En avant pour un voyage-aventure dans les
« profondeurs » de la Terre.
Nous passons des hauts plateaux éthiopiens (plus de 2000 m)
à la partie la plus basse d’Ethiopie.
Dans le désert de Danakil, nous descendons même en dessous
du niveau de la mer.
Il correspond au tout début de la vallée du Grand Rift et
jouxte l’Erythrée.
Nous partons en convoi de 4 voitures : l’une pour le
matériel, les 3 autres pour 10 touristes.
Dans la nôtre il y a le chauffeur, puis Maya, une
américano-japonaise et nous deux.
Cette région est le domaine des Afars qui se répartissent
entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Essentiellement nomades-éleveurs, ils vivent dans des huttes
ou cabanes de fortune.
Après quelques heures de route, nous nous retrouvons dans un
paysage entièrement volcanique.
Il s’étend à l’infini sans aucun relief, pas l’ombre d’un
volcan, pourtant la lave est partout !
C’est l’heure du déjeuner-pique-nique, l’ombre du seul arbre
à la ronde est la bienvenue.
Nous progressons toujours en terrain plat, de nature
différente.
Nous trouvons de petites dunes de sable qui donnent un point
de vue sur l’immensité du paysage.
Malgré une chaleur accablante et la poussière, on s’amuse un
peu !
Nous avons atteint les – 100 m en dessous du niveau de la
mer.
L’écorce terrestre est réduite et les épanchements de magma
sont omniprésents.
La lave s’est répandue, recouvrant le sol uniformément.
La progression sur la piste devient de plus en plus
difficile.
Les voitures avancent au pas, franchissant de véritables
marches.
Nous avons déjà fait beaucoup de pistes, mais celles-là sont
parmi les plus difficiles.
Il nous faut plusieurs heures pour atteindre notre camp de
base constitué de quelques cabanes !
Au loin se dessine un volcan rejetant de la fumée : le
volcan Erta Ale.
Son cône très aplati (type volcan bouclier) s’élève à 613 m,
sa base mesure 30 km de diamètre.
Notre guide nous fait un briefing sur l’ascension de ce
volcan situé dans la dépression de l’Afar.
Que des jeunes dans le groupe … et nous, plus anciens !
Le chameau va transporter les matelas et un peu
d’approvisionnement.
Nous partons après le diner, à la nuit tombée : il fait
ainsi un peu moins chaud !
Après trois heures et demie de montée fatigante, nous savons
que le volcan est tout proche …
des vapeurs sulfuriques toxiques nous enveloppent par
intermittence :
ça nous fait tousser et ça pique les yeux !
Au-dessus de nous, une lueur rouge-orangée s’élève dans le
ciel :
le volcan dégage d’épaisses fumées colorées par la lave en
fusion.
Le guide nous fait approcher au bord du cratère rempli de
ces fumées.
Malheureusement, cela nous empêche de voir le fond situé 80
m plus bas.
Quand même, à certains moments, une « petit
fenêtre » s’ouvre …
le nuage s’estompe
pour laisser apparaître un peu de lave incandescente.
C’est fugitif, par contre le bouillonnement est parfaitement
audible.
Nous passons la nuit tout près du cratère à la belle
étoile !
Vers quatre heures du matin, nous sommes réveillés par une
petite averse.
Alors que dans cette région, il ne pleut seulement que 6 à 7
fois par an, nous y avons droit …
nous terminons la nuit dans une cabane à chèvre où ça sent
un peu le crottin !
Le lendemain matin, nous découvrons l’environnement du
campement avec les enclos.
Puis nous descendons dans la caldeira du volcan qui fait 1
km de diamètre.
Nous constatons que le cratère est effectivement rempli de
fumée et c’est dommage.
Quelques années antérieures, on pouvait admirer le lac de
lave en fusion !
Nous marchons sur les dernières coulées de lave qui datent
de 2017.
La nuit a été courte et sans aucun confort, alors nous
redescendons au camp de base.
Nous rejoignons ensuite le grand lac salé Afdera situé à –
105 m au-dessous du niveau de la mer.
Des marais salants sont aménagés sur les rives.
L’eau est particulièrement salée et nous fait flotter
aisément, comme dans la mer Morte.
On peut se rincer dans des sources d’eau chaude claires et
non salées.
Nous continuons notre périple en traversant un village le
matin, alors que les écoliers vont à l’école.
La route nous fait traverser une nouvelle chaîne de
montagnes.
Et nous rejoignons ensuite une région plate sans fin !
Le dernier poste de contrôle est un hameau de baraquements
où le guide doit négocier !
Nous partons droit devant avec des mirages à
l’horizon !
Le paysage change pour devenir un salar, c’est-à-dire une
étendue couverte de sel.
Cela ressemble exactement aux salars de Bolivie ou du Chili.
Nous nous arrêtons près d’un groupe de chameaux.
Il s’agit d’une « carrière » de sel : l’homme
extrait du sol des plaques de sel puis les découpe.
Elles sont ensuite chargées sur les chameaux qui les
transporteront sur des marchés éloignés.
Ce chameau a mangé trop de sel et fait une overdose !
Plus loin, le guide nous arrête près d’un trou d’eau fait
dans le salar.
Vous imaginez bien que l’eau est complètement saturée en
sel : elle nous porte littéralement !
Nous arrivons près du lac Assale qui recouvre en partie le
salar.
C’est l’occasion de faire quelques photos souvenirs avec
Maya (de très agréable compagnie !).
Le midi, le chef nous a préparé un dernier déjeuner pris
dans une cabane.
Nous terminons par le clou de ce voyage, au bout de cette
longue ligne droite…
En approchant, nous passons près de monticules d’où se
détachent des plaques de sel.
Et puis, c’est la découverte d’un autre monde tout en
couleurs.
C’est la dépression du Dallol (un « point chaud »
du globe), résultat d’activités volcaniques intenses.
C’est le point le plus bas d’Ethiopie (- 137 m) et le 4ième
plus bas dans le monde,
après la mer Morte, un lac en Somalie et le lac Assal à
Djibouti.
Mais par contre, c’est l’un des endroits les plus chauds du
globe.
Tout un tas de minéraux et d’oxydes sortent du sol dans des
émanations de vapeur.
De petites fontaines d’acide sulfurique (ça
glougloute !) s’échappent de formations colorées.
Fin des commentaires, on regarde …
3 commentaires:
On est stupéfait par la diversité que l'Ethiopie offre par ses ethnies et ses paysages (volcans, montagnes, plateaux, déserts). Quelle richesse !
On a adoré les monastères perchés sur les falaises, les baignades dans les lacs du salar et encore plus les couleurs des ces dernières photos en terres hostiles.
Profitez de la fin de votre séjour éthiopien et nous aurons plaisirs à revoir les paysages tanzaniens avec vous.
On vous embrasse.
Céline & Fred
On croirait que c'est du faux!
Quel voyage!
Cela sent la soirée photo!
bises à vous 2
laurent et christine
Je ne suis pas déçu de votre reportage éthiopien. La vallée de l'omo et la dépression du dallol restent 2 endroits incroyables. Merci de nous faire partager ces beaux moments ;) A bientôt
Samuel
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