Nous voici à la dernière étape de notre grand tour de
l’Ethiopie.
Nous sommes passés près de l’Erythrée, et maintenant nous
sommes proches de la Somalie.
Les relations avec ces deux pays sont plutôt calmes en ce
moment (donc pas d’insécurité).
De manière générale, nous avons un ressenti de bonne
sécurité en Ethiopie
et la population est partout
accueillante, sans être envahissante.
Dans toutes les autres régions visitées, la religion
chrétienne orthodoxe est prédominante.
Mais dans la région de Harar, c’est l’islam qui prévaut :
Harar est la 4ième ville sainte.
Pendant des siècles, Harar s’est imposée comme le centre de
l’islam dans la corne de l’Afrique.
Pour résister aux avancées des souverains chrétiens, une
muraille de protection a été construite.
A l’intérieur de celle-ci, la vieille ville possède un
certain charme et est classée à L’Unesco.
Nous choisissons d’y loger et c’est à pied, le long de
petites ruelles,
que nous rejoignons notre maison traditionnelle harari.
Il y a une courette où donne notre chambre, avec juste à
côté la salle de bain commune.
Nous sommes bien logés : lit et petit salon avec une
belle décoration.
Au fond de la cour, on entre dans la grande salle commune
traditionnelle par une porte en bois.
La décoration de la pièce est assez étonnante : au sol,
différents niveaux de tapis,
et sur les murs, de la vaisselle émaillée, de la vannerie et
de la poterie, le tout très coloré.
Tous ces ustensiles servent lors d’un mariage dans la
famille.
Dans un coin, un étroit escalier monte à une chambre à
l’étage fermée par un moucharabié.
Le maître de maison reçoit dans cette position, une lance à
la main !
C’est dans cette grande salle que nous prenons le petit
déjeuner à base de galette locale et de miel.
Cette maison date d’au moins 250 ans et fait partie du
patrimoine historique de la ville.
Il y en a deux mille, comme cette autre, et l’on imagine le
bien-être ressenti à l’intérieur
pour les voyageurs après de longues journées de traversée de
désert depuis la mer Rouge.
A deux reprises, nous mangeons la galette locale qui
ressemble bien à une galette bretonne :
à base de farine de blé, elle est fourrée d’œufs, d’oignons,
de poivrons verts et de thon : excellent !
Accompagné d’un guide (qui parle français !), nous
partons à la découverte de la ville de Harar.
Nous empruntons l’ancienne rue principale, considérée comme
étant une grand-rue.
Nous arrivons à l’une des cinq portes de la ville qui
symbolisent les cinq piliers de l’islam.
A l’extérieur, se tient un grand marché que nous parcourons.
On trouve de bons petits pains et des beignets.
Ici, on peut prendre le petit-déjeuner local.
Beaucoup d’objets électroniques viennent de Somalie (en contrebande).
Le coin des tissus (les tailleurs sont à côté).
Le coin de la mécanique … générale et des objets recyclés !
Comment trouver là-dedans le boulon ou la pièce que l’on
cherche ?
Nous passons dans le quartier de la viande de dromadaire, de
mouton ou de chèvre.
Les bouchers balancent les restes au dehors, ce qui attirent
des milans noirs.
Nous parcourons les différentes rues à l’intérieur de la
vieille ville : en voici des images :
Il y a exactement 99 mosquées ou sanctuaires islamiques.
Nous visitons quelques édifices historiques :
Le premier, un palais construit par un commerçant indien, a
été occupé par Haïlé Sélassié.
Le second, le palais du ras Makonnen (père du Négus), a été
construit à la fin du 19ième siècle.
Le bâtiment le plus intéressant est la vraie fausse maison
d’Arthur Rimbaud.
Le poète a bien vécu ici, mais sa maison a été remplacée par
cette demeure.
A l’intérieur, un musée lui est consacré. On apprend qu’à 20
ans, il décide de parcourir le monde.
Il arrive ainsi à Harar où il passe quelques années comme
négociant et trafiquant d’armes.
Malheureusement, atteint d’une gangrène dans une jambe, il
rentre en France et meurt à 37 ans.
Voici une épicerie où le stock d’eau est important car l’eau
du robinet n’est pas conseillée !
Et là, on aborde un sujet très sensible : il n’y a pas
de recyclage du plastique dans ce pays.
Alors les bouteilles plastiques vides décorent la
nature : c’est un désastre (vrai un peu partout) !
En arrivant dans cette région, on découvre la culture d’une
plante particulière : le khat.
Cela se présente un peu comme les plantations de thé et l’on
ramasse aussi les jeunes feuilles.
Elles sont ensuite vendues fraîches sur les marchés et c’est
un véritable commerce.
Il y a même des convois spéciaux qui partent loin dans le
pays, ou par avion vers Djibouti.
Car consommer du khat est une frénésie très répandue dans
cette contrée de l’Afrique.
On mâche le khat, comme on mâche la coca, en amassant les
feuilles dans une joue.
L’effet est le même : c’est une drogue qui stimule et
permet d’apaiser la douleur, la faim …
Alors dans l’après-midi, on voit un peu partout des gens
installés pour « brouter » le khat.
Et du coup, sur les trottoirs, on ne fait plus trop la
différence entre les gens qui s’installent
pour le plaisir de consommer du khat et tous les laissés
pour compte (mendiants, indigents …).
C’est dans cette ville que l’on voit le plus de mendicité,
de gens à la rue et aussi de saleté.
Il y a une place centrale d’où partent cinq rues principales
conduisant aux cinq portes.
Remarquez à gauche une voiture comme on n’en voit plus chez
nous…
Il s’agit bien de la bonne vieille 404 qui continue de
rouler ici (vue dans cette ville seulement !).
Nous allons voir les fameux remparts, qui sont loin d’être
impressionnants (ça n’est pas St Malo !).
Voici quelques-unes des portes d’accès à la vieille ville.
A l’extérieur, ça n’est pas très reluisant !
Nous partons dans une ville à proximité pour voir un grand
marché d’animaux.
Sur la route, on voit que si les femmes ne transportent pas
de l’eau, alors c’est du bois !
Sur le marché, il y a le coin pour les chèvres,
celui pour les taureaux ou zébus.
Mais c’est surtout un très grand marché de dromadaires.
Pour la photo de famille !
Prêts pour le départ !
Les vendeurs sont des nomades somaliens habillés de sarongs.
Des hommes se teintent les cheveux pour éviter de montrer
qu’ils sont blancs !
Nous avons fait la connaissance d’une famille qui vit à
Addis Abeba (échanges intéressants).
Nous ne pouvions pas quitter le pays sans goûter au plat de
viande traditionnel …
Le boucher découpe tout menu de la viande de bœuf.
Elle nous est servie (crue !) sur une injera avec un
peu de piment.
Nous en mangeons quelques bouchées … bon, ça se laisse
manger !
Nous continuons de profiter de l’ambiance typique … en
faisant abstraction de l’insalubrité.



Pour terminer, nous allons en soirée assister au
« banquet » des hyènes.
C’est un rite qui date de très longtemps pour éviter que les
hyènes attaquent les gens.
On leur distribue les déchets de viande de la journée pour
bien les nourrir !
Elles approchent, quand même très craintives, habituées à
recevoir de la nourriture.
Un homme disposant de provisions les fait distribuer :
il lui faut des volontaires !!
La hyène vient arracher de ses puissantes mâchoires le
morceau de viande accroché au bâton.
Je n’ai pas osé la caresser au passage !!
Cet intermède avec les hyènes sauvages constitue une
excellente transition avec la suite …
Nous quittons l’Ethiopie pour aller faire un safari en
Tanzanie !!
2 commentaires:
C'est le marché aux chameaux que j'ai trouvé le plus agréable à regarder... Surtout pas les hyènes. Bon séjour en Tanzanie. On part dimanche tôt avec Françoise et Henri. Bisous de nous deux
Super voyage l'Ethiopie.
Vous devez être en Tanzanie : encore un magnifique pays et des animaux incroyables.
Bon séjour
Samuel
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