gros zébu est seul à tirer un tombereau.


La femelle donne du lait (on a même mangé du reblochon local !). Et le pauvre zébu termine souvent son parcours dans une assiette sous forme de steak ou de brochette
 (très bon, comme le bœuf).

En changeant de région, on change d’ethnie : il y en a 18 en tout à Madagascar. Les coutumes varient et l’habitat aussi. Après les maisons à étages des Hautes Terres, voici des maisons basses avec varangue : une galerie tout autour.


Les murs sont en torchis et le toit en paille.


Nous continuons notre route vers le nord, toujours sur la RN 6.
Une famille heureuse se déplace simplement !


Une berline Peugeot 505 lourdement chargée passe devant un contrôle de gendarmerie… !


Dans un village des « stimulants» sont en vente : noix de cola et surtout feuilles de qat que l’on mâche longuement.


Avant d’arriver au parc de L’Ankarana, notre prochaine étape, la route se dégrade vraiment et les nids de poule deviennent des nids de dinosaure !


   Nous avons à nouveau accès facilement à internet. Nous allons donc pouvoir publier régulièrement...

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