jeudi 14 mars 2019

LE DESERT DE DANAKIL - LA DEPRESSION DU DALLOL



En avant pour un voyage-aventure dans les « profondeurs » de la Terre.
Nous passons des hauts plateaux éthiopiens (plus de 2000 m) à la partie la plus basse d’Ethiopie.
Dans le désert de Danakil, nous descendons même en dessous du niveau de la mer.
Il correspond au tout début de la vallée du Grand Rift et jouxte l’Erythrée.


Nous partons en convoi de 4 voitures : l’une pour le matériel, les 3 autres pour 10 touristes.
Dans la nôtre il y a le chauffeur, puis Maya, une américano-japonaise et nous deux.


Cette région est le domaine des Afars qui se répartissent entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Essentiellement nomades-éleveurs, ils vivent dans des huttes ou cabanes de fortune.



Après quelques heures de route, nous nous retrouvons dans un paysage entièrement volcanique.
Il s’étend à l’infini sans aucun relief, pas l’ombre d’un volcan, pourtant la lave est partout !


C’est l’heure du déjeuner-pique-nique, l’ombre du seul arbre à la ronde est la bienvenue.



Nous progressons toujours en terrain plat, de nature différente.


Nous trouvons de petites dunes de sable qui donnent un point de vue sur l’immensité du paysage.


Malgré une chaleur accablante et la poussière, on s’amuse un peu !


Nous avons atteint les – 100 m en dessous du niveau de la mer.
L’écorce terrestre est réduite et les épanchements de magma sont omniprésents.


La lave s’est répandue, recouvrant le sol uniformément.


La progression sur la piste devient de plus en plus difficile.


Les voitures avancent au pas, franchissant de véritables marches.


Nous avons déjà fait beaucoup de pistes, mais celles-là sont parmi les plus difficiles.



Il nous faut plusieurs heures pour atteindre notre camp de base constitué de quelques cabanes !


Au loin se dessine un volcan rejetant de la fumée : le volcan Erta Ale.
Son cône très aplati (type volcan bouclier) s’élève à 613 m, sa base mesure 30 km de diamètre.


Notre guide nous fait un briefing sur l’ascension de ce volcan situé dans la dépression de l’Afar. 
Que des jeunes dans le groupe … et nous, plus anciens !


Le chameau va transporter les matelas et un peu d’approvisionnement.


Nous partons après le diner, à la nuit tombée : il fait ainsi un peu moins chaud !
Après trois heures et demie de montée fatigante, nous savons que le volcan est tout proche …
des vapeurs sulfuriques toxiques nous enveloppent par intermittence : 
ça nous fait tousser et ça pique les yeux ! 


Au-dessus de nous, une lueur rouge-orangée s’élève dans le ciel :
le volcan dégage d’épaisses fumées colorées par la lave en fusion.


Le guide nous fait approcher au bord du cratère rempli de ces fumées.
Malheureusement, cela nous empêche de voir le fond situé 80 m plus bas.
Quand même, à certains moments, une « petit fenêtre » s’ouvre …
le nuage s’estompe pour laisser apparaître un peu de lave incandescente.
C’est fugitif, par contre le bouillonnement est parfaitement audible.



Nous passons la nuit tout près du cratère à la belle étoile !


Vers quatre heures du matin, nous sommes réveillés par une petite averse.
Alors que dans cette région, il ne pleut seulement que 6 à 7 fois par an, nous y avons droit …
nous terminons la nuit dans une cabane à chèvre où ça sent un peu le crottin !


Le lendemain matin, nous découvrons l’environnement du campement avec les enclos.


Puis nous descendons dans la caldeira du volcan qui fait 1 km de diamètre.



Nous constatons que le cratère est effectivement rempli de fumée et c’est dommage.
Quelques années antérieures, on pouvait admirer le lac de lave en fusion !



Nous marchons sur les dernières coulées de lave qui datent de 2017.



La nuit a été courte et sans aucun confort, alors nous redescendons au camp de base.



Nous rejoignons ensuite le grand lac salé Afdera situé à – 105 m au-dessous du niveau de la mer.
Des marais salants sont aménagés sur les rives.


L’eau est particulièrement salée et nous fait flotter aisément, comme dans la mer Morte.


On peut se rincer dans des sources d’eau chaude claires et non salées.


Nous continuons notre périple en traversant un village le matin, alors que les écoliers vont à l’école.


La route nous fait traverser une nouvelle chaîne de montagnes.



Et nous rejoignons ensuite une région plate sans fin !



Le dernier poste de contrôle est un hameau de baraquements où le guide doit négocier !


Nous partons droit devant avec des mirages à l’horizon !


Le paysage change pour devenir un salar, c’est-à-dire une étendue couverte de sel.
Cela ressemble exactement aux salars de Bolivie ou du Chili.



Nous nous arrêtons près d’un groupe de chameaux.



Il s’agit d’une « carrière » de sel : l’homme extrait du sol des plaques de sel puis les découpe.


Elles sont ensuite chargées sur les chameaux qui les transporteront sur des marchés éloignés.


Ce chameau a mangé trop de sel et fait une overdose !


Plus loin, le guide nous arrête près d’un trou d’eau fait dans le salar.
Vous imaginez bien que l’eau est complètement saturée en sel : elle nous porte littéralement !



Nous arrivons près du lac Assale qui recouvre en partie le salar.


C’est l’occasion de faire quelques photos souvenirs avec Maya (de très agréable compagnie !).



Le midi, le chef nous a préparé un dernier déjeuner pris dans une cabane.




Nous terminons par le clou de ce voyage, au bout de cette longue ligne droite…


En approchant, nous passons près de monticules d’où se détachent des plaques de sel.


Et puis, c’est la découverte d’un autre monde tout en couleurs.
C’est la dépression du Dallol (un « point chaud » du globe), résultat d’activités volcaniques intenses.
C’est le point le plus bas d’Ethiopie (- 137 m) et le 4ième plus bas dans le monde,
après la mer Morte, un lac en Somalie et le lac Assal à Djibouti.
Mais par contre, c’est l’un des endroits les plus chauds du globe.
Tout un tas de minéraux et d’oxydes sortent du sol dans des émanations de vapeur. 



De petites fontaines d’acide sulfurique (ça glougloute !) s’échappent de formations colorées.



Fin des commentaires, on regarde …







3 commentaires:

Fred a dit…

On est stupéfait par la diversité que l'Ethiopie offre par ses ethnies et ses paysages (volcans, montagnes, plateaux, déserts). Quelle richesse !

On a adoré les monastères perchés sur les falaises, les baignades dans les lacs du salar et encore plus les couleurs des ces dernières photos en terres hostiles.


Profitez de la fin de votre séjour éthiopien et nous aurons plaisirs à revoir les paysages tanzaniens avec vous.

On vous embrasse.
Céline & Fred

Unknown a dit…

On croirait que c'est du faux!
Quel voyage!
Cela sent la soirée photo!

bises à vous 2

laurent et christine

Unknown a dit…

Je ne suis pas déçu de votre reportage éthiopien. La vallée de l'omo et la dépression du dallol restent 2 endroits incroyables. Merci de nous faire partager ces beaux moments ;) A bientôt
Samuel