jeudi 7 novembre 2013

LIJIANG - SHANGRI LA - DEQIN


LIJIANG
En 1996, un tremblement de terre secoua la région de Lijiang, faisant plus de 300 morts et 16 000 blessés. Le gouvernement chinois constata la résistance au séisme des habitations naxi et dépensa des sommes colossales pour la reconstruction, en respectant l’architecture traditionnelle.

Le district de Lijiang a ainsi été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1999.
La ville est un dédale de ruelles pavées, de canaux et de vieilles maisons en bois.

Lijiang est la capitale du pays naxi, une minorité ethnique aux traditions matriarcales
 et aux costumes particuliers pour les femmes (décorations dans le dos).

Forte de sa notoriété, la ville reçoit plus de 10 millions de visiteurs chaque année, principalement des chinois. Elle fait surtout station touristique avec tous ses commerces, restaurants et hôtels.
Des flopées de touristes déambulent dans les rues, et parfois de jeunes et jolies « minettes » qui ne laissent pas insensible Robert !

Au-dessus de la ville s’élève une pagode pour donner quand même un côté spirituel
 à cette vaste foire commerciale.

La famille Mu a régné pendant 22 générations sur toute la région naxi,
occupant un palais genre « mini cité interdite ».

Dans le parc de L’étang du Dragon noir se trouvent les sources qui alimentent la ville de Lijiang.
 Celle-ci est dominée par la Montagne du Dragon de Jade.

Au nord de Lijiang, le fleuve Yangzi (ou Yang Tsé Kiang, le plus long fleuve de Chine avec ses 6 300 kms de longueur), descendu des hauteurs du Tibet, traverse des gorges spectaculaires. Leur nom, Gorges du tigre, provient d’une légende, celle d’un tigre qui aurait franchi d’un bond le Yangzi pour échapper à un chasseur
(peut-être en prenant appui sur le rocher au milieu ?). 
En tout cas, il vaut mieux ne pas tomber dans le très fort courant !

SHANGRI LA

A 3 160 m d’altitude, Shangri La est la première étape de l’une des routes vers le Tibet.
Son atmosphère change du reste de la Chine, car on y ressent déjà une forte influence tibétaine :
 la population est à 45% tibétaine, mais les Han y sont de plus en plus omniprésents !  

Un auteur britannique, James Hilton, a écrit en 1933, un roman intitulé « Les Horizons perdus » dans lequel il racontait avoir découvert un monde idéal, une sorte de paradis perdu.
 Ce pays n’a jamais été retrouvé, et en 2000, les autorités chinoises ont décrété, tout simplement, que c’était la ville de  Shangri la ! Pour accompagner l’afflux de touristes que cela a généré, Pékin a mis le « paquet » pour y développer les infrastructures (routes, buildings…) !!
Des fermes tibétaines ont la vue sur les nouveaux immeubles !

La ville de Shangri La est très touristique (essentiellement des touristes chinois),
 mais le centre-ville a été développé en respectant l’architecture traditionnelle.

Le soir, des danses collectives tibétaines ont lieu sur la place.

Nous faisons une excursion dans la campagne à la découverte d’un village tibétain…
Les maisons sont très grandes avec une cour fermée.

Le rez-de-chaussée est traditionnellement dévolu aux animaux domestiques,

 et l’étage à la partie habitation (remarquez le poêle au milieu de la pièce).
Il n’y a donc pas de chauffage général…et dans nos hôtels non plus !
Une fois le soleil couché, il fait froid, et dans les chambres la température oscille entre 10 et 13°. Heureusement, il y a des couvertures chauffantes !!

Les femmes portent des habits adaptés au climat.

Le temple du village permet à la population de pratiquer le bouddhisme du Dalaï-Lama.

A l’intérieur, il y a bien sûr une grande statue de Bouddha et à côté une photo du Dalaï-Lama
 (ce qui est interdit en Chine !).

A proximité de Shangri La, le monastère Songzanlin est adossé à une colline et entouré de maisons traditionnelles.
Construit en 1 679 par le cinquième Dalaï-Lama,
 il fait partie des 13 grandes lamaseries de la secte des Bonnets jaunes.

Au centre se trouve la grande salle de prière où peuvent se rassembler de très nombreux moines. L’extérieur est déjà richement décoré, mais l’intérieur l’est davantage
 (malheureusement pas de photo, et…on n’y voit pas la photo du Dalaï-Lama !).

Les autres bâtiments sont aussi très impressionnants, avec une architecture typique
 (rappel du temple des Lamas de Beijing).

L’ensemble est spectaculaire, mais reste néanmoins un peu froid : cela fait plus monument historique que monastère en activité. Nous n’avons vu que quelques moines et pourtant il y en aurait 4OO, voire plus. Il faut dire que les moines tibétains ne sont pas en odeur de « sainteté » dans ce pays.

DEQIN (Montagne Meili)
En remontant en direction du Tibet, nous longeons le Yangzi, qui, ici, fait un magnifique méandre, appelé « deuxième virage du Yangzi ».

La route s’élève peu à peu dans un paysage somptueux, domaine des yacks qui ne peuvent vivre qu’au-dessus des 3 OOO m.





Tout comme le Yangzi, le Mékong prend sa source au Tibet.
 Ces deux fleuves, parmi les plus grands d’Asie, sont énormes lorsqu’ils arrivent à la mer…
Ici, c’est le Mékong qui coule tout au fond d’une profonde vallée,
 surplombé par un village installé sur un petit plateau, à mi-hauteur.

Au passage d’un col, des drapeaux de prières égrènent des mantras au gré du vent.
L’altitude du col est quand même de 4 292 m !!
(on s’essouffle vite en allant prendre des photos !).

La ville de Déqin (Montagne Meili sur la carte), située à 3 600 m d’altitude,
 est l’un des derniers avant-postes avant le Tibet.
Elle est face à la chaîne de montagne dont le nom en tibétain
 signifie « white snow mountain » (Meili en mandarin).

C’est en quelque sorte la chaîne du Mont Blanc local,
 sauf que le sommet le plus haut culmine à 6 740 m d’altitude !
Les Tibétains représentant plus de 80% de la population, considèrent que cette chaîne de montagne est sacrée et en interdisent les ascensions.
Il y a 13 sommets de plus de 6 000 m, tous inviolés, et représentés par les 13 stupas.

Nous faisons une randonnée (16 km et 700 m de dénivelé à 3 OOO m d’altitude…pas si facile !)
 pour approcher un glacier.

Ici, comme ailleurs, le réchauffement a fait fondre le glacier en laissant la roche nue sur les côtés.

Notre itinéraire dans le nord-ouest du Yunnan s’arrête là.
Plus loin, c’est le Tibet mais c’est encore la Chine !
 Officiellement, c’est une province « autonome ( !) » chinoise.
Pour y pénétrer en tant que touriste, il faut un visa spécial.
Nous redescendons sur Kunming par un train de nuit
et poursuivons notre voyage dans le sud Yunnan.


2 commentaires:

Viviane a dit…

Coucou
Les photos sont magnifiques et le décor semble irréel (cf avant dernière photo de l'article LIJIANG). Notre idée d'aller dans cette région n'est pas abandonnée. Un jour peut-être...
Bises
Viviane et Eric

Fred a dit…

Heureux de lire enfin vos tribulations en Chine : les paysages sont époustoufflants et les commentaires dignes d'un documentaire...
Et maintenant nous avons hâte de découvrir l'Indonésie !
Fred & Céline