dimanche 17 mars 2019

LALIBELA



Le voyage continue … l’Ethiopie a encore des trésors à nous dévoiler !!
La ville de Lalibela avec ses magnifiques églises est le premier site touristique du pays.


Lorsque le président Macron a fait sa visite en Ethiopie, c’est le seul endroit qu’il a visité.
Nous avons pu voir son avion présidentiel sur l’aéroport d’Addis Abeba.


Nous arrivons donc quelques jours après lui à Lalibela et emboitons ses pas …
jusqu’à utiliser la même voiture que lui (mais pas pour le même prix !).


Nous faisons aussi la même photo souvenir, mais sans les costumes d’apparat !!



Nous passons quelques jours dans cette ville, notre avant-dernière étape dans ce pays.
Lalibela se trouve à 2600 m d’altitude, sur les hauts plateaux éthiopiens.
La région est assez vallonnée et très riche sur le plan agricole (cultures de céréales).
On peut voir les champs préparés pour la prochaine saison des pluies (en été).



Nous allons visiter une église à une heure de route de Lalibela.
Sur le trajet, quelques paysages et scènes locales …



On accède à l’église en suivant un chemin à travers des genévriers centenaires.



L’église datée du 12ième siècle est bâtie à l’intérieur d’une immense grotte basaltique.


Elle présente une façade à bandes bicolores alternant bois et maçonnerie.


Les portes et fenêtres en bois massif sont très ouvragés.



On peut faire le tour de l’église à l’intérieur de la grotte.


Tout derrière, gisent les corps momifiés des pèlerins venus mourir ici au fil des siècles.


L’intérieur de l’église avec sa voûte toute en bois est de toute beauté.
On peut admirer les piliers surmontés de chapiteaux sculptés et les arcs en plein cintre parfaits.



Sur les plafonds sont sculptés différents types de croix.




En revenant dans la ville de Lalibela, nous tombons sur la sortie des classes !



Un peu d’histoire locale : l’Ethiopie a connu trois principaux royaumes au cours des siècles.
Celui d’Axoum avec ses obélisques dura jusqu’aux environs de l’an 700.
Ensuite ce fut la dynastie Zagwé de 1137 à 1270 avec le roi Lalibela qui a laissé de belles églises.
Puis vint le royaume de Gondar autour des années 1650 avec le roi Fasiladas et ses châteaux forts.
Il nous restait à voir les églises de Lalibela classées à l’Unesco depuis 1978.
Selon la légende, le roi Lalibela (1181-1221) voulut bâtir une nouvelle Jérusalem,
afin d’épargner aux fidèles du pays un long et périlleux pèlerinage.
Il fit construire ainsi onze églises entièrement taillées dans la roche, ou plutôt excavées du sol.
Les ouvriers sont partis d’un terrain plat qu’ils ont creusé d’une tranchée cernant un bloc de roche.
Au fur et à mesure qu’ils descendaient, le carré de roche était taillé en façade et à l’intérieur.
Une fois terminé, l’ouvrage apparait comme un édifice monolithique entouré d’un grand fossé.
On peut imaginer l’ampleur des travaux, surtout pour finaliser l’intérieur des églises !


Celles-ci ont gardé un bon état de conservation et certaines sont protégées des intempéries.
Comme nous avons visité les onze églises, nous allons nous limiter à vous montrer les plus belles !
La première, la plus grande, ressemble plutôt à un massif temple grec.
Trente quatre piliers rectangulaires forment une colonnade autour de l’édifice.


En façade, les ouvertures reprennent le style aksoumite avec le haut comme celui des obélisques.


L’’intérieur comporte trois nefs séparées par des piliers supportant des arcs en plein cintre.


Nous assistons à la fin du service religieux quotidien.
Bien sûr, les hommes sont d’un côté, et les femmes, plus nombreuses, d’un autre côté.




La cérémonie se termine par une bénédiction donnée par les prêtres.



Nous passons à l’église suivante en franchissant un tunnel, ce qui montre le gros travail effectué.


On se rend mieux compte du travail d’excavation fourni pour bien isoler l’église au centre !!



Elle possède trois porches d’entrée et des fenêtres ouvragées.



L’intérieur est richement décoré, mêlant fresques et peintures à même la roche.





Nous franchissons des obstacles pour atteindre d’autres églises.


Je rentre dans l’une d’elles alors que Janine doit rester à la porte (interdite aux femmes !).
A l’intérieur il y a une statue représentant un apôtre.


D’autres images sans commentaire :




Nous sommes devant ce qui est appelé le tombeau d’Adam, le premier homme.


Un intermède avant de poursuivre la visite : un prêtre fait réciter ses élèves en guèze.
C’est plus des vocalises qui tournent à la cacophonie.




L’église suivante est cernée par une véritable douve très profonde.
Peut-être s’agit-il plutôt d’un ancien palais fortifié d’un roi aksoumite du 7ième siècle.
Car rien ne prouve que toutes ces églises aient été construites par le roi Lalibela en un temps si bref.


Cette église, entièrement monolithique, a des façades travaillées reproduisant le style aksoumite.



L’intérieur possède une voute en berceau soutenue par de gros piliers.



Quelques autres images montrant différentes facettes du site.





Nous arrivons devant ce qui est appelé le Pétra d’ici.
La façade est effectivement assez évocatrice en moins grandiose quand même !
Nous y avons rencontré une ancienne élève du lycée français d’Addis Abeba.


L’intérieur est assez massif sans aucune fioriture.


Nous avons gardé le meilleur pour la fin : l’église Saint-Georges, le fleuron de l’ensemble.
Située à l’écart, le toit apparait au dernier moment au niveau du sol.
Il est sculpté de croix imbriquées les unes dans les autres.


L’église a la forme d’une croix grecque aux proportions parfaites.
Elle est enfouie dans une fosse de 15 m de profondeur et dégage une grande majesté.


Les douze façades sont ornées de plusieurs corniches et de fenêtres ouvragées.


On y accède par un long couloir en pente taillé dans la roche à côté.
Comme pour le président Macron avant nous, voici la photo souvenir devant l’entrée majestueuse.


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