dimanche 11 mars 2018

SAN AGUSTIN



Nous reprenons de la hauteur en arrivant à San Agustin (1 700 m).
C'est le point le plus au sud du pays où nous allons passer,
ensuite nous remonterons dans la chaîne montagneuse voisine :
Popayan, Cali ...pour finir vers Medellin.
A remarquer que le rio Magdalena, long de plus de 1 500 km, coupe la Colombie en deux.
 
 
La ville de San Agustin n'ayant pas de charme particulier, nous logeons à l'extérieur,.
sur les hauteurs, dans la Casa de François (un français).
C'est la première fois que nous avons un tel logement : une case entière pour nous !
L'architecture est originale : bois, bambou, bouteilles incrustées dans les murs...
 

 
La case commune est dans le même style, le tout dans un jardin arboré et fleuri.
 
 
La région est montagneuse, avec de jolis paysages verdoyants.
 
 
L'intérêt de la visite à San Agustin se trouve, en partie, dans des sites archéologiques.
Il y a en effet des vestiges remarquables d'anciennes civilisations,
bien antérieures à celle des Incas, et qui ont mystérieusement disparu.
Malgré les efforts des archéologues, il y a très peu de connaissances sur ces peuples.
Subsistent disséminés un peu partout dans la région des statues et des édifices funéraires.
 
Commençons par le gros morceau : le musée archéologique en plein air (classé à l'Unesco).
Il comporte plusieurs parties : les mesitas, une fontaine-cascade et un promontoire.
Les mesitas correspondent à d'anciens lieux d'habitation, sur des esplanades.
 
 
Des statues y sont dispersées : elles représentent des formes humaines ou animales,
souvent les deux à la fois, symbolisant sans doute des divinités ou animaux sacrés.
La tête (forme humaine) montre aussi une bouche avec des crocs (de l'animal jaguar).
 
 
Parfois deux gardiens sur les côtés (armés de gourdins) entourent le personnage central (notable).
Ici, les gardes ont deux têtes (superposées) : c'est le « double moi ».
La tête du dessus est celle d'une divinité ou d'un animal protecteur.
 
 
Les statues ont été taillées dans des blocs de pierre, et sont plus ou moins élaborées,
suivant la période de fabrication (de l'an 1 à 900 après J.C).
Une qui semble ancienne...
 
 
et une autre avant-gardiste, avec les yeux et la bouche rectangulaires !
 
 
La statue de « l'évêque » a plus de 4 m de hauteur !
Les autres sont en général plus petites que nous.
 
 
Les statues sont souvent difformes : la tête est énorme, le corps trapu et compact,
les bras courts et repliés sur le ventre et les jambes quasi inexistantes.
Le visage est de loin le plus travaillé : yeux exorbités, nez larges, bouches avec dents acérées.
Cela donne un aspect cruel et sanguinaire à certaines statues.
 
 
D'autres statues représentent des animaux :
Un aigle qui tient, dans son bec et ses griffes, un serpent.
 
 
une grenouille ou crapaud.
 
 
A proximité se trouvent des tombes recouvertes de pierres plates.
Les statues devaient sans doute veiller sur les morts enterrés (ou les représenter).
 

 
Le site de la fontaine-cascade est particulier :
L'eau s'écoule sur la roche où des formes ont été sculptées : têtes, visages et autres...
 

 
On termine par le promontoire où sont regroupées des statues plus anciennes.
Voici un chasseur (bien viril!), vu de face.
 
 
De profil, il porte sur le dos son butin : un crocodile ou un iguane (ou les deux).
 
 
De ce promontoire, on a une très belle vue sur toute la vallée de San Agustin.
 
 
Partons voir d'autres sites à proximité de San Agustin :
Deux statues remarquables du site El Tablon (celle de droite représente une femme).
 
 
La Chaquira est située au bord du canyon du rio Magdalena.
 

Une sculpture a été taillée à même le bloc rocheux, face au canyon.
 
 
Sur un côté, il y a deux autres personnages.
 
 
Une troisième se distingue à peine sur l'autre côté.
 
 
A El Putural, on peut voir les deux seules statues qui ont conservé leurs couleurs originales.
 

 
Nous partons une journée entière en véhicule tout terrain sillonner la région.
La visite à San Agustin vaut aussi pour ses magnifiques points de vue.
 
 
Ce sont des paysages de montagnes aux pentes cultivées que nous découvrons.
On cultive le café, la canne à sucre et des cultures vivrières (manioc, légumes....).
 
 
La canne à sucre sert à fabriquer la panela, du sucre roux parfumé (mais pas de rhum!).
On trouve cette panela sur le marché, en pavés ou en poudre.
 
 
Cette région est riche au niveau agricole : il suffit de voir les étals sur le marché.
 

 
Le paysage le plus remarquable correspond à la vallée du rio Magdalena.
 
 
Nous sommes près de sa source, et ici il coule tel un torrent
qui a creusé par endroit un véritable canyon.
 
 
Voici son passage le plus étroit : moins de 2,5 m !
 
 
Les pentes sont parfois très raides et cependant cultivées.
 
 
Nous nous arrêtons pour voir encore d'autres sites archéologiques,
situés dans des endroits pittoresques : la promenade est agréable !
 
 
 
 
On vous montre seulement quelques photos des vestiges vus :
Un gardien de tombe.
 
 
Un gros lézard ou crocodile recouvrant une tombe.
 
 
Une femme de plus de 4 m de haut !
 
 
Une autre femme (plus petite) mais enceinte !
On arrête là pour les statues, mais sachez que nous en avons vu beaucoup d'autres !
 
 
Sur le trajet du retour, nous passons devant deux cascades :
la première dépasse les 400 m de hauteur, dans un décor grandiose.
 
 
La seconde (170 m) tombe dans un véritable gouffre.
 
 
Pour sortir de toute cette archéologie, nous vous présentons quelques maisons
d'habitation assez typiques : toujours une terrasse devant et des couleurs vives.
 


 
Voici un bus traditionnel, appelé chiva, qui parcourt les villages des environs.
 
 
A l'occasion, il peut être utilisé pour les touristes !



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