Nous
reprenons de la hauteur en arrivant à San Agustin (1 700 m).
C'est
le point le plus au sud du pays où nous allons passer,
ensuite
nous remonterons dans la chaîne montagneuse voisine :
Popayan,
Cali ...pour finir vers Medellin.
A
remarquer que le rio Magdalena, long de plus de 1 500 km, coupe la
Colombie en deux.
La
ville de San Agustin n'ayant pas de charme particulier, nous logeons
à l'extérieur,.
sur
les hauteurs, dans la Casa de François (un français).
C'est
la première fois que nous avons un tel logement : une case
entière pour nous !
L'architecture
est originale : bois, bambou, bouteilles incrustées dans les
murs...
La
case commune est dans le même style, le tout dans un jardin arboré
et fleuri.
La
région est montagneuse, avec de jolis paysages verdoyants.
L'intérêt
de la visite à San Agustin se trouve, en partie, dans des sites
archéologiques.
Il
y a en effet des vestiges remarquables d'anciennes civilisations,
bien
antérieures à celle des Incas, et qui ont mystérieusement disparu.
Malgré
les efforts des archéologues, il y a très peu de connaissances sur
ces peuples.
Subsistent
disséminés un peu partout dans la région des statues et des
édifices funéraires.
Commençons
par le gros morceau : le musée archéologique en plein air
(classé à l'Unesco).
Il
comporte plusieurs parties : les mesitas, une fontaine-cascade
et un promontoire.
Les
mesitas correspondent à d'anciens lieux d'habitation, sur des
esplanades.
Des
statues y sont dispersées : elles représentent des formes
humaines ou animales,
souvent
les deux à la fois, symbolisant sans doute des divinités ou animaux
sacrés.
La
tête (forme humaine) montre aussi une bouche avec des crocs (de
l'animal jaguar).
Parfois
deux gardiens sur les côtés (armés de gourdins) entourent
le personnage central (notable).
Ici,
les gardes ont deux têtes (superposées) : c'est le « double
moi ».
La
tête du dessus est celle d'une divinité ou d'un animal protecteur.
Les
statues ont été taillées dans des blocs de pierre, et sont plus ou
moins élaborées,
suivant
la période de fabrication (de l'an 1 à 900 après J.C).
Une
qui semble ancienne...
et
une autre avant-gardiste, avec les yeux et la bouche rectangulaires !
La
statue de « l'évêque » a plus de 4 m de hauteur !
Les
autres sont en général plus petites que nous.
Les
statues sont souvent difformes : la tête est énorme, le corps
trapu et compact,
les
bras courts et repliés sur le ventre et les jambes quasi
inexistantes.
Le
visage est de loin le plus travaillé : yeux exorbités, nez
larges, bouches avec dents acérées.
Cela
donne un aspect cruel et sanguinaire à certaines statues.
D'autres
statues représentent des animaux :
Un
aigle qui tient, dans son bec et ses griffes, un serpent.
une
grenouille ou crapaud.
A
proximité se trouvent des tombes recouvertes de pierres plates.
Les
statues devaient sans doute veiller sur les morts enterrés (ou les
représenter).
Le
site de la fontaine-cascade est particulier :
L'eau
s'écoule sur la roche où des formes ont été sculptées :
têtes, visages et autres...
On
termine par le promontoire où sont regroupées des statues plus
anciennes.
Voici
un chasseur (bien viril!), vu de face.
De
profil, il porte sur le dos son butin : un crocodile ou un
iguane (ou les deux).
De
ce promontoire, on a une très belle vue sur toute la vallée de San
Agustin.
Partons
voir d'autres sites à proximité de San Agustin :
Deux
statues remarquables du site El Tablon (celle de droite représente
une femme).
La
Chaquira est située au bord du canyon du rio Magdalena.
Une
sculpture a été taillée à même le bloc rocheux, face au canyon.
Sur
un côté, il y a deux autres personnages.
Une
troisième se distingue à peine sur l'autre côté.
A
El Putural, on peut voir les deux seules statues qui ont conservé
leurs couleurs originales.
Nous
partons une journée entière en véhicule tout terrain sillonner la
région.
La
visite à San Agustin vaut aussi pour ses magnifiques points de vue.
Ce
sont des paysages de montagnes aux pentes cultivées que nous
découvrons.
On
cultive le café, la canne à sucre et des cultures vivrières
(manioc, légumes....).
La
canne à sucre sert à fabriquer la panela, du sucre roux parfumé
(mais pas de rhum!).
On
trouve cette panela sur le marché, en pavés ou en poudre.
Cette
région est riche au niveau agricole : il suffit de voir les
étals sur le marché.
Le
paysage le plus remarquable correspond à la vallée du rio
Magdalena.
Nous
sommes près de sa source, et ici il coule tel un torrent
qui
a creusé par endroit un véritable canyon.
Voici
son passage le plus étroit : moins de 2,5 m !
Les pentes sont parfois très raides et cependant cultivées.
Nous
nous arrêtons pour voir encore d'autres sites archéologiques,
situés
dans des endroits pittoresques : la promenade est agréable !
On
vous montre seulement quelques photos des vestiges vus :
Un
gardien de tombe.
Un
gros lézard ou crocodile recouvrant une tombe.
Une
femme de plus de 4 m de haut !
Une
autre femme (plus petite) mais enceinte !
On arrête là pour les statues, mais sachez que nous en avons vu beaucoup d'autres !
la
première dépasse les 400 m de hauteur, dans un décor grandiose.
La
seconde (170 m) tombe dans un véritable gouffre.
Pour
sortir de toute cette archéologie, nous vous présentons quelques
maisons
d'habitation
assez typiques : toujours une terrasse devant et des couleurs
vives.
Voici
un bus traditionnel, appelé chiva, qui parcourt les villages des
environs.
A
l'occasion, il peut être utilisé pour les touristes !
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