dimanche 3 janvier 2016

TIKEHAU


Eh bien, c’est parti pour un autre atoll. De Rangiroa, nous passons à Tikehau distant seulement
 d’une quinzaine de km que nous franchissons en avion…
c’est le plus court vol que nous ayons jamais fait, environ une dizaine de minutes !!
A peine l’avion avait-il décollé qu’il a commencé sa descente !!!
Mais cela nous a permis d’avoir de belles vues aériennes.
Le contour de l’atoll apparait bien nettement avec sa succession de motus (prononcer : « motou »),
entrecoupée de chenaux et de passes.
 L’atoll de Tikehau est l’un des plus petits des Tuamotu.
Il a la forme d’un cercle presque parfait de 26 km de diamètre.

Un ensemble de bungalows sur pilotis se distingue à l’intérieur du lagon,
dans un dégradé de couleurs étonnant.

L’arrivée a lieu sur le motu principal (on aperçoit la piste d’atterrissage).
C’est là que vivent la majorité des habitants.

 La vie dans le village est on ne peut plus tranquille…l’habitat est dispersé, sous forme de villas.

Loin de l’agitation des hypermarchés, on fait ses courses dans une petite supérette…
et en fonction de l’approvisionnement par bateau !

Nous logeons dans ce bungalow situé dans un cadre agréable.
En premier plan, les arbustes aux racines aériennes sont des pandanus
dont les feuilles tressées sont utilisées pour recouvrir les toits des maisons traditionnelles.

De la terrasse du bungalow, nous jouissons d’une belle vue sur le lagon.

Cette fois, la plage est de sable fin, et deux motus agrémentent le paysage !
En premier plan, voici l’arbuste aux fleurs blanches parfumées typiques de Tahiti, le tiare.

Nous passons plusieurs jours dans cette pension familiale et nous avons beaucoup de chance,
car un couple de cinéastes fait un reportage sur l’île, pour le diffuser à la télé nationale.
Nous sommes d’ailleurs des figurants involontaires ! 
Nous profitons d’activités bien organisées, à commencer par une journée d’excursion dans le lagon.
Nous entrons directement dans le vif du sujet au premier arrêt :
avec masque et tuba, nous pouvons voir évoluer dans quelques mètres d’eau une raie Manta.

Son « vol » est gracieux, avec sa grande envergure.
C’est la première fois que nous voyons une raie Manta, et c’est génial !

Nous sommes subjugués par cette créature qui fait penser un peu à un vaisseau de science-fiction.

L’étape suivante est  l’île aux oiseaux.

Les fonds marins sont peu profonds et riches en couleurs.

Nous pouvons descendre à terre et faire le tour de cette île protégée où il n’y a pas de prédateurs.
La plupart des oiseaux font partie de la famille des sternes. Certaines sont grises, d’autres blanches.

Celle-ci est en train de couver son œuf qui repose directement sur une branche…
pas le courage de faire un nid !! Attention, la couvée est rapide…

puisque voici déjà le poussin, un peu craintif !

Nous passons aussi par des endroits plutôt sympas, l’un deux est surnommé l’île d’Eden.
On se croirait presque au paradis !!

Bon, soyons plus terre à terre, et pensons à manger !
Le pique-nique est prévu sur un motu, pour nous seuls.
Des pulpes de noix de coco serviront à faire le pain de coco.

Le barbecue est déjà lancé, avec des petites carangues à griller et du pain de coco.

Hervé s’extasie devant le plat national : le poisson cru à la Tahitienne.
Il s’agit de poisson cru coupé en petits dés (souvent du thon blanc),
accompagné de quelques légumes, le tout baignant dans du jus de citron vert et du lait de coco.
Autant vous dire que c’est excellent…au début ça surprend quand même !
Mais on s’habitue vite à manger cru : il y a aussi du tartare (de thon ou saumon)
et du sashimi de  thon rouge…Les japonais doivent se régaler en venant ici !!

Le buffet est très copieux : poisson, poulet grillé, pains de coco et fruits !!

Il y a des restes que Hervé jette dans l’eau : les requins ont tôt fait de rappliquer.
On en aperçoit juste un devant avec son aileron à pointe noire (d’où son nom !).

Un peu plus tard, une famille se baigne au même endroit …
On aperçoit un requin, juste devant, à travers l’eau.
Au fait, Annie ou Monique, laisseriez-vous vos petits-enfants barboter dans de telles conditions ?
Janine n’a pas voulu s’y re-baigner après le repas des requins !

Ensuite, nous faisons un peu de snorkelling.
Des poissons tropicaux évoluent autour de patates de corail.

C’est beau, mais honnêtement, nous avons vu des massifs de coraux bien plus étendus en Asie.

Un beau mérou…

J'avais oublié de vous donner la réponse sur le nombre de bénitiers !
En fin d’après-midi, un pêcheur s’en va sur la barrière de corail ramasser des coquillages.
Les vagues de l’océan viennent se briser sur ces hauts fonds : c’est impressionnant !

Le pêcheur nous montre deux sortes d’oursins, différents des nôtres !

A Tikehau, je fais mes deux plus belles plongées de Polynésie.
Nous descendons au niveau de la seule passe de l’atoll.
Apparaissent rapidement quelques gros spécimens : un thon et un requin.

Vers la surface (plus claire), des bancs de poissons évoluent au-dessus de nos têtes

Mais le plus impressionnant est de tomber sur un véritable mur de poissons.

Il s’agit de chinchards, qui se regroupent pour former une énorme masse,
de façon à impressionner d’éventuels prédateurs.

Ils se déplacent dans un mouvement d’ensemble très bien coordonné,
parfois il y a un élan de panique…
car malgré tout, le requin n’est pas dupe et fonce dans le tas pour en gober quelques-uns !!

Les bancs de rougets à gros yeux sont tout près du tombant, donc davantage protégés par le relief.

Je vous ai montré mes photos personnelles…ça reste amateur !
Heureusement, il y avait avec nous un cinéaste professionnel qui a fait
un petit film de la plongée et qui me l’a gentiment passé.
Je vous incite donc à cliquer sur le lien ci-dessous pour le visionner.
C’est exactement ce que j’ai vu pendant la plongée !!
https://dl.dropboxusercontent.com/u/20858895/Plong%C3%A9e%20%C3%A0%20Tikehau/plong%C3%A9e%20bis.wmv

Le clou de notre séjour a été de voir, puis de déguster le fameux « four tahitien ».
C’est le repas de fête, préparé deux ou trois fois par an, pour certaines grandes occasions.
En début d’après-midi, on chauffe à blanc des pierres qui sont placées ensuite dans un trou.
Les aliments sont posés au-dessus et protégés par des feuilles et une bâche.
Le tout est recouvert de sable, et la cuisson (à l’étouffée) dure des heures.
Opération inverse en début de soirée.

Les aliments, placés dans une cage grillagée, sont sortis du four encore recouverts de feuilles.

Chaque plat avait été bien enveloppé, soit dans de l’alu, soit dans des feuilles.
Certains étaient même dans des marmites.

Tout cela se fait sous l’œil attentif d’une grand-mère avisée.

Le buffet est installé sur une grande table : c’est pantagruélique !
Difficile d’énumérer tous les plats. Il y a de la viande, des poissons, toutes sortes de légumes…

Un cochon élevé par la famille a été sacrifié pour la circonstance, de même que quelques poulets.

Notre charmante hôtesse, Vanina, se sert de poisson à la tahitienne (pas cuit dans le four !).
A côté, il y a de l’uru (fruit de l’arbre à pain) et de la pulpe de coco.

Mon assiette est bien garnie, mais j’y retournerai !

Nous avons passé un super séjour à Tikehau, dans l’authenticité d’un atoll préservé.
Nous y avons trouvé les cartes postales typiques de la Polynésie !
Le sable est rose car c’est du sable de poussière de corail bien plus fin que le sable de silice.

Prochain et dernier blog sur la Polynésie dans deux jours
(ça se précipite car nous avions un mauvais internet sur les atolls).

2 commentaires:

Jeannine a dit…

Vu Janine, je t'ai reconnue ! même si tu te caches les yeux derrière des lunettes de soleil :-)
Fantastique tout cela.
Bonne continuation.
Bises de nous deux.

annie et gérard a dit…

j'ai l'impression que vous avez eu beaucoup de chance pour la météo et tant mieux
les requins je te les laisse mais le reste m'aurait bien plu
peux tu descendre ton appareil si profond
bises et à bientôt sur une autre ile !!!