Bienvenue sur les hauts plateaux éthiopiens qui occupent le
nord et le centre du pays.
Ils s’étagent en escaliers, allant de 1600 m à plus de 4000
m d’altitude.
C’est le grenier de l’Ethiopie : ils sont fertiles
et cela dénie l’idée répandue d’un pays désertique.
En saison sèche, bien sûr, tout est jaune, mais on peut voir
partout des champs cultivés.
Les céréales dont le tef sont les principales
cultures : en tournant, les bœufs égrènent la moisson.
A deux heures de route au nord de Gondar se trouve le parc
national du Simien classé à l’Unesco.
C’est un ensemble de montagnes d’origine volcanique
constitué de pics, d’étroites vallées,
et de plateaux tabulaires surplombant des gorges
vertigineuses de près de 1000 m de profondeur.
Nous y pénétrons pour faire un trek d’une journée.
Le relief est effectivement à couper le souffle, au premier
sens du mot :
nous marchons à 3200 m d’altitude et nous sommes rapidement essoufflés.
Pour faire cette rando, nous sommes accompagnés d’un guide
et d’un « scout » armé !
Voici d’abord notre guide surplombant une profonde vallée.
Et voici notre « scout » armé, genre ranger (c’est
pour notre sécurité …) !
Il a même trouvé un copain : ils sont tous deux armés
de mitraillettes !
Nous marchons sur un sentier qui suit un escarpement offrant
de superbes vues.
Tout en bas, se trouve un plateau entièrement cultivé.
Les panoramas se succèdent tous aussi impressionnants.
Un tapis de fleurs permanentes, genre petites pâquerettes.
Voici la plus haute cascade d’Ethiopie (plus de 500 m de
haut), mais presque à sec !
Dans ce parc vivent des colonies de singes appelés Géladas,
endémiques à ce pays.
Ils vivent en communauté de plusieurs dizaines d’individus
et sont très pacifiques.
Nous avons pu les approcher jusqu’à les toucher :
aucune agressivité de leur part !
On les appelle aussi « singe lion », vu
l’apparence du mâle !
Ils ont quand même de sacrés crocs et aussi une tâche rouge
caractéristique sur le poitrail !
Comme les autres singes, ils passent leur temps à
s’épouiller !
Du parc Simien, nous filons vers l’extrême nord sur une
route panoramique.
Encore des points de vue majestueux !
La route a été goudronnée ces dernières années et a
nécessité de gros travaux.
Voici un village de campagne tel qu’on en voie au bord de la
route, plutôt vétuste.
Mais il a en arrière-plan de magnifiques montagnes.
Ces pitons abrupts correspondent aux conduits de lave
solidifiée d’anciens volcans.
Parfait comme décor de cinéma, comme Monument Valley aux
Etats Unis !
Nous arrivons à Axoum, la plus grande ville du nord du pays.
Et nous voilà replongés dans l’histoire de l’Ethiopie, plus
précisément la préhistoire.
On suppose que la reine de Saba a régné par ici, mais aucune
certitude !
Son cas reste un mythe, une légende que voici :
Cette reine régnait sur un royaume et était d’une grande
beauté.
Un jour, elle se rendit à Jérusalem où elle rencontra le roi
biblique Salomon.
Voici reproduit sur ce tableau cette rencontre, avec tous
les apparats comme il se doit !
Qui séduisit l’autre ? en tout cas de cette idylle
naquit un fils appelé Ménélik.
A l’âge de 22 ans, Ménélik 1er alla rendre visite
à son père le roi Salomon, et lui déroba
l’arche d’alliance renfermant les tables de la loi (cela se
passait durant le 1er millénaire av.J.-C.).
Cette arche d’alliance, on ne peut plus sacrée aux yeux des
croyants,
se trouverait maintenant
dans la petite chapelle Sainte Marie de Sion à Axoum (en premier plan).
Seul un moine gardien a accès à ce saint des saints mais il n’a pas le droit de voir la relique !
Axoum fut la capitale d’une civilisation avancée
pratiquement pendant deux millénaires.
Son âge d’or se situe entre le deuxième et le septième
siècle de notre ère.
Des vestiges témoignent de ce passé glorieux : les
stèles (obélisques) d’Axoum classées à l’Unesco.
A l’instar des pyramides égyptiennes, les stèles d’Axoum
représentaient le pouvoir des souverains.
Sculptées dans un unique bloc de granit, la plupart gisent
au sol …
Janine prend des notes : celle-ci, la plus vieille,
mesure 15 m et pèse 46 tonnes.
En voici deux debout : celle de droite est la seule qui
soit debout d’origine,
l’autre, après un séjour en Italie (enlevée à la demande de
Mussolini), a été rapportée en 2007.
La plus grande gît au sol en morceaux : elle mesure 33
m et pèse 520 tonnes !
On se demande comment ces stèles ont pu être transportées
sur 5 km et ensuite redressées !
Elles sont toutes décorées avec une porte en bas et des
fenêtres au-dessus (comme un immeuble) !
Ces grandes stèles étaient dressées à l’emplacement de tombes
royales pour honorer le défunt.
Voici l’une de ces tombes qui contient trois sarcophages en
pierre.
La porte est entièrement taillée dans un seul bloc de
granit.
On peut être en admiration devant la précision (pour cette
époque) des jointures entre les blocs.
Voici une dalle gravée à la gloire des souverains d’Axoum
écrite en sabéen et guèze.
Ce très grand bassin est appelé thermes de la reine de Saba,
mais est d’époque bien plus récente.
Comme pour les bains de Fasiladas à Gondar, il est utilisé à
l’occasion de l’Epiphanie.
Dans cette région, la population, chrétienne orthodoxe à
95%, est très pratiquante.
Nous assistons un après-midi à une procession pour marquer
la fin du jeûne de la journée.
Elle a lieu autour de la nouvelle église Sainte Marie de
Sion, construite dans les années 60.
Nous sommes surpris de la ferveur des fidèles, en majorité
des femmes vêtues de blanc.
L’intérieur de l’église, arrondi, est de style résolument
moderne, voulu par Haïlé Sélassié.
L’ancienne église Sainte Marie de Sion se trouve juste à
côté …
mais l’accès est interdit aux femmes (et Janine est donc
restée dehors) !
Nous vous présentons quelques scènes de rue prises à Axoum.
On peut vous dire que depuis le début du jeûne, nous
mangeons uniquement végétarien.
La galette injera est une véritable institution
nationale : c’est l’équivalent du pain chez nous.
Cette galette est fabriquée à partir du Tef, une graminée
cultivée uniquement en Ethiopie.
Les graines sont très petites et de couleur claire.
Les galettes sont fabriquées sur de très grandes plaques, et
ressemblent aux galettes bretonnes.
On les sert dans de grands plateaux où elles tapissent le
fond.
Elles sont recouvertes de différents ingrédients et sauces à
base de légumes, parfois de viande.
On partage généralement ce plat à plusieurs et on ne mange
qu’avec la main droite !
Nous quittons Axoum pour aller à la découverte des églises
rupestres de la province du Tigré.
Les paysages sont toujours aussi beaux : hauts plateaux,
vallées, montagnes …
Nous allons dans le massif du Gueralta à la recherche d’églises
perdues …
Celle prévue se trouve tout en haut de cette montagne, sur
le piton au milieu !
Partons pour une ascension encadrée : un guide et un scout pour aider dans les passages délicats.
Le départ se fait en plaine, au pied de la montagne.
Mais les difficultés arrivent vite, cela devient assez
sportif !
C’est assez abrupt !
Nous faisons une pause au-dessus du vallon juste franchi.
L’arrivée se fait sur un petit plateau tout en haut de la
montagne.
La grotte a été creusée au 4ième siècle, mais les peintures
dateraient du XVIIe siècle.
Avant de quitter ce lieu, profitons du panorama on ne peut
plus impressionnant !
A l’arrivée, nous sommes accueillis par un genre de
marmotte.
Poursuivons la recherche d’églises rupestres bien isolées …
A l’époque, les moines voulaient la tranquillité et craignaient la persécution.
La prochaine église se trouve tout en haut de cette montagne … l’accès se fait par l’arrière !
Voici l’entrée ouverte par le moine responsable.
Cette église rupestre aurait été excavée par l’Abouna Abraham, un moine du IVe siècle.
Les peintures datées du XIVe siècle recouvrent murs et piliers.
Le plafond est soutenu par des arcs et coupoles richement décorés (certes un peu abîmés).
La dernière église présente une entrée imposante avec de
lourdes portes en bois.
Comme toujours, l’église est divisée en trois parties que l’on aperçoit en enfilade :
la première pour se rassembler, la deuxième pour communier et la troisième est le saint des saints.
L’intérieur très vaste (16 m x 13 m) abrite de belles peintures murales.
Sans doute plus récentes que celles vues auparavant, elles sont vraiment expressives.
Nous passons près d’un petit marché local.
Surtout fréquenté par les femmes, nous pouvons admirer leurs coiffures typiques.
Une fois mariée, la femme tigréenne se fait tresser les cheveux sur l’avant, l’arrière étant libre.
Nous prenons un bon café, car la suite du voyage sent l’aventure
…
Poursuivons la recherche d’églises rupestres bien isolées …
A l’époque, les moines voulaient la tranquillité et craignaient la persécution.
La prochaine église se trouve tout en haut de cette montagne … l’accès se fait par l’arrière !
Voici l’entrée ouverte par le moine responsable.
Cette église rupestre aurait été excavée par l’Abouna Abraham, un moine du IVe siècle.
Les peintures datées du XIVe siècle recouvrent murs et piliers.
Le plafond est soutenu par des arcs et coupoles richement décorés (certes un peu abîmés).
Comme toujours, l’église est divisée en trois parties que l’on aperçoit en enfilade :
la première pour se rassembler, la deuxième pour communier et la troisième est le saint des saints.
L’intérieur très vaste (16 m x 13 m) abrite de belles peintures murales.
Sans doute plus récentes que celles vues auparavant, elles sont vraiment expressives.
Surtout fréquenté par les femmes, nous pouvons admirer leurs coiffures typiques.
Une fois mariée, la femme tigréenne se fait tresser les cheveux sur l’avant, l’arrière étant libre.
3 commentaires:
Quelle aventure!
Profitez!
Ici les conseils de classe commence, c'est un peu moins glamour mais dans 4 semaines nous partons dans le japon ancestral sur l'ile de KYUSHU
la matai'ii te fa'afa'aeara'a
Laurent et Christine
commencent!
De belles découvertes.....
Bonne continuation.
Bises de nous deux.
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