mercredi 20 février 2019

ETHIOPIE : ADDIS ABEBA


L’Ethiopie est un pays qui fait rêver, mais qui effraie encore un peu …
Il faut dire que les voisins peuvent inquiéter, entre l’Erythrée, la Somalie, le Soudan et le Kenya !
Son seul accès à la mer est par Djibouti, d’où un intense trafic routier entre les 2 pays.


La focalisation médiatique sur les grandes famines des années 1980 a réduit l’image du pays 
à une terre désolée alors que plus de la moitié du territoire est couverte de hauts plateaux fertiles.
A cette période, le pays était sous le joug d’une dictature militaire ce qui n’arrangeait rien.
La situation a évolué favorablement et le tourisme se développe depuis une dizaine d’années.
L’Ethiopie a un fort potentiel touristique sur les plans géographiques, historiques et culturels.
Rapide présentation de tous ces atouts :
Le pays fait 1,1 million de km2 (2 fois la France) et présente de forts contrastes de relief :
hauts plateaux culminants à près de 4600 m, vallée du Rift, dépression du Danakil (- 150 m) …
La population dépasse les 100 millions d’habitants pour plus de 80 groupes ethniques différents,
cette diversité ethnique étant l’une des plus riches du monde.
L’Ethiopie, c’est le mythe de la reine de Saba, le royaume d’Abyssinie, le Négus Haïlé Sélassié… 
Mais il y aussi des châteaux moyenâgeux, des églises rupestres dispersées dans les montagnes,
et d’autres creusées et taillées à même le sol à Lalibela, des monuments de l’islam …
Nous allons passer près d’un mois à essayer de découvrir toutes ces richesses.


Après un passage par Addis Abeba (2 jours), nous allons débuter la visite du pays 
par la basse vallée de l’Omo, région aux confins du Soudan et du Kenya (frontières sensibles !).
Là-bas vivent différentes ethnies aux coutumes ancestrales, encore détachées du monde actuel.
Plus de 16 peuples distincts par leur langue, leur culture se contestent ce territoire (tensions vives).
Nous arriverons en avion à Arba Minch et repartirons de Jinka en avion également.
Sur place, nous avons réservé un chauffeur-guide qui nous accompagnera pendant 8 jours en tout.



Commençons par la capitale Addis Abeba, grande métropole africaine de 4,5 millions d’habitants.
Située à 2500 m d’altitude (3ième capitale la plus élevée au monde), le climat y est agréable.
En arrivant, nous sentons une fraîcheur un peu oubliée (températures variant de 10° à 25°) :
assez étonnant pour l’Afrique sub-saharienne, mais c’est l’Afrique de l’Est avec ses reliefs !
A notre descente d’avion, nous entrons dans le vif du sujet concernant la vie africaine :
le chauffeur qui devait nous accueillir s’est endormi dans son véhicule et nous a oubliés …
Après une bonne heure d’attente, c’est finalement le patron de l’hôtel qui est venu nous chercher !
L’hôtel est simple, chambre basique avec salle de bain privée, pour 25 euros/nuit, petit déj compris.


Très importante au plan diplomatique (capitale de l’OUA), Addis Abeba est une ville en expansion.
Il y a des constructions partout : les échafaudages sont en morceaux de bois attachés ensemble !



Pour aller au centre-ville, nous utilisons les mini-bus publics bleus très économiques. 
Ils s’arrêtent à la demande (très pratique) et cela nous rappelle les « cars rapides de Dakar ».


De larges avenues pénètrent dans la ville mais sont rapidement encombrées.


Dans l’ensemble, la ville bien que très étendue, nous parait agréable (pas trop polluée ni trop sale).
Mais comme au Sénégal, on retrouve la même ambiance dans les rues et sur les trottoirs.



Beaucoup de vendeurs, de petits métiers (cireurs de chaussures) et de monde …



Et aussi un laveur de voiture avec un seau !


Au niveau sécurité, on peut être rassurés car il y a des policiers partout (ça surprend un peu !).


Le pays est à majorité chrétienne orthodoxe. Deux églises sont remarquables à Addis Abeba.
Nous allons d’abord à l’église de la Sainte Trinité construite en 1931 par Haïlé Sélassié.
L’extérieur est étonnant avec son dôme en cuivre, ses pinacles et son clocher adjacent.



A l’intérieur, ce qui surprend, c’est la ferveur des fidèles (femmes à droite, hommes à gauche).


Sur un rond-point trône la statue équestre de Ménélik II.
Cet empereur est à l’origine du territoire actuel de l’Ethiopie.
Il est surtout célèbre pour avoir vaincu l’armée italienne de colonisation en 1896.


La deuxième église, tout à fait différente, est l’église dédiée à Saint Georges, patron de l’Ethiopie.
Construit en 1920 par Ménélik II pour célébrer sa victoire sur les italiens, 
le bâtiment est de forme octogonale, surmonté d’un dôme.



L’intérieur est formé de trois couronnes, celle du centre étant réservée au clergé.
On voit sur un tableau, Saint Georges terrassant un dragon.


Haïlé Sélassié, le Négus y a été couronné en 1930.


Nous visitons aussi le musée national dans lequel nous rencontrons notre ancêtre Lucy !
Du moins ce qu’il en reste : seulement les parties brunes, les autres ayant été rajoutées.


On voit aussi dans ce musée le trône de l’empereur Haïlé Sélassié (figure emblématique du pays !).


Ce dernier souverain, encore appelé Négus, a régné de 1930 à 1974. Il est vénéré comme
un grand chef d’état et est à l’origine de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).


Un autre édifice historique est l’Hôtel Taitu, construit en 1907 sur un caprice de l’impératrice Taitu.


L’intérieur rappelle l’atmosphère de cette époque.


Chaque jour, un buffet végétarien réputé est servi pour le déjeuner.


L’assiette est bien garnie, variée et colorée !


Pour terminer le repas, on nous sert le café traditionnel éthiopien.



La prochaine étape est le sud-ouest du pays, région particulièrement isolée où les commodités
sont très limitées : parfois de l’électricité quelques heures le soir seulement, pas d’internet…
Donc ne soyez pas trop surpris si le prochain blog tarde à venir !

Nous avons profité d’un assez bon internet pour publier dès maintenant le 1er article sur l’Ethiopie.
Mais nous publions au même moment le supplément sur les Seychelles …
Donc vous avez deux nouveaux articles à lire successivement … Bonne lecture !













2 commentaires:

Jeannine a dit…

Encore une nouvelle découverte.....
Bon séjour.
Bises à vous deux

Unknown a dit…

cela va vous changer des plages!
bonne ballade
bises de Auckland

Laurent et Christine